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mardi 22 janvier 2008

17 ans de prison : Jose Padilla échappe à la perpétuité

par Juan Castro Olivera, Agence France-Presse, Miami, 22 janvier 2008
L'Américain Jose Padilla, devenu un symbole des excès de l'administration Bush dans la «guerre contre le terrorisme», a été condamné mardi à 17 ans et 4 mois de prison par une juge fédérale de Miami, alors que l'accusation réclamait la perpétuité.

Ancien membre d'un gang de Chicago converti à l'islam, Jose Padilla, 37 ans, avait été reconnu coupable en août de liens avec Al-Qaeda, mais la juge Marcia Cooke a estimé qu'il n'existait pas assez de preuves pour une condamnation à perpétuité.
Ses deux co-accusés, Adham Amin Hassoun, 45 ans, d'origine palestinienne, et Kifah Wael Jayyousi, un Jordanien de 46 ans, ont été condamnés respectivement à 15 ans et demi et 12 ans et demi de prison pour avoir eux aussi rejoint Al-Qaeda en vue de préparer des attentats.
Selon la défense de M. Padilla, l'administration Bush, motivée par des considérations politiques, souhaitait démontrer par une condamnation qu'elle voulait exemplaire l'efficacité de sa lutte contre le terrorisme sur le sol américain.
Mais Marcia Cooke a jugé qu'il «n'y avait pas de preuves que ces accusés aient personnellement mutilé, kidnappé ou tué qui que ce soit aux États-Unis ou ailleurs».
Les débats s'étaient ouverts le 8 janvier pour examiner ces preuves et déterminer si les quatre années de détention militaire au secret de M. Padilla pouvaient lui valoir un allègement de peine.
«Je trouve que les conditions très dures (d'incarcération) méritent d'être prises en considération dans cette affaire», a relevé Marcia Cooke.
Plusieurs expertises ont en effet attesté des graves séquelles psychologiques dont souffre M. Padilla depuis ses années de détention militaire à l'isolement absolu, sans bruit ni lumière du jour, souvent privé de sommeil, et interrogé sans relâche.
Né à Brooklyn, un quartier de New York, José Padilla a grandi dans les quartiers ouest de Chicago (nord, Illinois) où il faisait partie du gang «The Latin Disciples» et avait eu des démêlés très jeune avec la justice.
Converti à l'islam, il était parti étudier en Égypte, avant de gagner l'Afghanistan. Arrêté à son retour en mai 2002, il avait alors été accusé d'avoir fomenté un attentat à la bombe «sale» et avait été incarcéré près de quatre ans dans une prison militaire.
Après une longue bataille juridique sur la légalité de cette détention illimitée sans inculpation d'un citoyen américain, sur ordre direct du président, le gouvernement a cédé et transféré M. Padilla à la justice fédérale.
Le 16 août, un jury de Floride a conclu que M. Padilla et ses deux co-accusés étaient coupables d'association de malfaiteurs en vue d'assassiner hors des États-Unis et de soutien à une entreprise terroriste.
Alors que la CIA a reconnu en décembre avoir détruit des enregistrements vidéo d'interrogatoires de responsables présumés d'Al-Qaeda, la défense avait également réclamé d'avoir accès à tous les éléments à la disposition du gouvernement sur M. Padilla.

vendredi 17 août 2007

Jose Padilla, symbole des excès de la lutte antiterroriste, a été reconnu coupable

Après trois ans et demi de détention et un procès long de trois mois, le verdict à l'encontre de Jose Padilla est tombé en à peine vingt-quatre heures, jeudi 16 août. Ce citoyen américain converti à l'islam, que l'administration Bush avait d'abord accusé d'avoir planifié un attentat à la "bombe sale", a été déclaré coupable par un jury de Miami de trois chefs d'accusation, pour soutien à des réseaux terroristes. Padilla et ses deux coaccusés, Kifah Wael Jayyousi, 45 ans, et Adham Amin Hassoun, 44 ans, ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs en vue de meurtres, d'enlèvements et de blessures, complot en vue de fournir un soutien matériel à des activités terroristes et soutien matériel à des activités terroristes. La Maison Blanche a immédiatement salué cette importante victoire, évoquant une décision "juste". Mais le verdict, qui ne fait pas mention d'un projet d'attentat à la "bombe sale", rappelle toutefois, pour ses opposants, les excès de l'administration Bush dans sa lutte contre le terrorisme.

L'ACCUSATION D'ATTENTAT "SALE" ABANDONNÉE
Ancien membre d'un gang hispanique de Chicago, Jose Padilla, âgé de 36 ans, s'est converti à l'islam en prison. Suivant sa famille en Floride, il y a rencontré ses deux coaccusés, qui l'ont aidé à partir étudier en Egypte, où il s'est marié et a eu deux enfants, avant de gagner l'Afghanistan. Il a été arrêté à son retour aux Etats-Unis en mai 2002. Le gouvernement a alors affirmé qu'il prévoyait des attentats meurtriers aux Etats-Unis, notamment avec une bombe radiologique, des accusations qui ont entraîné son incarcération, sur ordre direct du président Bush, dans une prison militaire à l'isolement absolu, sans bruit ni lumière du jour et souvent privé de sommeil.
La bataille a fait rage pendant des années devant les tribunaux pour déterminer si le président avait le droit d'ordonner ainsi la détention illimitée et sans inculpation d'un citoyen américain. Le gouvernement a cédé en novembre 2005 : il a confié le prisonnier à la justice fédérale, abandonné toute mention d'une bombe radiologique, et ne lui reprochait plus qu'un engagement criminel auprès d'Al-Qaida.
Au procès, l'accusation s'est appuyée essentiellement sur un document présenté comme un formulaire d'inscription rempli par M. Padilla pour rejoindre un camp d'entraînement de la nébuleuse terroriste en Afghanistan. Ses avocats, qui contestaient l'authenticité du document, ont fait valoir que l'accusation cherchait d'abord à exploiter la peur du terrorisme pour obtenir une condamnation politique susceptible de justifier le traitement infligé à leur client. A l'énoncé du verdict, il n'a pas cillé. Il connaîtra sa peine le 5 décembre. Lui et ses deux coaccusés risquent la réclusion criminelle à perpétuité.

Source : Le Monde, avec AFP, AP et Reuters, 17 août 2007

mercredi 18 avril 2007

Première phase du procès de José Padilla

Le procès de José Padilla s'est ouvert lundi à Miami. La première phase, qui doit durer deux semaines, consistera dans la sélection des membres du jury. En raison du caractère du procès , la juge Marcia Cooke a garanti aux avocats de la défense qu'ils auraient vingt minutes pour interroger chaque candidat au jury. De plus, la défense aura le droit de récuser sans avoir à la justifier jusqu'à 36 candidats, et le procureur jusqu'à 30, alors qu'en temps normal, les possibilités de récusation son respectivement de 10 et 6. la juge a également autorisé un agent de la CIA à témoigner à charge sous couvert d'anonymat. Arrêté en 2002 comme "témoin matériel" pour les attentats du 11 septembre, José Padilla a été détenu au secret sur un navire-prison et soumis à un tel traitement qu'il montre tous les signes d'un stress post-traumatique [post-traumatic stress disorder:PTSD] - vigilance extrême, tics faciaux et paranoïa - qui rendent la tâche de ses défenseurs d'autant plus difficile. ceux-ci se sont battus pour obtenir l'abandon des charges pesant contre lui, au motif qu'il avait été privé de ses droits et soumis à la torture. Ils ont obtenu partiellement gain de cause, puisque la principale accusation, proférée par l'alors ministre de la Justice John Ashcroft, après l'arrestation de Padilla, a été abandonnée : un projet de faire exploser une "bombe sale" (contenant des éléments radioactifs) dans une grande ville US.
Padilla et ses coaccusés Adham Amin Hassoun et Kifah Wael Jayyousi, ne sont plus qu'accusés de conspiration en vue d'assassiner, kidnapper et mutiler des innocents à l'étranger ainsi que de conspiration et d'aide à des terroristes. Ils ont tous plaidé non coupable.
Leur procès a de fortes chances de devenir le procès de la torture aux USA.