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dimanche 26 août 2007

Le gouvernement canadien face à Omar Khadr

MacKay était embêté par l'affaire Khadr
Par Jennifer Ditchburn , Presse Canadienne, 26 août 2007
Peter MacKay, par Ben Heine
Des documents obtenus par la Presse Canadienne indiquent que le ministre des Affaires étrangères auraient refusé de répondre clairement si on lui avait demandé si le Canada accepterait le rapatriement d'Omar Khadr, ce Canadien détenu dans la prison américaine de Guantánamo .
Les notes, obtenues en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, ont été rédigées pour aider l'ancien ministre Peter MacKay et ses porte-parole à répondre aux questions sur Khadr. Elles couvrent la période allant de novembre 2006 à avril 2007.Une des 34 questions potentielles évoquées par les documents est: «Est-ce que le Canada accepterait le rapatriement d'Omar Khadr?» La réponse suggérée était: «Cette question est prématurée et basée sur des suppositions.»Les notes, préparées par des fonctionnaires du ministère, donnent aussi une description détaillée des critiques essuyées par le gouvernement sur sa gestion du dossier.Des politiciens, des groupes de défense des droits humains et les avocats de Khadr ont demandé à Ottawa de dénoncer le traitement réservé au détenu, qui avait 15 ans quand il a été arrêté en Afghanistan.En mars, le ministère a décrit comment l'Australie et son premier ministre John Howard avaient fait d'intenses pressions sur les États-Unis pour le transfert de David Hicks, lui aussi emprisonné à Guantánamo . Eventuellement, Hicks a plaidé coupable à des accusations de soutien matériel au terrorisme et a été rapatrié en Australie.Le ministère a souligné qu'avec le départ de Hicks, Omar Khadr demeurait le seul citoyen d'un pays occidental à Guantánamo .Des pays comme le Danemark, la France, l'Allemagne et l'Espagne ont aussi obtenu la libération de leurs citoyens. Le Royaume-Uni a même obtenu la libération de résidents permanents qui n'étaient pas citoyens du pays.Armés de ses informations, s'ils étaient questionné sur les actions d'Ottawa, M. MacKay et ses portes-parole devaient répondre que le «gouvernement du Canada a cherché et reçu l'assurance que M. Khadr était traité humainement», mais qu'il «faisait face à des accusations graves».Khadr est accusé de meurtre et d'avoir aidé l'ennemi pour avoir supposément lancé une grenade qui a tué un soldat américain.Les notes du ministère suggéraient que le recours au système judiciaire américain était une bonne voie à suivre.En juin, un juge militaire a rejeté les accusations contre Khadr, soutenant qu'il n'avait pas le pouvoir juridique de le juger. M. MacKay avait continué de s'en remettre au processus judiciaire, disant qu'il ne ferait rien tant que l'appel de la décision par le Pentagone n'était pas résolu.
Source : Presse canadienne


Omar Khadr dans le flou juridique
L'enfant-soldat canadien Omar Khadr, arrêté lors d'un affrontement armé contre les forces américaines en Afghanistan, en 2002, ne semble pas au bout de ses peines.
Après avoir été enfermé pendant cinq ans dans la tristement célèbre prison de Guantánamo , à Cuba, et ce, sans qu'aucune accusation soit portée contre lui, Omar Khadr s'est vu formellement inculper au printemps dernier de meurtre, tentative de meurtre, complot, espionnage et soutien au terrorisme par le gouvernement américain.
Ces accusations sont toutefois tombées deux mois plus tard, alors qu'un juge militaire rejetait celles-ci en invoquant le fait qu'au moment de son arrestation, il n'a été déclaré que « combattant ennemi » et non pas « combattant ennemi illégal ». La détermination de l'illégalité ou non des combattants ennemis détenus par les États-Unis a été imposée par la Cour suprême américaine, l'an dernier, qui estimait que si l'on peut détenir indéfiniment un « combattant ennemi illégal », un tribunal militaire n'est cependant pas compétent pour juger un « combattant ennemi ».
Vendredi, le sort du Canadien Omar Khadr, abandonné à son sort par le gouvernement Harper qui refuse, contrairement aux autres pays occidentaux, de demander son transfert dans une prison canadienne, sera donc débattu devant une énième cour militaire.
Si le gouvernement américain perd son appel, il pourra toujours en appeler devant une cour civile ou tout simplement demander à un autre juge militaire de Guantánamo de réexaminer le cas d'Omar Khadr pour le déclarer « combattant ennemi illégal ».
Omar Khadr, qui n'était âgé que de 15 ans au moment de son arrestation et de son transfert à Guantánamo , est le seul Occidental encore détenu dans la controversée prison.
En juin dernier, Amnistie internationale et une centaine de personnalités publiques canadiennes ont appelé le gouvernement conservateur à mettre fin à son indolence quant au respect des droits de l'homme et à réclamer le rapatriement d'Omar Khadr, maintenant âgé de 20 ans.
Source :
Radio Canada, 24 août 2007

