vendredi 9 mars 2007

Aveux fracassants de Condoleezza Rice : » Nous nous savons profondément imparfaits »

Les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois des imperfections en matière de respect des droits de l'Homme, notamment dans leur réponse aux attentats du 11 septembre 2001. Cet aveu émane d'un rapport annuel sur le sujet publié par le département d'Etat.
"Nous ne publions pas ces rapports parce que nous nous considérons comme parfaits, mais parce que nous nous savons profondément imparfaits", a souligné la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, en présentant ce rapport. "Notre système démocratique doit rendre des comptes, mais il n'est pas infaillible", a ajouté la chef de la diplomatie américaine. Elle n'a pas précisé les imperfections des Etats-Unis mais son adjoint chargé des droits de l'Homme, Barry Lowenkron, a donné des précisions lors de la conférence de presse.
Il a clairement fait allusion aux critiques que l'administration Bush s'est attirée dans sa "guerre contre le terrorisme", notamment sur le centre de détention militaire de Guantánamo , à Cuba. "Nous reconnaissons publier ce rapport à un moment où notre propre bilan et les mesures que nous avons prises pour répondre aux attentats terroristes contre nous, sont mis en doute", a déclaré M. Lowenkron.
Les Etats-Unis ont été largement critiqués, notamment par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, pour le traitement des prisonniers du camp de Guantánamo , où sont détenus sans procès plusieurs centaines de suspects de terrorisme arrêtés depuis la guerre en Afghanistan à la fin de 2001.
Leur pratique des "renditions", les enlèvements de militants islamistes soupçonnés de terrorisme et renvoyés dans des pays tiers où ils risquent la torture, ainsi que l'existence supposée de prisons secrètes de la CIA dans des pays amis pour abriter, voire torturer, des prisonniers soupçonnés de terrorisme, ont également été dénoncées.
Le rapport annuel sur les droits de l'Homme du département d'Etat énumère une "liste noire" de huit pays dans lesquels le pouvoir est resté en 2006 "concentré entre les mains de dirigeants n'ayant aucun compte à rendre": la Corée du Nord, la Birmanie, l'Iran, le Zimbabwe, Cuba, la Chine, le Bélarus et l'Erythrée.

Lire l’introduction du rapport en français
Source : ats , 6 mars 2007

Aucun commentaire: