Les services de sécurité allemands n'ont pas souhaité le retour en Allemagne en 2002 d'un compatriote détenu à Guantánamo parce qu'il représentait, selon eux, un risque pour la sécurité du pays, malgré son absence de liens avec des terroristes, ont affirmé d'anciens responsables jeudi.
L'ancien chef des services de renseignement (BND), August Hanning, et l'ancien coordinateur des services secrets allemands, Ernst Uhrlau, étaient interrogés par une commission parlementaire allemande chargée d'établir les responsabilités dans la détention pendant quatre ans et demi sur la base de Guantánamo de Murat Kurnaz, un Turc de 24 ans né en Allemagne, dit "le taliban de Brême".
Même si son absence de liens avec des terroristes était connu des services de sécurité allemands, Murat Kurnaz avait le profil "d'un élément dangereux avec une tendance typique à la radicalisation progressive", a expliqué M. Urhlau. Il a fallu "mesurer le pour et le contre" d'une prise de risque pour l'Allemagne, a-t-il poursuivi.
Le contre l'a emporté, dans le contexte explosif de l'après-11 septembre 2001, où des attentats ont fait quelque 3.000 morts aux États-Unis, ont souligné M. Uhrlau et M. Hanning, aujourd'hui secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur.
La décision sur le cas Kurnaz, a relevé M. Hanning, a été prise par "l'ensemble des responsables des services de sécurité", y compris l'ancien chef de la chancellerie -- et à ce titre coordinateur des services de sécurité pour le chancelier-- et aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier. Ce dernier doit faire sa déposition devant la commission le 29 mars.
Il y avait alors des indices selon lesquels Kurnaz appartenait à des structures militantes islamistes, a rappelé M. Uhrlau. M. Hanning a, pour sa part, qualifié d'"erronée et incomplète" une enquête de deux de ses anciens collaborateurs du BND qui avaient à l'époque classé Kurnaz comme non dangereux.
L'Allemagne s'interroge avec gravité sur le partage des responsabilités entre les autorités allemandes et américaines dans la détention prolongée à Guantánamo de Murat Kurnaz.
Au coeur des attaques figure Steinmeier, soupçonné par la presse d'avoir freiné voire empêché le retour en Allemagne de Kurnaz, en refusant, selon elle, une offre de libération des autorités américaines.Le "taliban de Brême", du nom de la ville du nord-ouest de l'Allemagne où il est né, avait été arrêté en décembre 2001 au Pakistan, livré aux forces américaines en Afghanistan et transféré début 2002 sur la base américaine. Finalement jugé inoffensif, il avait été libéré l'an dernier sur pression de la chancelière conservatrice Angela Merkel.
L'ancien chef des services de renseignement (BND), August Hanning, et l'ancien coordinateur des services secrets allemands, Ernst Uhrlau, étaient interrogés par une commission parlementaire allemande chargée d'établir les responsabilités dans la détention pendant quatre ans et demi sur la base de Guantánamo de Murat Kurnaz, un Turc de 24 ans né en Allemagne, dit "le taliban de Brême".
Même si son absence de liens avec des terroristes était connu des services de sécurité allemands, Murat Kurnaz avait le profil "d'un élément dangereux avec une tendance typique à la radicalisation progressive", a expliqué M. Urhlau. Il a fallu "mesurer le pour et le contre" d'une prise de risque pour l'Allemagne, a-t-il poursuivi.
Le contre l'a emporté, dans le contexte explosif de l'après-11 septembre 2001, où des attentats ont fait quelque 3.000 morts aux États-Unis, ont souligné M. Uhrlau et M. Hanning, aujourd'hui secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur.
La décision sur le cas Kurnaz, a relevé M. Hanning, a été prise par "l'ensemble des responsables des services de sécurité", y compris l'ancien chef de la chancellerie -- et à ce titre coordinateur des services de sécurité pour le chancelier-- et aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier. Ce dernier doit faire sa déposition devant la commission le 29 mars.
Il y avait alors des indices selon lesquels Kurnaz appartenait à des structures militantes islamistes, a rappelé M. Uhrlau. M. Hanning a, pour sa part, qualifié d'"erronée et incomplète" une enquête de deux de ses anciens collaborateurs du BND qui avaient à l'époque classé Kurnaz comme non dangereux.
L'Allemagne s'interroge avec gravité sur le partage des responsabilités entre les autorités allemandes et américaines dans la détention prolongée à Guantánamo de Murat Kurnaz.
Au coeur des attaques figure Steinmeier, soupçonné par la presse d'avoir freiné voire empêché le retour en Allemagne de Kurnaz, en refusant, selon elle, une offre de libération des autorités américaines.Le "taliban de Brême", du nom de la ville du nord-ouest de l'Allemagne où il est né, avait été arrêté en décembre 2001 au Pakistan, livré aux forces américaines en Afghanistan et transféré début 2002 sur la base américaine. Finalement jugé inoffensif, il avait été libéré l'an dernier sur pression de la chancelière conservatrice Angela Merkel.
Source : AFP, 8 mars 2007
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