jeudi 9 août 2007

Omar Khadr : le Canada invité à suivre l'exemple de Londres

Par Alexandre Sirois, La Presse, 9 août 2007

Alors que Londres se démène pour que Washington libère les résidants britanniques détenus à Guantánamo, l'immobilisme semble toujours être la position d'Ottawa dans le dossier Omar Khadr.
De nombreuses voix se sont élevées pour demander au gouvernement fédéral de rapatrier ce Canadien détenu à Guantánamo. En vain.
Khadr est derrière les barreaux de la prison américaine depuis tout près de cinq ans. Il y a été transféré à l'âge de 15 ans, en novembre 2002.«Nous avons très clairement demandé au Canada qu'il hausse le ton, qu'il soit beaucoup plus ferme. Qu'il suive l'exemple de la Grande-Bretagne et qu'il fasse revenir Omar Khadr», a affirmé hier Anne Sainte-Marie, porte-parole de la section québécoise d'Amnistie internationale.«Le Canada surveille, attend, écoute, a-t-elle ajouté, résumant la position d'Ottawa. Honnêtement, le Canada n'a pas fait grand-chose dans ce dossier.»
Il y a quelques semaines, l'un des avocats militaires américains du jeune homme, William Kuebler, a lui aussi interpellé Ottawa. Selon lui, Khadr devrait être jugé au Canada.
Le ministère des Affaires étrangères n'a pas rappelé La Presse à ce sujet hier.
Le ministre Peter MacKay a récemment dit souhaiter attendre que tous les recours en justice de Khadr soient épuisés avant de prendre une quelconque initiative.
En juin dernier, un juge militaire a annulé le procès de Khadr. Il a affirmé que les tribunaux militaires d'exception mis sur pied par la Maison-Blanche n'ont pas la compétence pour juger les «combattants ennemis». Le Pentagone a fait appel de cette décision.

lundi 16 juillet 2007

L'avocat d’Omar Khadr se plaint de harcèlement

L'avocat d’Omar Khadr affirme avoir été harcelé par des douaniers américains après une visite à son client à la prison militaire de Guantánamo, à Cuba.Le Toronto Star rapporte que les notes confidentielles de Me Dennis Edney ont été fouillées, lorsque l'avion militaire dans lequel il se trouvait a fait une escale en Floride.L'avocat allègue que les douaniers ont consulté ses notes personnelles et l'ont obligé à montrer tous les documents liés à l'affaire Khadr contenus dans son ordinateur portable.Un porte-parole du Pentagone, Jeffrey Gordon, a déclaré au Star qu'il étudierait les allégations.
Juillet 2002, Afghanistan
Selon un compte rendu publié par le magazine Rolling Stone, Omar Khadr se trouvait en juillet 2002 avec quatre autres combattants dans une cabane afghane à proximité de la frontière du Pakistan. Encerclés par des soldats des forces spéciales américaines, les combattants afghans ont refusé de se rendre. Un traducteur dépêché auprès d'eux pour négocier a été abattu. Les soldats ont mitraillé la cabane alors que l'aviation la bombardait.Croyant que les résistants étaient morts, les militaires se sont aventurés dans les ruines. Omar Khadr, blessé dans le raid, a alors lancé une grenade qui a tué le sergent Christopher Speer. Khadr a ensuite reçu trois balles.
Emprisonné à Guantánamo, le détenu d'origine canadienne est accusé d'avoir tué un soldat américain. Il était âgé de 15 ans au moment des faits qui lui sont reprochés. En juin 2007, un juge militaire a annulé les accusations parce que le jeune homme n'a pas été identifié comme un combattant ennemi « illégal ». La justice militaire américaine a porté la cause en appel.
Le ministre des Affaires étrangères du Canada, Peter MacKay, a déjà fait savoir qu'Ottawa attendrait que tous les recours judiciaires soient terminés avant de demander aux États-Unis de relâcher Omar Khadr.
Source :
Radio Canada, 16 juillet 2007