dimanche 29 juillet 2007

Abderrahim Al Nashiri : « J’ai été torturé »

Un Saoudien détenu à guantánamo pendant cinq ans a déclaré au cours d'une audience militaire avoir été torturé pour lui faire avouer un rôle dans l'attentat contre l'USS Cole en 2000.
Une transcription d'une audience à huis clos indique qu'Abderrahim Al Nashiri, 41 ans, a déclaré avoir été torturé pendant les années qui ont suivi son arrestation en 2002.
M. Nashiri a expliqué avoir tout inventé pour satisfaire ses ravisseurs, rapporte la transcription qui ne détaille pas les tortures subies.
Il faisait partie des 14 détenus "de grande valeur" transférés à Guantanamo en septembre 2006.
Les 14 hommes étaient initialement gardés dans des prisons secrètes de la CIA mais se trouvent actuellement dans la quartier de sécurité maximale de Guantanamo Bay à Cuba.
Les USA ont accusé Nashiri d'être le chef des opérations d'Al Qaïda dans le Golfe à l'époque de l'attentat commis au Yémen qui avait tué 17 marins US et presque coulé le navire de guerre.
Il avait été jugé par contumace par un tribunal yémenite en septembre 2004 et condamné à mort.
Des interrogateurs 'contents'
Le témoignage de M. Nashiri a été donné devant un tribunal militaire qui siégeait le 14 mars à Guantanamo pour déterminer son statut en tant que "ennemi combattant," rapporte l'agence de presse AFP.
"Ils m'ont torturé depuis mon arrestation il y a cinq ans," lit-on dans la transcription d'audience.
"Ça se passait pendant les entretiens d'interrogatoire. Une fois ils me torturaient d'une certaine manière, et une autre fois ils me torturaient d'une autre manière.
D'après son témoignage, il a finalement "avoué" avoir joué un rôle clef dans l'attentat contre l'USS Cole.
"J'ai simplement dit ces choses pour que ces gens soient contents," lit-on dans la transcription.
"Ils étaient très contents quand je leur ai dit ces choses-là."

Parmi les aveux apparents contenus dans la transcription, M. Nashiri a dit à ses interrogateurs avoir rencontré à plusieurs reprises Oussama Ben Laden, le chef d'AL Qaïda, et avoir reçu de lui d'importantes sommes d'argent.

Les 14 « gros poissons » détenus à guantánamo
Khalid Sheikh Mohammed
Abu Zubaydah
Ramzi Binalshibh
Hambali
Mustafa Ahmad al-Hawsawi
Abu Faraj al-Libbi
Mohammed Nazir Bin Lep
Ali Abd al-Aziz Ali
Walid bin Attash
Majid Khan
Abd al-Rahim al-Nashiri
Ahmed Khalfan Ghailani
Gouled Hassan Dourad
Mohd Farik Bin Amin

Source :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/6511921.stm
Traduit de l’anglais par Djazaïri pour Chronique de guantánamo

jeudi 26 juillet 2007

Blague belge

L'humoriste Alphonse Allais avait une solution poru résoudre le problème urbain : déplacer les villes à la campagne. La sénatrice belge Anne-MArie Lizin a une idée tout aussi géniale : pour fermer Guantánamo, il n'y a qu'à délocaliser le goulag US...en Europe ! Il fallait y penser. Décidément, la sénatrice belge ne finira hjamais de nous surprendre.
La sénatrice belge Anne-Marie Lizin, envoyée spéciale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Guantanamo, a appelé jeudi les 56 pays de l'OSCE à accepter de recevoir dans leurs prisons les détenus du camp américain à Cuba afin de permettre sa fermeture au plus vite.
Selon elle, 80 prisonniers de Guantanamo attendent de pouvoir être transférés, or seule l'Albanie, fidèle alliée des Etats-Unis, s'est déclarée prête à accueillir ces détenus soupçonnés d'être des combattants talibans ou d'Al-Qaïda. Beaucoup sont incarcérés depuis des années sans être inculpés, avec le statut d'"ennemi combattant" non reconnu par le droit international. L'Albanie a déjà pris en charge huit anciens de Guantanamo.
"Critiquer les Etats-Unis est facile mais (les détracteurs) doivent regarder la réalité en face et peut-être prendre une part de responsabilité", estime Mme Lizin, qui reconnaît que certains des prisonniers peuvent faire peur aux pays susceptibles de les accueillir.
La sénatrice, qui s'est rendue à Guantanamo pour la deuxième fois le mois dernier, a par ailleurs déclaré que les condition de vie s'étaient notablement améliorées depuis mars 2006. Environ 360 hommes soupçonnés d'implication dans des actes de terrorisme sont toujours détenus à Guantanamo.
Source : AP, 26 juillet 2007

MI5 et 6 contre CIA

Le parlement britannique a publié mercredi un rapport mettant en cause l’attitude des services secrets américains envers leurs homologues britanniques depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le document dénonce "un manque de considération".
Le rapport mentionne l’arrestation de deux activistes présumés en Gambie par les services américains et leur envoi à Guantanamo, malgré des instructions contraires de Londres.
"Cette affaire montre un manque de considération de la part des Etats-Unis pour les préoccupations britanniques", peut-on lire dans le rapport du Comité de renseignement et de sécurité, à propos des transferts secrets de prisonniers organisés par les Etats-Unis d’un pays à l’autre.
"Ceci porte de sérieuses implications pour les relations de travail entre les services de renseignement et les agences de sécurité américaines et britanniques", ajoutent les auteurs du rapport, qui constitue une rare et sévère critique des Etats-Unis de la part de leur plus proche allié dans la "guerre contre le terrorisme".
Selon ce rapport, les Etats-Unis ont ignoré une requête du MI5, service britannique de contre-espionnage, leur signalant la présence en Gambie de deux activistes islamistes présumés mais leur demandant de ne pas les arrêter.
Les deux hommes ont été capturés en Gambie en novembre 2002, puis transférés à Guantanamo en passant par la prison de Bagram, en Afghanistan. L’un des deux a été libéré depuis, mais l’autre se trouve toujours dans la base américaine située à Cuba.
Les protestations de Londres auprès de l’ambassade américaine en Gambie, du département d’Etat et du Conseil national de sécurité n’ont pas été pris en compte, ajoute le rapport.
"Le Royaume-Uni a désormais des dilemmes éthiques à travailler avec notre plus proche allié", peut-on aussi lire dans le document, qui reproche par ailleurs aux services britanniques d’avoir mis du temps à prendre conscience des implications des agissements américains.
Même lorsque le MI6, l’agence de renseignement britannique, a eu ses premiers soupçons quant à l’existence de prisons secrètes de la CIA à l’étranger en 2003, il n’a pas pleinement apprécié le risque accru de tortures que ce recours à ces prisons pouvait représenter, concluent les auteurs du rapport.
Source : SDA-ATS, 26 juillet 2007

73% : un chiffre qui révèle la pensée magique du Pentagone

Le Pentagone a défendu une nouvelle fois jeudi 26 juillet le centre de détention controversé de Guantanamo, mettant en avant un rapport interne concluant que la plupart des prisonniers représentent bien une menace.
L'étude réalisée par le Centre sur le terrorisme de l'académie militaire de West Point et commandée par le Pentagone a examiné des documents présentés par l'armée américaine lors des auditions de 516 prisonniers devant des commissions militaires en 2004 et 2005.
A la lecture de ces documents, elle affirme que 73% des détenus étaient une "menace démontrée" et que le reste était des "menaces potentielles" ou des "menaces associées". Seuls six détenus ne posaient pas de menace.
Un porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman, a estimé que le processus destiné à examiner le cas de chaque prisonnier était efficace.
L'étude était surtout conçue comme une réponse à une autre étude publiée en 2006 par la faculté de droit de l'Université Seton Hall.
Le rapport de Seton Hall avait conclu que seulement 8% des détenus étaient décrits par l'armée américaine comme des combattants d'Al-Qaïda et que 55% n'avaient pas commis d'actes hostiles contre les Etats-Unis.
L'étude du Pentagone considère comme une "menace démontrée" un détenu qui a combattu, ou s'est entraîné dans un camp d'Al-Qaïda ou des talibans, ou bien a appris à manier des armes lourdes.
Une "menace potentielle" est un détenu qui a eu un rôle de soutien dans un groupe extrémiste, a reçu une formation dans le maniement d'armes légères ou était lié à Al-Qaïda ou d'autres groupes extrémistes.
Une "menace associée" est un détenu qui avait un "lien" avec un membre d'Al-Qaïda ou d'un autre groupe extrémiste, a séjourné dans une maison suspecte, a voyagé dans plus de trois pays ou a transporté de grandes quantités de monnaies étrangères.
Il reste actuellement environ 360 détenus à Guantanamo. Les autres ont été transférés dans leur pays d'origine ou libérés.
Le Centre pour les droits constitutionnels (CCR), qui représente les prisonniers de Guantanamo, a vivement réagi à la publication du rapport du Pentagone, le qualifiant de "campagne de communication bien orchestrée".
Pour le directeur du CCR, Vince Warren, les détenus de Guantanamo sont en fait "des hommes désespérés croyant de moins en moins pouvoir connaître un jour la justice, des hommes qui ont été livrés aux Américains contre d'énormes récompenses parce qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment, ou des hommes qui fuyaient le conflit, ou des hommes qui étaient des cuisiniers, des gardiens de chèvres et autres acteur mineurs".
Plus de cinq ans après l'ouverture de Guantanamo, seuls dix détenus ont été inculpés sur les 786 qui séjournent ou ont séjourné dans le camp, a rappelé M. Warren.
Source : AFP, 26 juillet 2007

mardi 24 juillet 2007

Tractations USA-Algérie :"ça avance"

Depuis plusieurs mois, Alger et les Etats-Unis d’Amérique «négocient» pour remettre les détenus algériens de Guantanamo aux autorités algériennes, a indiqué le ministère des Affaire étrangères, M. Medelci, le 23 juillet, à l’émission Questions politiques de la Radio algérienne internationale, dont il était l’invité.Des négociations qui, pour M. Medelci, « avancent mais qui ne sont pas encore finalisées», et ce, en précisant que «nous ne désespérons pas» quant à leur aboutissement par la remise des détenus algériens de Guantanamo aux autorités d’Alger. Ceci à la vue de la remise de détenus de différentes nationalités à leurs autorités respectives, a tenu à relever M. Medelci.

Et un "suicidé", un !...

Une version offcielle à prendre avec les pincettes d'usage
ISLAMABAD - L'un des principaux leaders des talibans pakistanais et ex-détenu de Guantanamo s'est suicidé lundi soir en faisant exploser une grenade quand l'armée a pris d'assaut la maison où il se cachait dans le sud-ouest du Pakistan, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.
"C'est une avancée majeure", dans la lutte contre le terrorisme au Pakistan, s'est félicité le ministre des Affaires religieuses, Ijaz ul-Haq, dans un entretien avec l'AFP, ajoutant : "Abdullah Mehsud était impliqué dans des attentats odieux".
Abdullah Mehsud, 32 ans, un ancien prisonnier des Américains dans la prison de Guantanamo à Cuba, était recherché notamment pour l'enlèvement de deux ingénieurs chinois en 2004, dont l'un a été tué au cours d'une opération hasardeuse de l'armée pour les libérer.
"Il s'est fait exploser lundi soir avec une grenade quand les forces de sécurité ont lancé l'assaut" sur la maison où il s'était retranché, avec d'autres talibans, répliquant plusieurs heures durant par un feu nourri aux militaires qui encerclaient les lieux, a raconté à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Javed Cheema.
Trois de ses complices ont été arrêtés dans cette maison située dans le district de Zhob, dans la province du Baloutchistan, a précisé l'officier supérieur.
Mehsud, qui était amputé d'une jambe, avait été détenu 25 mois dans la prison de la base américaine de Guantanamo, avant d'être libéré en mars 2004. Il était ensuite devenu le chef des talibans pakistanais basés dans le Waziristan du Sud, dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, une région en proie à des combats entre l'armée et les insurgés fondamentalistes musulmans.
Son frère, Baitullah, est également un des principaux commandants talibans pakistanais et est activement recherché.
En octobre 2004, des combattants emmenés par Mehsud avaient enlevé deux ingénieurs chinois employés à la construction d'un barrage dans le Waziristan du Sud, et l'un d'entre eux est mort dans un assaut de l'armée pour le libérer, mais qui a mal tourné.
"Il avait, depuis, réussi à s'enfuir du Waziristan du Sud pour se terrer à Zhob, mais les services de renseignements l'ont repéré dans une maison et les forces de sécurité ont lancé l'assaut", a précisé le général Cheema.
Les attentats-suicides et les attaques visant l'armée et la police, et les combats entre militants islamistes et forces de sécurité, ont redoublé d'intensité ces deux dernières semaines dans les zones tribales, frontalières avec l'Afghanistan, après le siège et l'assaut contre la Mosquée Rouge d'Islamabad, qui a coûté la vie à une centaine de militants pro-talibans.
Les Etats-Unis et le régime afghan accusent régulièrement le Pakistan d'avoir laissé, dans ces zones tribales, les talibans afghans et Al-Qaïda reconstituer leurs forces, avec le soutien des fondamentalistes pakistanais.
Et le Pakistan vit une vague sans précédent d'attentats, qui a tué plus de 200 personnes en dix jours, après que les islamistes, soutenus par Al-Qaïda, ont juré de venger l'assaut de la Mosquée rouge les 10 et 11 juillet.
Source : AFP, 24 juillet 2007

samedi 21 juillet 2007

Bush prolonge le programme de détentions secrètes de la CIA

par Corinne Lesnes, le Monde, 21 juillet 2007

Avant de transmettre temporairement samedi ses pouvoirs au vice-président Dick Cheney, en prévision d'une coloscopie, le président américain, George Bush, a signé, vendredi 20 juillet, un décret (executive order) autorisant la CIA à reprendre son programme d'interrogatoires dans des lieux de détention tenus secrets.

Dans ce texte, M. Bush réaffirme sa décision du 7 février 2002, dans laquelle il estimait que les membres d'Al-Qaida et les talibans sont des "ennemis combattants illégaux" n'ayant pas droit à la protection des conventions de Genève. "Je réaffirme cette détermination", indique-t-il. Il rappelle aussi que la loi de 2006 créant des commissions militaires pour juger les détenus de Guantanamo lui a donné autorité pour préciser le "flou" de l'article 3 des conventions de Genève. Ce "flou" est critiqué par les partisans des interrogatoires "musclés", qui cherchent à se faire préciser où commencent les "traitements cruels ou dégradants". Les défenseurs des droits de l'homme estiment que ce serait une dérive dangereuse que de s'engager dans un débat de "techniques" et d'aller au-delà des conventions sur ce qui constitue la torture.
M. Bush détermine que le programme de détentions secrètes de la CIA "remplit complètement" les obligations qui incombent aux Etats-Unis en vertu de l'article 3 commun aux conventions de Genève, qui interdit les "traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants". Sont également spécifiquement mentionnés par le décret le meurtre, la torture et la mutilation, ainsi que les mauvais traitements destinés "à humilier ou à avilir l'individu". Le texte n'interdit pas spécifiquement la privation de sommeil ni le simulacre de noyade. Mais, sur ce dernier point, des officiels ont affirmé sous couvert d'anonymat que cette technique était désormais proscrite par la CIA.
Le décret indique que le directeur de la CIA devra rédiger un manuel d'instructions qui servira à élaborer un programme d'interrogatoires personnalisé pour chaque détenu. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) continuera de se voir refuser l'accès à ces "prisonniers fantômes".
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-937954@51-919940,0.html

vendredi 20 juillet 2007

Guantánamo Bay, 11 juillet 1962 : qui a tué Rodolfo Rosell ? Il y a 45 ans, l’assassinat d’un humble pêcheur

PAR LISANKA GONZALEZ SUAREZ, Granma international

LES recherches concernant le pêcheur Rodolfo Rosell se sont achevées le 14 juillet 1962 quand ses camarades de la coopérative de pêche et les garde-côtes cubains l’ont découvert mort dans son bateau Las dos hermanas.
Sur la poupe de l’embarcation son cadavre était veillé par son chien fidèle, qui ne cessait d’aboyer. On a appris plus tard qu’il était mort des suites d’une hémorragie intracrânienne, provoquée par trois coups énormes sur la tête, mais son corps présentait aussi des blessures causées par un instrument tranchant, ce qui démontrait qu’il avait été torturé.
Qui était ce pêcheur ? Pourquoi un tel acharnement ?
Rodolfo Rosell Salas était un homme sans histoires de 29 ans, père de deux enfants et d’un troisième en route, qui travaillait durant la journée comme employé dans la coopérative de pêche Gustavo Fraga et qui partait en mer chaque nuit pour pêcher. C’était un bon travailleur et il avait rejoint les Milices nationales révolutionnaires de son centre.
Rosell n’ignorait pas le danger que représentait la traversée du canal d’entrée de la baie de Guantánamo, car d’après son épouse, on avait déjà tiré sur lui une nuit. Dans la soirée du 11 juillet 1962, comme tant d’autres fois, il a quitté sa femme et ses enfants ; aucun d’entre eux ne soupçonnait qu’ils ne se retrouveraient plus jamais. « Ca été très dur, et pire encore pour les enfants, car ils ont été privés de la chaleur paternelle », se rappelle sa veuve avec amertume.
Des documents de l’époque témoignent que son enterrement a constitué une grande manifestation de deuil à Caimanera, en même temps qu’un rejet énergique de la barbarie nord-américaine de la part du peuple cubain.
Six jours après sa mort, naissait son troisième enfant, Reina (Oh père ! ils n’ont eu aucune pitié pour toi, et j’ai vécu sans t’avoir connu mon père ! écrirait l’enfant quelques années plus tard).
A cette date le gouvernement de l’île avait déjà déclaré publiquement sa décision de suivre la voie du socialisme, les grands monopoles nord-américains établis à Cuba avaient été nationalisés, l’invasion de Playa Giron avait été écrasée, plusieurs plans d’assassinat du chef de la Révolution cubaine avaient été déjoués, parmi de nombreuses autres tentatives d’intimidation.
Parallèlement, quelques jours auparavant des terroristes cubains avaient perpétré plusieurs actes de sabotage non seulement dans le but de terroriser le peuple cubain mais aussi de justifier leur salaire qu’ils recevaient de la CIA. Ils choisissaient presque toujours les cibles les plus vulnérables : un mitraillage contre une automobile sur la route, une attaque contre une famille paysanne, et maintenant, l’assassinat d’un humble pêcheur de Caimanera, une cible idéale pour leurs grands projets.
Rodolfo Rosell ne serait pas la seule victime à cet endroit du territoire, il y eut aussi le pêcheur Ruben Lopez Sabariego ainsi que les soldats de la brigade de la frontière Ramon Lopez Peña et Luis Ramirez Lopez. La mort les a tous fauchés sur ce morceau de terre de l’île que les Etats-Unis occupent contre la volonté de Cuba et qui constitue toujours un antre de la mort.
Depuis l’assassinat du pêcheur Rosell 45 ans sont passés et sa famille attend toujours que justice soit rendue. Tandis que les assassins se promènent comme des héros sur le territoire d’un pays dont le gouvernement prétend être le champion de la lutte contre le terrorisme.

Victoire pour les avocats : des juges fédéraux optent pour un examen approfondi du statut des détenus

WASHINGTON - La Cour d'appel fédérale de Washington a opté vendredi 20 juillet pour un examen approfondi des procédures administratives déterminant le statut des détenus de Guantanamo, un nouveau revers pour l'administration Bush.
Dans une décision unanime, les trois juges saisis des premières affaires liées à cette procédure inédite ont affirmé qu'ils devaient examiner tous les éléments "raisonnablement disponibles" sur un détenu, et non pas seulement à ceux que l'armée a choisi de présenter.
Les trois juges ont aussi estimé que les avocats de la défense devaient avoir accès à ces documents, à l'exception de ceux considérés comme extrêmement confidentiels. Ils ont en revanche autorisé le gouvernement à surveiller le courrier adressé par les avocats aux détenus.
La procédure administrative, appelée "Commission de révision du statut de combattant ennemi" (Combattant status review board - CSRT), a été établie en 2004 quand la Cour suprême américaine a estimé que les détenus de la base navale américaine à Cuba devaient avoir un moyen de contester leur détention.
Le statut de "combattant ennemi" justifie la détention, même si certains détenus qualifiés d'"anciens combattants ennemis" attendent leur libération depuis parfois des années.
Depuis une loi de 2005, les détenus peuvent contester directement devant la cour d'appel de Washington le résultat de leur CSRT. La décision des juges vendredi ouvre la voie à l'examen des recours sur le fonds dans les prochains mois.
Parallèlement, la Cour suprême américaine doit examiner à l'automne un recours où les détenus contestent directement leur détention, faisant valoir que les CSRT, même avec un examen approfondi des juges d'appel, ne suffisent pas à la justifier.
Devant une CSRT, un rapporteur, la seule personne qui a eu accès à tous les éléments disponibles, présente les témoins et documents à charge qui lui semblent pertinents, ainsi que tous les éventuels éléments à décharge. Si les éléments sont confidentiels, ils ne sont pas communiqués au détenu.
Ce dernier peut présenter des éléments s'ils sont "raisonnablement disponibles", une condition qui dans la pratique a poussé les juges à refuser la quasi-totalité des requêtes.
En juin, un officier de réserve du renseignement, qui a été affecté pendant six mois au bureau des CSRT à Guantanamo comme agent de liaison avec les services de renseignement et comme juge, a dénoncé leur fonctionnement.
Source : AFP, 20 juillet 2007

mardi 17 juillet 2007

À la prison de Mornaguia (Tunisie), tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles…

Abdallah Ben Amor El Hajji et Lotfi Ben Souei Lagha, deux détenus tunisiens de Guantánamo Bay (Cuba), ont été renvoyés le 17 juin 2007 vers la Tunisie. Ils sont actuellement à l'isolement à la prison de Mornaguia. La campagne lancée par diverses ONG craignant qu'ils ne soient torturés ou soumis à d'autres formes de mauvais traitements a suscité une réaction du gouvernement de Tunis, dont cette dépêche de l’agence AP rend compte :
Les autorités tunisiennes ont démenti mardi 17 juillet 2007 qu'un ex-détenu à Guantánamo, Abdallah Ben Amor Hajji, récemment rapatrié en Tunisie, ait subi de mauvais traitements ou fait l'objet de menaces, comme il l'a affirmé.
"M. Abdallah Ben Amor Hajji, précédemment détenu par les autorités américaines à Guantánamo et remis le 18 juin 2007 aux autorités judiciaires tunisiennes, n'a subi aucun mauvais traitement en Tunisie, et ce contrairement aux allégations dénuées de toute preuve attribuées à son avocat", selon un communiqué du ministère de la Justice. "Aucune menace n'a jamais été proférée contre sa personne et encore moins à l'encontre de sa famille", ajoute-t-on.
L'avocat de l'intéressé, Me Samir Ben Amor, qui lui a rendu visite à deux reprises à la prison civile de Mornaguia, à 25km de Tunis, a affirmé que son client était incarcéré dans des "conditions déplorables", "en isolement dans une cellule exiguë dépourvue d'aération et de lumière". Abdallah Ben Omar El Hajji, qui a reçu la visite de représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a-t-il précisé, aurait en outre subi des mauvais traitements lors de son interrogatoire. Il aurait été menacé, avec sa famille.
L'état de santé du prisonnier est cependant jugé "normal", voire "en amélioration sur le plan psychique", bien qu'il souffre d'un problème de vue, selon son conseil.
Les autorités assurent que M. Hajji, condamné par contumace par le tribunal militaire de Tunis à dix ans d'emprisonnement pour "appartenance à une organisation terroriste" et recherché depuis lors pour purger sa peine, "est détenu dans des conditions normales et reçoit régulièrement la visite de sa famille et de son avocat". Elles avancent en outre que, "contrairement aux allégations attribuées à son avocat, M. Hajji n'a pas, à ce jour, encore été interrogé ni par la police judiciaire ni par le juge chargé de l'affaire".
"Etat de droit, la Tunisie garantit les droits de citoyens et sa législation, conforme en tous points aux conventions internationales pertinentes, ne tolère aucun traitement inhumain ou dégradant envers les détenus", fait valoir le communiqué.
Le prisonnier ayant fait appel de sa condamnation, son cas sera examiné le 26 septembre.
Source :
AP, 17 juillet 2007

lundi 16 juillet 2007

L'avocat d’Omar Khadr se plaint de harcèlement

L'avocat d’Omar Khadr affirme avoir été harcelé par des douaniers américains après une visite à son client à la prison militaire de Guantánamo, à Cuba.Le Toronto Star rapporte que les notes confidentielles de Me Dennis Edney ont été fouillées, lorsque l'avion militaire dans lequel il se trouvait a fait une escale en Floride.L'avocat allègue que les douaniers ont consulté ses notes personnelles et l'ont obligé à montrer tous les documents liés à l'affaire Khadr contenus dans son ordinateur portable.Un porte-parole du Pentagone, Jeffrey Gordon, a déclaré au Star qu'il étudierait les allégations.
Juillet 2002, Afghanistan
Selon un compte rendu publié par le magazine Rolling Stone, Omar Khadr se trouvait en juillet 2002 avec quatre autres combattants dans une cabane afghane à proximité de la frontière du Pakistan. Encerclés par des soldats des forces spéciales américaines, les combattants afghans ont refusé de se rendre. Un traducteur dépêché auprès d'eux pour négocier a été abattu. Les soldats ont mitraillé la cabane alors que l'aviation la bombardait.Croyant que les résistants étaient morts, les militaires se sont aventurés dans les ruines. Omar Khadr, blessé dans le raid, a alors lancé une grenade qui a tué le sergent Christopher Speer. Khadr a ensuite reçu trois balles.
Emprisonné à Guantánamo, le détenu d'origine canadienne est accusé d'avoir tué un soldat américain. Il était âgé de 15 ans au moment des faits qui lui sont reprochés. En juin 2007, un juge militaire a annulé les accusations parce que le jeune homme n'a pas été identifié comme un combattant ennemi « illégal ». La justice militaire américaine a porté la cause en appel.
Le ministre des Affaires étrangères du Canada, Peter MacKay, a déjà fait savoir qu'Ottawa attendrait que tous les recours judiciaires soient terminés avant de demander aux États-Unis de relâcher Omar Khadr.
Source :
Radio Canada, 16 juillet 2007

16 détenus saoudiens rapatriés de Guantánamo

L'Arabie Saoudite a reçu aujourd'hui matin seize personnes de nationalité saoudienne qui étaient internées dans le centre de détention américain de Guantánamo. Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du ministère saoudien de l'intérieur a donné lecture à la liste des 16 ex-détenus de Guantánamo, précisant que leurs familles ont été averties de leur arrivée et de facilités qui leurs sont offertes pour les rencontrer.
Il a également indiqué qu'un groupe d'experts saoudiens à récemment rendu visite aux prisonniers saoudiens de Guantánamo pour s'enquérir de leur situation de détention.
Le porte-parole a souligné la volonté de son pays, qui a récupéré jusqu'ici 77 détenus de Guantánamo, de déployer davantage d'efforts pour la récupération, "dans les plus brefs délais, des 55 autres Saoudiens encore en détention dans ce centre américain.
Source : MAP, 16 juillet 2007

vendredi 13 juillet 2007

Maroc: report en septembre du procès de 22 islamistes à cause de la présence de caméras

Le procès de 22 islamistes, dont deux Belges d'origine marocaine, soupçonnés de liens avec Al-Qaïda, a été reporté au 28 septembre après le retrait des avocats pour protester contre la présence de caméras de surveillance dans la salle d'audience.
"La législation marocaine ne fait pas mention de la présence de caméras dans la salle d'audience et sans autorisation du président du tribunal de la Cour d'appel, vous ne pouvez pas les installer", a lancé Me Abdelatif Ouhabi aux juges du tribunal antiterroriste de Salé (près de Rabat) Les magistrats ainsi que le parquet ont affirmé qu'il s'agissait de caméras de surveillance pour la sécurité des tribunaux mais le collectif de défense a refusé de plaider et s'est retiré de l'audience.
Les prévenus, qui ont comparu pour la première fois devant le tribunal, le 14 juillet 2006, ont protesté contre ce retrait. "Nous voulons que ce procès se termine. Nous en avons assez de cette pièce de théâtre qui dure depuis plus d'un an. Nous sommes innocents", a lancé l'un des accusés Farid Moussaid. "Faites venir même les chaînes satellitaires mais qu'on en finisse", a déclaré pour sa part un autre prévenu, Mohamed Mazouz 32 ans, qui fut détenu dans le passé à Guantánamo. Le magistrat a fixé l'audience au 28 septembre et a indiqué qu'il allait écrire au bâtonnier pour qu'il désigne des avocats d'office après le retrait de leurs confrères. Le 29 juin, un incident identique s'était produit lors du procès des 51 islamistes, accusés d'appartenir à la cellule Ansar El Mahdi. Leurs avocats s'étaient aussi retiré de l'audience pour protester contre la présence de caméras. Durant leurs auditions précédentes, les 22 prévenus avaient rejeté les accusations de "liens avec le réseau Al-Qaïda" et d'être des "agents recruteurs" de volontaires pour combattre en Irak. Deux Belges d'origine marocaine, Mohamed Reha et son oncle Mohamed Zemmouri, font partie des 22 prévenus, également poursuivis pour "constitution de bande criminelle dans le but de commettre des actes terroristes" et pour "collecte et gestion de fonds" pour financer des actes terroristes. La police avait "démantelé leur cellule" qui était en cours de constitution en novembre 2005, date de leur arrestation dans différentes villes du Maroc.
Source : AFP, 13 juillet 2007

mercredi 11 juillet 2007

Guantánamo Bay, 11 juillet 1962 : qui a assassiné Rodolfo Rosell ? Il y a 45 ans, l’assassinat d’un humble pêcheur











PAR LISANKA GONZALEZ SUAREZ, Granma international

LES recherches concernant le pêcheur Rodolfo Rosell se sont achevées le 14 juillet 1962 quand ses camarades de la coopérative de pêche et les garde-côtes cubains l’ont découvert mort dans son bateau Las dos hermanas.
Sur la poupe de l’embarcation son cadavre était veillé par son chien fidèle, qui ne cessait d’aboyer. On a appris plus tard qu’il était mort des suites d’une hémorragie intracrânienne, provoquée par trois coups énormes sur la tête, mais son corps présentait aussi des blessures causées par un instrument tranchant, ce qui démontrait qu’il avait été torturé.
Qui était ce pêcheur ? Pourquoi un tel acharnement ?
Rodolfo Rosell Salas était un homme sans histoires de 29 ans, père de deux enfants et d’un troisième en route, qui travaillait durant la journée comme employé dans la coopérative de pêche Gustavo Fraga et qui partait en mer chaque nuit pour pêcher. C’était un bon travailleur et il avait rejoint les Milices nationales révolutionnaires de son centre.
Rosell n’ignorait pas le danger que représentait la traversée du canal d’entrée de la baie de Guantánamo, car d’après son épouse, on avait déjà tiré sur lui une nuit. Dans la soirée du 11 juillet 1962, comme tant d’autres fois, il a quitté sa femme et ses enfants ; aucun d’entre eux ne soupçonnait qu’ils ne se retrouveraient plus jamais. « Ca été très dur, et pire encore pour les enfants, car ils ont été privés de la chaleur paternelle », se rappelle sa veuve avec amertume.
Des documents de l’époque témoignent que son enterrement a constitué une grande manifestation de deuil à Caimanera, en même temps qu’un rejet énergique de la barbarie nord-américaine de la part du peuple cubain.
Six jours après sa mort, naissait son troisième enfant, Reina (Oh père ! ils n’ont eu aucune pitié pour toi, et j’ai vécu sans t’avoir connu mon père ! écrirait l’enfant quelques années plus tard).
A cette date le gouvernement de l’île avait déjà déclaré publiquement sa décision de suivre la voie du socialisme, les grands monopoles nord-américains établis à Cuba avaient été nationalisés, l’invasion de Playa Giron avait été écrasée, plusieurs plans d’assassinat du chef de la Révolution cubaine avaient été déjoués, parmi de nombreuses autres tentatives d’intimidation.
Parallèlement, quelques jours auparavant des terroristes cubains avaient perpétré plusieurs actes de sabotage non seulement dans le but de terroriser le peuple cubain mais aussi de justifier leur salaire qu’ils recevaient de la CIA. Ils choisissaient presque toujours les cibles les plus vulnérables : un mitraillage contre une automobile sur la route, une attaque contre une famille paysanne, et maintenant, l’assassinat d’un humble pêcheur de Caimanera, une cible idéale pour leurs grands projets.
Rodolfo Rosell ne serait pas la seule victime à cet endroit du territoire, il y eut aussi le pêcheur Ruben Lopez Sabariego ainsi que les soldats de la brigade de la frontière Ramon Lopez Peña et Luis Ramirez Lopez. La mort les a tous fauchés sur ce morceau de terre de l’île que les Etats-Unis occupent contre la volonté de Cuba et qui constitue toujours un antre de la mort.
Depuis l’assassinat du pêcheur Rosell 45 ans sont passés et sa famille attend toujours que justice soit rendue. Tandis que les assassins se promènent comme des héros sur le territoire d’un pays dont le gouvernement prétend être le champion de la lutte contre le terrorisme.

2 sénateurs US plaident pour le maintien de l’habeas corpus, même pour les « combattants ennemis étrangers »

Deux sénateurs américains influents, un démocrate et un républicain, ont demandé le 11 juillet 2007 à leur collègues de rendre aux prisonniers de Guantánamo le droit de contester leur détention devant un juge, ou "habeas corpus". Quelque 375 prisonniers sont encore détenus sur cette base.
Patrick Leahy et Arlen Specter, président et vice-président de la commission des Affaires judiciaires du Sénat, vont proposer cette semaine un amendement à une loi de finances. La proposition devrait être mise aux voix avant la fin de la semaine prochaine.
"Comme l'internement des Nippo-Américains pendant la Deuxième Guerre mondiale, l'élimination de l'habeas corpus (pour les détenus de Guantánamo) a été dictée par la peur, et cela a entaché la réputation de l'Amérique dans le monde", a déclaré M. Leahy, démocrate.
"Si nous perdons le droit fondamental de demander des preuves avant que quelqu'un soit placé en détention (...), c'est un très triste jour pour l'Amérique", a ajouté M. Specter, républicain.
L'administration Bush a toujours affirmé que les détenus de la base navale américaine de Guantánamo à Cuba n'avaient pas le droit de contester devant un juge fédéral leur détention sans inculpation.
Par deux fois, la Cour suprême des Etats-Unis lui a donné tort, mais le Congrès, alors dominé par les républicains, a répondu à chaque fois par des lois limitant encore un peu plus l'accès des détenus à un juge.
La loi actuellement en vigueur, adoptée à l'automne 2006, leur interdit de saisir la justice civile avant d'avoir été traduits devant un tribunal militaire. Pour ses détracteurs, cette loi est contraire à la Constitution qui garantit l'accès de tout détenu à un juge.
Mais en février, la Cour d'appel fédérale de Washington a estimé que la Constitution américaine ne s'appliquait pas à des étrangers arrêtés et détenus à l'étranger. La Cour suprême doit examiner cette question à l'automne.
Source :
ats,11 juillet 2007

mardi 10 juillet 2007

Le gouvernement mauritanien négocie pour rapatrier 3 détenus de Guantánamo

Les autorités mauritaniennes ont engagé depuis quelques jours des pourparlers avec leurs homologues américaines, en vue de la libération et du rapatriement vers Nouakchott de 3 concitoyens accusés de terrorisme et détenus depuis plusieurs années sur la base militaire navale américaine de Guantánamo, à Cuba, a révélé lundi en fin d'après-midi, Hamoud Ould Nabagha, président de l'Initiative pour la Libération de ces détenus.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse, Mr Nabagha, qui a rencontré récemment le Premier ministre Zeine Ould Zeidane, en présence des familles des personnes emprisonnées sur la base américaine, a déclaré que toute équivoque a été levée au sujet de la nationalité mauritanienne de l'un des détenus, Sidi Mohamed Ould Mohamed Lemine dit Sidi Amine, récemment innocenté par une juridiction militaire américaine, mais qui ne peut quitter son lieu de détention sans engagement formel des autorités de son pays d'origine à le rapatrier une fois la mesure de libération effective.
Les dossiers des autres détenus, Mohamed Ould Sellahy et Ahmed Ould Abdel Aziz 'sont aussi totalement vides et le nouvel engagement ferme des autorités devrait aboutir à leur libération prochaine', selon toujours Hamoud Ould Nabagha.
L'Initiative pour la libération des détenus de Guantánamo a enfin sollicité l'appui du Premier ministre, pour que l'attaché militaire de l'ambassade de Mauritanie à Washington se rende à Guantánamo (une possibilité admise par les Américains) afin de prendre connaissance de la situation des 3 détenus mauritaniens. Ces détenus, rappelle-t-on, sont accusés d'avoir mené des activités terroristes en tant que membres du mouvement Al Qaida.
Source :
Wal Fadjri (Sénégal), 10 Juillet 2007

Wolfgang Schäuble veut « guantánamoïser » l’Allemagne : il propose l'«exécution ciblée» des terroristes


Au nom de la lutte antiterrorisme, Wolfgang Schäuble oublie les droits fondamentaux
Le ministre de l'Intérieur a provoqué hier un tollé en envisageant dans l'hebdomadaire «Der Spiegel» de créer un nouveau cadre juridique susceptible de renforcer la lutte contre le terrorisme et de rendre possible notamment «l'exécution ciblée» de suspects.
Le ministre conservateur envisage aussi l'introduction «d'un délit pour complot comme en Amérique», et «de traiter comme des combattants et d'interner les personnes qui mettent en danger» la sécurité nationale.
Certains ministres et la presse n'ont pas mâché leurs mots en réaction à ces propositions. «Schäuble veut tuer Ben Laden», ironise le «Tageszeitung» en présentant en couverture le ministre un sabre entre les dents. «La peine de mort est interdite en Allemagne. Mais avec la référence à la lutte contre le terrorisme cela ne paraît plus évident». Ces nouvelles réflexions du «ministre du droit de la guerre» constituent des «bases pour une sorte de droit martial et (...) de Guantánamo allemand», a commenté le «Berliner Zeitung»
Source
: Le Matin (Suisse), 9 juillet 2007

La lutte antiterroriste montre la vulnérabilité des démocraties
Les déclarations controversées du ministre allemand de l'Intérieur Wolfgang Schäuble sur le renforcement de la lutte antiterroriste n'ont rien à voir avec la politique intérieure allemande, écrit Brigitte Alfter. "Si l'on s'intéresse à ce qui se passe dans les autres pays, Wolfgang Schäuble n'est pas le seul à remettre en question les lois qui protègent la vie, la sécurité juridique et la sphère privée en temps de guerre comme de paix. Guantánamo prouve que le gouvernement américain actuel brouille les frontières entre les lois qui s'appliquent en temps de guerre et de paix. D'autres droits fondamentaux sont remis en question au nom de la lutte contre le terrorisme, comme l'interdiction de torture et de reconduite à la frontière lorsqu'il existe une menace de torture dans le pays d'origine. Peut-être que la déclaration du ministre n'était qu'un ballon d'essai pour tester les réactions. Mais quand un ministre influent du pays le plus puissant de l'UE se permet de lancer le débat sur le droit d'un Etat à assassiner des hommes et à les emprisonner sans jugement, cela nous montre clairement à quel point nos démocraties sont vulnérables."
Source :
Information (Danemark), 10 juillet 2007

Vers une 'guantánamoïsation' de l'Allemagne ?
Le ministre allemand de l'Intérieur Wolfgang Schäuble n'est plus un opposant avisé du terrorisme, mais de ceux qui le pratiquent, affirme Heribert Prantl à la lumière des nouvelles propositions du ministre pour lutter contre le terrorisme. Wolfgang Schäuble projette notamment d'interdire à ceux qui mettent en danger l'Etat de droit d'utiliser des téléphones portables et Internet, et de modifier la Constitution afin de rétablir la peine de mort pour les terroristes. "Wolfgang Schäuble fait peur. Le ministre parle comme si l'Allemagne ne pouvait trouver son salut qu'en se transformant en un Etat détenteur du permis de tuer - c'est-à-dire par la mutation de l'Etat de droit en un régime d'extralégalité légale. Il prône la réflexion et pratique le contraire ; il met en garde contre l'hystérie, mais contribue à la répandre ; il désapprouve Guantánamo, mais parle comme si une 'Guantánamoïsation' du système juridique allemand était urgente."
Source :
Süddeutsche Zeitung, 9 juillet 2007

lundi 9 juillet 2007

La conseillère de Bush pour l’antiterrorisme à Alger

Frances Townsend, conseillère du président américain George W. Bush pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, Frances Townsend, est depuis hier (8 juillet 2007) à Alger. “Je suis en Algérie en tant qu’envoyée spéciale du président Bush pour discuter avec les responsables algériens de la lutte antiterroriste”, a-t-elle déclaré à la presse à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene.
Mme Frances Townsend a indiqué que l’Algérie dispose d’“une expérience importante” dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et exprimé le souhait des États-Unis d’“apprendre et de partager cette expérience, pour lutter contre les ennemis de la paix et de la sécurité” dans le monde. Pour de nombreux observateurs, la visite de Mme Townsend, la deuxième en un an en Algérie, traduit la volonté des États-Unis de renforcer leur coopération avec l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. Lors d’une visite à Alger, le 12 février 2006, l’ancien secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avait indiqué que les États-Unis souhaitaient accroître leur coopération militaire et antiterroriste avec l’Algérie. M. Rumsfeld avait été précédé à Alger par le chef de la police fédérale américaine (FBI), Robert S. Mueller qui s’était alors “félicité” du niveau de coopération entre l’Algérie et les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Un séminaire sur la lutte contre le terrorisme au Maghreb et au Sahel s’était tenu peu de temps après la visite de M. Rumsfeld à Alger avec la participation du Centre d’études stratégiques sur l’Afrique (Cesa) du Pentagone. En juin 2006, la conseillère de Bush avait effectué une visite similaire à Alger au cours de laquelle elle a été reçue par le président Abdelaziz Bouteflika. Pour le moment, aucune indication n’a été fournie de source officielle sur le programme de cette visite, mais il est fort probable que les entretiens soient largement consacrés à l’affaire des Algériens emprisonnés sur la base américaine de Guantánamo (Cuba). Le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci avait affirmé, le 18 juin dernier à Alger, que l’Algérie n’excluait pas la libération prochaine des Algériens détenus à Guantánamo.
“Nous n’excluons pas que des premiers résultats se traduisent par la libération de certains parmi les Algériens qui sont détenus à Guantánamo”, avait déclaré M. Medelci, en marge d’une rencontre internationale sur la mise en œuvre de la convention pour l’interdiction des armes chimiques en Afrique.
Lors d’une visite à Alger, en avril dernier, l’ambassadeur itinérant américain, Clint Williamson, a indiqué avoir discuté avec les responsables algériens de la situation des prisonniers algériens détenus à la base américaine de Guantánamo, émettant le vœu de son pays “de voir cette base fermée”. Actuellement, 25 Algériens sont encore détenus à Guantánamo. Le 21 juin, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, avait indiqué que les informations faisant état de “la libération éventuelle” de 7 des 25 détenus algériens “n’étaient pas confirmées”. “Ces détenus auraient exigé de se rendre en Albanie”, avait-t-il dit, estimant que “ces détenus qui n’ont pas été jugés depuis 4 ans sont libres de revenir en Algérie ou de partir ailleurs”. Plusieurs détenus arrêtés en Bosnie sont mariés à des ressortissantes albanaises. Ce qui explique, selon lui, le désir de quelques détenus de se rendre dans ce pays.
Selon l’ambassadeur américain à Alger, M. Robert S. Ford, les États-Unis conditionnent leur rapatriement à la garantie qu’ils ne subiront pas de “mauvais traitements” en Algérie et qu’ils ne retourneront pas à l’action terroriste. L’Algérie estime que ces deux conditions constituent une immixtion dans ses affaires intérieures. Outre le dossier des prisonniers de Guantánamo, l’envoyée spéciale du président Bush pourrait tenter de remettre sur le tapis le projet de l’Africa Command (Africom), sur lequel l’Algérie s’est montrée très réservée jusqu’à présent, en affirmant qu’elle refusait d’être intégrée dans le champ d’action de ce commandement régional, voulu par les Américains pour renforcer la lutte contre le terrorisme au Maghreb et dans les pays du Sahel.
En juin, à l’issue de la visite à Alger du sous-secrétaire d’État américain à la Défense Rayan Henry, l’Algérie s’était démarquée de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme en Afrique, axée sur l’installation de ce commandement sur le continent, en disant privilégier les mécanismes de “sécurité collective” de l’Union Africaine (UA). Une chose est sûre, la coopération bilatérale algéro-américaine dans la lutte contre le terrorisme reste forte. Récemment, M. Robert Ford avait indiqué, dans un entretien à un confrère, que les États-Unis participaient à la formation d’officiers algériens dans ce domaine et qu’ils étaient prêts à fournir des équipements à l’Algérie aux “conditions légales américaines”.
Source : Rafik Benkaci,
Liberté, Alger, 9 juillet 2007

L’Africom remplit-il les ventres ?

Jeune Indépendant, 9 juillet 2007
Mme Frances Fragos Townsend, conseillère du président des Etats-Unis, George Bush, a apparemment plus de veine que le président français Nicolas Sarkozy, obligé de mettre une croix sur sa visite au Maroc qui devait suivre celle qu’il prévoit d’effectuer chez nous le 10 du mois courant.L’assistante de Bush, elle, n’a pas sauté l’étape marocaine, pour raison de calendrier ou de prudence sécuritaire. Elle s’est donc rendue au royaume et a discuté avant-hier, à Rabat, avec MM. Chakib Benmoussa et Fouad Ali El Himma, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre délégué à l’Intérieur.
«Les entretiens entre les deux parties ont porté notamment sur la coopération sécuritaire et les moyens de lutter ensemble contre les menaces que représente le crime transnational pour la sécurité et la stabilité des deux pays», indique un communiqué officiel cité par la MAP.
Des termes qui seront probablement reproduits à la virgule près chez nous à la fin de la visite de Mme Townsend. «Je suis en Algérie en tant qu’envoyée spéciale du président Bush pour discuter avec les responsables algériens de la lutte antiterroriste», a-t-elle d’ailleurs déclaré à son arrivée chez nous. L’Africom ? Le sujet ne se trouve-t-il pas quelque peu décalé par rapport au projet d’Accra sur les Etats-Unis d’Afrique ?
Mme Hanoune quant à elle ne prend pas de gants pour, au nom du PT et assimilés, dire «oust» aux deux projets.
Si les avis sont partagés sur les EUA, le consensus pour rejeter l’Africom ne souffre, pour sa part, d’aucune faille, fut-elle aussi microscopique que nos sanafir. En Algérie, pays qui a payé le prix fort pour la récupération de sa souveraineté, on ne peut imaginer une présence militaire autre que celle de l’ANP sur le sol national.
Les gens emprisonnés à Guantánamo font les frais de cette hypersensibilité sur les questions liées à la souveraineté. Robert Ford, l’ambassadeur américain qui avait eu l’immense amabilité de nous avertir sur l’imminence d’un attentat à la Grande-Poste et d’un autre du côté de l’ENTV – révélation tout à fait bénéfique puisqu’elle avait au moins servi à rendre la circulation plus fluide dans ces parages habituellement encombrés —, a dû s’en rendre compte lorsqu’il ânonnait les conditions américaines pour la remise à l’Algérie des sept bonhommes que l’armée américaine détient.
Il s’agit en fait de deux conditions : 1) garanties pour que ces détenus ne subissent pas le traitement qui fut réservé au Coran à Guantánamo, 2) engagement pour qu’ils se tiennent loin de l’action terroriste. Donc, on entre par effraction et on dit au propriétaire de la maison ce qu’il doit faire chez lui. Rien que ça ! Comme si Guantánamo était le summum du raffinement atteint par l’humanité dans les droits de l’homme et que maintenir ce Taj Mahal en activité n’allait pas nuire à l’image de Washington mais à celle d’Alger.
Néanmoins, sur la question de la lutte antiterroriste, Alger a réaffirmé à plusieurs reprises qu’elle y contribuera pleinement, sans confondre entre le terrorisme et la lutte des peuples pour la récupération de leurs droits intrinsèques. La question de la sécurité figurera certainement en bonne place des discussions de Sarkozy, lors de sa visite chez nous, où, étrange coïncidence, la troupe artistique de l’armée turque l’a devancé. Sarkozy, qui occupa le département de l’Intérieur sous Chirac, doit certainement être comme nous tous conscient que la sécurité est une et qu’elle ne peut trouver son confort en Méditerranée si rien de sérieux n’est entrepris pour un minimum de prospérité sur la rive sud et plus bas. Car les populations de ces régions sont plus assoiffées de prospérité que d’Africom. La témérité des harraga en est l’illustration dramatique.

dimanche 8 juillet 2007

Les ramifications de l’Archipel de guantánamo en Afrique : Bizerte (Tunisie), Oualata (Mauritanie), Addis Abeba (Éthiopie)

Des installations de la CIA en Tunisie ?
Par
Sami Ben Gharbia, Global Voices, 26 juin 2007. Traduit par Claire Ulrich
Depuis sa cellule de prison à Bizerte (65km au nord de Tunis), le détenu tunisien Ramzi Bettibi
a réussi à faire sortir une lettre très inquiétante qui est parvenue jusqu’à Internet (traduite en français). Ramzi purge une peine de quatre ans de prison à Bizerte pour avoir copié sur un forum Internet qu’il modérait le communiqué d’un groupe menaçant le pays d’attentats terroristes si l’ex-Premier Ministre israélien Ariel Sharon assistait au Sommet Mondial de l’Information qui s’est tenu en Tunisie en 2005. Ramzi Bettibi a été arrêté le 15 Mars 2005 dans le café Internet où il travaillait. En prison, il est fréquemment soumis à la torture, moyen par lequel les autorités tentent de le faire collaborer avec les services de sécurité de l’état. “Bettibi devrait être libéré car le gouvernement n’a jamais prouvé qu’il avait des intentions criminelles ou qu’il incitait à la violence” a dit Sara Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Human Rights Watch dans un communiqué publié l’an dernier. “Dans ces conditions, couper et coller un texte sur Internet ne devrait pas être considéré comme un délit” a-t-elle ajouté.
Dans sa lettre, Ramzi décrit une prison secrète près de la ville de Bizerte, où il a été interrogé par la CIA et des agents parlant français sur ses liens supposés avec des groupes irakiens djihadistes et sur
ses activités sur internet. Selon la lettre, les prisonniers sont interrogés et détenus dans des containeurs dans un lieu secret, à quinze minutes en voiture de Bizerte.
Depuis la fermeture des prisons secrètes de la CIA en Pologne et Roumanie, suite aux révélations du
Washington Post et d’autres médias, des rumeurs ont circulé selon lesquelles les prisonniers auraient été transférés dans d’autres prisons de la CIA quelque part en Afrique du Nord. Mais cette lettre d’un témoin oculaire (même si personne ne peut confirmer ou infirmer que Ramzi Bettibi est l’auteur de cette lettre), semble offrir la première “preuve” concrète de l’existence de ces installations en Tunisie. Elle décrit aussi la localisation possible de la prison et les identités de certains prisonniers qui sont interrogés et détenus clandestinement. De façon surprenante, la lettre a été écrite le 9 juin 2007, seulement un jour après la publication du second rapport sur les “détentions secrètes et transferts illégaux de détenus impliquant des membres du conseil de l’Europe”, adopté par le comité du Conseil de l’Europe sur les affaires juridiques et les droits de l’Homme.
هذا بلاغ من داخل السجن المدني ببنزرت ودعوة لانقاذي من خطر يهدد سلامتي. لقد نقلت في نهاية شهر أفريل الماضي إلى معتقل يوجد على بعد ربع ساعة تقريبا عن السجن المدني ببنزرت. كانت المفاجأة مذهلة إذ وجدت نفسي في معتقل سري للمخابرات الأمريكية يسجن فيه أشخاص داخل حاويات
Ceci est un message envoyé depuis la prison civile de Bizerte et un SOS face au péril qui menace mon intégrité. A la fin du mois d’avril, j’ai été conduit dans une prison qui se trouve à un quart d’heure environ de la prison civile de Bizerte. J’ai été terriblement surpris de me retrouver dans une prison secrète relevant du renseignement américain où des personnes se trouvaient enfermées dans des containeurs.
وقد حقق معي هناك شخص يستعمل اللغة الفرنسية عن علاقتي بالجماعات الجهادية في العراقية عبر الانترنت وقد ذكرت له ان معلوماته غالطة وانا سجين رأي تحدثت عني منظمات عالمية منها هيومن رايتس ووتش والعفو الدولية. وقد تفاجأ الأمريكي بذلك وصاح في الاعوان التونسيين. وقد اعتدوا علي بالعنف وهددوني بتلفيق محاولة فرار لي من السجن أو نقلي إلى السجن السري في صورة ابلاغ عائلتي بما رأيت.
Une personne parlant le français a mené une investigation sur mes rapports avec les groupes jihadistes en Irak, par le biais du net. Je lui ai fait remarquer que ses informations étaient erronées, que j’étais un prisonnier d’opinion, que des organisations internationales comme Human Rights Watch ou Amnesty International avaient parlé de moi. L’Américain a été surpris et a interpellé les agents tunisiens. Ceux-ci m’ont violemment agressé et m’ont menacé de monter une affaire de tentative d’évasion de la prison ou de me transférer dans la prison secrète si j’informais ma famille de ce que j’avais vu.

ولم يتوقف الأمر عند ذلك فقد عادوا إليّ بعد أسبوعين من ذلك داخل زنزانتي بعد ان قيدني اعوان من امن الدولة وسألني ضابط أمريكي كان معهم عن دوري في مؤسسة “سحاب” الذراع الاعلامي لتنظيم القاعدة كما سألني عن موقع شبكة الاخلاص ومنتدى الانصار. وقد خيروني بين وثيقتين واحدة تتضمن شهادة وفاتي وواحدة شهادة سراح. كما هددوني بإيذاء شقيقي .
L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Deux semaines plus tard, ils sont revenus me voir dans mon cachot et après que des agents de la Sûreté de l’Etat m’aient attaché, j’ai été interrogé par un officier américain qui les accompagnait sur mon rôle dans (…) la cellule de l’information de l’organisation Al-Qaida. Il m’a aussi questionné sur le site du réseau des Akhlas et sur le forum d’Al Ansar. Ils m’ont laissé le choix entre deux documents, mon certificat de décès et mon papier de libération.
أنا لم أعد احتمل ما يحصل لي مرة يعتدي علي اعوان امن الدولة وهذه المرة وصل الامر إلى أعوان المخابرات الأمريكية والسجون السرية

اللهم اشهد انّ مصيري في خطر انقذوا المعتقلين في ذلك السجن الامريكي لقد سمعت أن منهم السعودي سعيد الغامدي والتونسي ابو عمر التونسي…

ابحثوا عن هذا السجن إنه لايبعد كثيرا عن بنزرت وربما هو في ثكنة عسكرية حسب ما فهمت من المكان.
Je ne puis plus longtemps supporter ce qui m’arrive. Après les agents [tunisiens] de la sûreté d’Etat, c’est le tour des agents de la CIA et des détentions secrètes.
Oh Dieu, soit témoin que ma vie est en grand danger. Sauve les autre détenus dans cette prison américaine. J’ai entendu parler d’un détenu saoudien nommé Saïd Al-ghamdi, et d’un autre détenu tunisien appelé Abou Omar Al-tunisi.
Cherchez cette prison. Elle n’est pas loin de Bizerte. J’ai compris qu’elle est peut-être située dans des baraquements (casernes) militaires.
Selon un rapport précédent, publié par le
International Association for the Support of Political Prisoners (AISPP), Ramzi Bettibi a entamé une nouvelle grève de la faim le 18 janvier 2007 pour protester contre les mauvais traitements et abus subis en prison. Dans un communiqué publié sur Internet le 12 mars 2007, le Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT) a décrit la façon dont il a été torturé.
Le 23 février 2007,
Ramzi Bettibi, le prisonnier du net, a été soumis à la violence extrême de 3 officiers en civil dans la prison de Bizerte, qui se sont présentés comme la brigade de la Sûreté de l’Etat. Ils lui ont attaché les bras et les jambes à une chaise et ont voulu lui faire ingurgiter du lait de force pour qu’il cesse sa grève de la faim commencée en protestation contre des violences perpétrées à son encontre antérieurement. Une des ses dents a été cassée.
C’est la cinquième fois en l’espace de quelques mois que Ramzi Bettibi subit des séances de torture en prison visant à le faire collaborer avec les services de la Sûreté de l’Etat.
Source :
http://fr.globalvoicesonline.org/2007/06/26/189/

La Mauritanie dément l'existence sur son sol d'un "Guantanamo Oualata"
L'information fait grand bruit en Mauritanie, pays musulman allié des États-Unis : les Américains auraient implanté en 2005 dans ce pays saharien un centre de détention secret utilisé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L'information a été publiée le 25 juin en quelques lignes à la fin d'un long article du magazine The New Yorker où le général américain Antonio Taguba, chargé de l'enquête sur les sévices infligés à la prison irakienne d'Abou Ghraib, met en cause les méthodes utilisées par l'administration Bush contre le terrorisme.
"J'ai été informé par (un) ancien haut responsable du renseignement et un consultant du gouvernement, écrit le journaliste Seymour Hersh, célèbre pour avoir révélé le scandale de la prison d'Abou Ghraib, qu'après la révélation de l'existence des prisons secrètes de la CIA en Europe, par le Washington Post à la fin de 2005, l'administration a répliqué en ouvrant un nouveau centre de détention en Mauritanie." L'article précise qu'à cette époque, après l'avènement en Mauritanie d'un "nouveau gouvernement ami des États-Unis" consécutif au coup d'Etat pacifique d'août 2005, " il était beaucoup plus facile pour les services de renseignement de cacher des vols secrets à cet endroit".
A Nouakchott, l'Union des forces de progrès, parti d'opposition, a interpellé le gouvernement en réclamant l'ouverture d'une enquête sur "les prisons secrètes américaines en Mauritanie". L'hebdomadaire Le Calame affirme que le centre de détention de Oualata regroupe 39 présumés terroristes et que les soldats américains entrent en Mauritanie sans visa.
"UN PAYS DE DROIT"
Sous le titre "Guantanamo Oualata", le journal affirme que les informations du New Yorker viennent "corroborer les informations (...) selon lesquelles, depuis fin 2005, un mouvement de troupes était visible dans la zone de Oualata et de son fort (...) strictement gardé à près d'un kilomètre à la ronde". Situé à 800 km à l'est de Nouakchott, le fort de Oualata, édifié par les Français à l'époque coloniale, est tristement célèbre en Mauritanie pour avoir abrité à la fin des années 1980 une prison-mouroir pour les Négro-Africains opposants au régime d'alors, dominé par les Maures.
Cette succession de "révélations" a conduit les autorités mauritaniennes à publier un communiqué de total démenti. " La Mauritanie est un pays de droit qui respecte les conventions internationales et ne pourra jamais accepter l'existence d'un tel centre sur son sol", a affirmé le porte-parole du gouvernement de Nouakchott. "Il n'y a pas de centre de détention américain sur le territoire mauritanien, a répété le ministère des affaires étrangères. La Mauritanie (...) n'est pas liée aux États-Unis par une convention de cette nature".
Source : Philippe Bernard, Le Monde, 5 juillet 2007

Un forum kényan des droits de l'homme dénonce la déportation de Somaliens
Une association musulmane kényane de défense des droits de l'homme a accusé vendredi le Kenya d'avoir arrêté puis déporté illégalement vers la Somalie et l'Éthiopie 152 personnes ayant fui les combats en Somalie et soupçonnées de liens avec les tribunaux islamiques somaliens.
Quelque 152 personnes de 18 nationalités, y compris britannique, américaine, canadienne et suédoise, ont fini emprisonnées en Éthiopie et l'une d'elles, Abdul Malik, a été transférée sur la base navale américaine de Guantanamo à Cuba, selon le Forum musulman des droits de l'homme (MHRF).
Selon l'association, ces personnes ont été arrêtées entre janvier et février, après la traversée de la frontière somalo-kényane, peu après la mise en déroute, par les troupes éthiopiennes et gouvernementales somaliennes, des islamistes qui contrôlaient la majeure partie du sud et du centre de la Somalie.
Ces derniers, accusés par Washington d'abriter des agents d'Al-Qaïda, s'étaient réfugiés dans l'extrême sud du pays, non loin de la frontière kényane.
"Il y a une chappe de plomb sur ce dossier. Nous voulons que ce commerce sordide soit révélé", a déclaré le président du MHRF Ali-Amin Kimathi, lors d'une conférence de presse.
Dans son rapport intitulé "La corne de l'horreur", l'organisation se dit "préoccupée par des informations sur des cas de tortures lors des interrogatoires, sur le manque d'accès à des avocats, des représentants consulaires ou des observateurs internationaux".
Le gouvernement kényan n'a jamais confirmé ces déportations mais des sources officielles ayant requis l'anonymat confirment que des groupes de suspects ont été transférés de nuit par avion à Mogadiscio.
Le MHRF accuse également le FBI et les services secrets éthiopiens d'avoir torturé certains de ces suspects sur des bases secrètes en territoire éthiopien.
Fin mars, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé en des termes similaires l'existence d'un programme international de détentions au secret de Somaliens, soupçonnés de liens avec les islamistes radicaux.
"Le Kenya, l'Éthiopie, les États-Unis et le gouvernement de transition somalien ont coopéré dans ce programme", affirmait HRW.
HRW faisait également état de l'arrestation d'au moins 150 personnes de 18 nationalités différentes au Kenya dont au moins 85 auraient été renvoyées en Éthiopie.
Source : AFP, 6 juillet 2007
Commentaire de Chronique de Guantánamo : l’Agence France-Presse n’est pas très bien informée. Cette affaire est archi-connue et a été documentée par les rapports de Reprieve et cageprisoners, dont le dernier a été traduit par nos soins (Pris dans la nasse)

Appel du rejet des accusations pesant contre Omar Khadr

Les procureurs militaires ont fait appel du rejet des accusations de terrorisme portées contre Omar Khadr, le seul Canadien emprisonné à Guantanamo, a indiqué vendredi le Pentagone.
Omar Khadr, qui avait 15 ans lorsqu'il a été capturé en 2002 en Afghanistan il y a cinq ans, était accusé d'avoir tué un soldat américain lors d'une attaque à la grenade. Les avocats du gouvernement ont «déposé un appel devant la cour militaire le 4 juillet», jour de la fête nationale américaine, a précisé le porte-parole du ministère de la Défense américain, Bryan Whitman. La cour statuera à une date indéterminée, a-t-il ajouté, précisant que avocats de l'accusation et de la défense allaient déposer une argumentation écrite. Début juin, un juge militaire américain avait rejeté les accusations contre le Canadien pour des raisons de procédure. Les autorités américaines avaient toutefois indiqué qu'il ne serait pas libéré pour autant. Le 14 juin, Amnesty International et une centaine de personnalités, dont plusieurs anciens ministres canadiens des Affaires étrangères avaient appelé Ottawa à réclamer qu'Omar Khadr soit rapatrié au Canada et qu'il y soit jugé.
Source : AFP, 6 juillet 2007

mercredi 4 juillet 2007

L’itinéraire tragique de Rouslan Odijev, tué à Naltchik

Lorsqu'il est interrogé sur les violations des droits de l'homme en Russie, Vladimir Poutine, champion du renvoi de balle, a coutume d'évoquer la prison américaine de Guantánamo. L'histoire ténébreuse et tragique de Rouslan Odijev renvoie les présidents russe et américain dos à dos. Rouslan Odijev, 34 ans, a été abattu mercredi par les forces spéciales russes, qui ont attaqué l'appartement où il se trouvait à Naltchik, capitale de la république de Kabardino-Balkarie, dans le Caucase russe.Selon le FSB (ex-KGB) qui a divulgué l'information, Odijev aurait participé à l'insurrection armée de Naltchik (139 morts en octobre 2005). Il était aussi accusé d'être impliqué dans des attentats en Russie en 1999. Odijev faisait partie des sept Russes arrêtés en Afghanistan ou au Pakistan en 2001, incarcérés par les Américains à Guantánamo (Cuba) puis relâchés en 2004. Depuis leur libération, ils n'avaient cessé d'être interpellés par les autorités russes, et certains avaient été torturés, dénonçait l'ONG Human Rights Watch en mars dernier. Odijev était en fuite.
Sa mort risque d'attiser encore les tensions en Kabardino-Balkarie entre la population et les forces de l'ordre. En Ingouchie, autre république du Caucase, des événements similaires (exécution d'un « terroriste » le 17 juin) ont déclenché une manifestation d'habitants contre les « escadrons de la mort ». Il est si facile d'accuser de tous les crimes un mort, déplorent les proches des hommes abattus.
Source : Le Figaro, 30 juin 2007

Rasoul Koudaïev, prisonnier des talibans puis des Américains et des Russes

Combattant islamiste ou espion antitaliban? Ni l'un ni l'autre, ou plutôt les deux: Rasoul Koudaïev fait partie d'un groupe de détenus qui, après avoir été délivrés des geôles talibanes en Afghanistan, se sont retrouvés à la prison de Guantánamo Bay (Cuba), où les autorités américaines détiennent des suspects de terrorisme.
Koudaïev a le parcours le plus incroyable. Cet ancien champion de lutte quitte sa région natale de Kabardino-Balkarie en 2000 pour, prétend-il, se rendre par voie terrestre en Iran, où il souhaitait étudier dans une université islamique. Mais il est arrêté près de Hérat, dans l'ouest de l'Afghanistan, accusé d'être un espion russe.
Après l'invasion américaine fin 2001, il tombe aux mains de l'Alliance du Nord, la résistance afghane, qui l'enferme dans la sinistre prison de Qalaï Janghi, près de Mazar-e-Charif (nord). Au terme d'une émeute de prisonniers, qui lui coûtera une balle dans la hanche, il est remis aux Américains et transféré à Guantánamo.
Les Etats-Unis n'ont jamais fourni d'explications concernant les anciens prisonniers des talibans détenus ensuite à Guantánamo. Mais une enquête de l'Associated Press a permis d'identifier au moins neuf hommes ayant subi ce sort. Emprisonnés, battus et torturés par le régime islamiste afghan qui les accusait d'être des ennemis, des espions ou des assassins, ils ont rejoint le centre de détention américain à Cuba au lieu d'être remis en liberté après la chute des talibans.
"Les mots me manquent pour décrire ce qui leur est arrivé. C'est kafkaïen. C'est Alice au pays des merveilles", s'indigne Clive Stafford Smith, directeur juridique de l'ONG de défense des droits humains Reprieve, qui représente 39 détenus de Guantánamo.
Koudaïev dit avoir été victime de mauvais traitements et avoir subi des injections dont il ne connaît pas la composition. Il déclare aussi avoir vu des gardes profaner le Coran, avoir été déshabillé et forcé à faire ses besoins devant des gardiennes, et avoir été atouché sexuellement par des interrogatrices légèrement vêtues.
Selon lui, les même questions revenaient toutes les heures: "Quel est ton lien avec les attentats du 11-Septembre? Connais-tu Ousama ben Laden? Où as-tu combattu aux côtés des talibans?"
"Non, non, non. Je leur ai dit que c'était des questions stupides", raconte-t-il.
Il est impossible pour l'AP de le confirmer, mais son récit est conforme aux allégations d'abus faites par d'autres prisonniers de Guantánamo.
En 2004, Koudaïev est remis aux autorités russes avec plusieurs de ses compatriotes. Ils resteront détenus plusieurs mois à la prison hautement sécurisée de Piatigorsk.
Même après sa remise en liberté, il affirme avoir été victime de harcèlement de la part des autorités russes. En 2005, est arrêté au motif qu'il aurait participé à une attaque de militants islamistes contre la police dans la ville de Naltchik, dans le Nord-Caucase. Selon sa mère, il a fini par avouer sous la torture, alors qu'il assure aujourd'hui qu'il se trouvait chez lui au moment de l'assaut.
Parmi les neuf prisonniers de Guantánamo autrefois détenus par les talibans (deux Russes, deux Saoudiens, deux Afghans, un Britannique, un Syrien et un Irakien qui se disent tous innocents), quatre ont été renvoyés dans leur pays d'origine sans être inculpés et trois sont toujours emprisonnés à Cuba. Le sort des deux autres est incertain.
Les deux Russes sont mentionnés dans un rapport de l'ONG Human Rights Watch, selon lequel des prisonniers remis à la Russie ont bien subi des abus. Le rapport fustige leur rapatriement sur décision des Etats-Unis.
Parmi les 750 personnes qui ont été détenues à Guantánamo depuis 2001, plus de la moitié ont été relâchées. Seule une infime fraction des prisonniers restants ont été inculpés.
Source : AP, 2 juillet 2007

Depuis sa prison tunisienne, Abdullah Ben Omar dénonce «les conditions inhumaines» de guantánamo

Un ex-détenu tunisien de Guantánamo, Abdallah Ben Omar El Hajji, récemment remis aux autorités tunisiennes, a dénoncé mardi «les conditions inhumaines» dans lesquelles s'est déroulé son rapatriement et «les tortures» qu'il dit avoir subies pendant les cinq ans de sa détention sur la base militaire américaine à Cuba.
L'ex-pensionnaire de Guantánamo a fait ces révélations lors d'un entretien avec Me Samir Ben Amor, qui lui a rendu visite pendant une heure dans la prison de Mornaguia, à environ 30km de Tunis, où il est actuellement incarcéré, en attendant d'être rejugé le 26 septembre prochain par le tribunal militaire de Tunis. Il avait été condamné en 1995 par contumace par cette juridiction à 20 ans de prison dans l'affaire dite du «Front islamique». «Le voyage du retour qui a duré plus de dix heures à bord d'un avion de l'armée américaine s'est déroulé dans des conditions inhumaines. J'avais les pieds et les mains ligotés, les yeux bandés et les oreilles obstruées par des écouteurs», a déclaré l'avocat à l'Associated Press, en relatant le récit fait par son client. Selon Me Ben Amor, Abdallah Ben Omar a nié avoir jamais adhéré à une quelconque organisation terroriste. Il affirme s'être rendu au Pakistan avec sa femme Aïcha et ses huit enfants ainsi que son beau-fils Hédi Hammami pour faire du commerce et travailler dans le cadre d'organisations de secours islamique. Il a confié que cette idée lui a été inspirée après un séjour de deux ans en Arabie saoudite à la fin des années 80. Il a été arrêté en avril 2002 par la police pakistanaise à son domicile, en même temps que son beau-fils encore en détention à Guantánamo dans le contexte qui a suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Deux mois après, les services de sécurité pakistanais l'ont remis aux forces américaines qui l'ont envoyé sur la base de Bagram (Afghanistan) avant de le transférer à Guantánamo à la fin de l'été 2002. Pendant le transfert des prisonniers du Pakistan en Afghanistan, les militaires américains leurs faisaient porter des cagoules asphyxiantes qui ont causé la mort de certains d'entre eux, selon Abdallah Ben Omar. «Dans le centre de détention de Guantánamo, les prisonniers étaient soumis à diverses pratiques de torture: on les plaçait durant de longues périodes dans des tonneaux remplis d'eau, d'autres étaient suspendus aux portes ligotés ou encore traînés dénudés comme des animaux avant leur interrogatoire», a encore raconté l'ex-détenu. Il a cité le cas d'un de ses compatriotes indentifié seulement par son prénom, Abdallah, qui, a-t-il dit, a perdu ses facultés mentales du fait des tortures subies. «Plus que les maltraitements physiques, c'est plutôt au niveau mental que Abdullah Ben Omar souffrait», a encore rapporté Me Ben Amor. «Pour provoquer les détenus qui sont musulmans, les geôliers jetaient le Coran dans les toilettes ou avec les habits sales», a-t-il dénoncé.

Source : AP, 29 juin 2007

mardi 3 juillet 2007

2000 Days of Guantanamo - 4th July 2007

Public Meeting & Launch of Exhibition in London
‘Guantanamo: Portraits of Injustice’
2000 days of illegal imprisonment; 2000 days of captivity; 2000 days of torture; 2000 days of brutality; 2000 days of injustice.
4th July 2007 marks 2000 days of Guantanamo Bay Detention Facility !

On the 4th July, America will be celebrating it’s Declaration of Independence’ which recites ‘that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness’. The irony is stark. On this day we remind the world of the continued denial of the most basic human rights by the USA at Guantanamo Bay Detention Facility.
Opened on 11th January 2002, over 800 people have been held captive in Guantanamo, of whom 380 remain. Over 400 captives have been released without ever having been charged or facing a trial. Innocent men and children have been snatched, rendered, held, often in solitary confinement, tortured, humiliated, brutalised and then released without even an apology. Hundreds of men continue to be held in captivity in inhumane and torturous conditions without the fundamental human right of knowing why they are being held and right to a fair trial. No one from Guantanamo Bay Detention Facility has been charged in connection with 11th September Attacks, yet the USA and British governments would have us believe otherwise.
This is the first exhibition on Guantanamo in this country. It will provide a visual backdrop to a significant meeting supported by a number of individuals and organisations calling on the new Prime Minister, Gordon Brown to; defend international human rights; to demand the immediate release and safe return of all the British residents to this country and to end all forms of detention without trial
Join us on:
Wednesday 4th July 2007
6.30pm viewing of exhibition
7.00pm - 9.30pm public meeting
at the House of Commons
St Stevens Gate London SW1A OAA (nearest tube: Westminister)
ALL WELCOME: OPEN TO PUBLIC
Confirmed speakers include:
Moazzam Begg (Cage Prisoners), ex-Guantanamo detainee
Gareth Peirce (Birnberg Peirce), lawyer for Guantanamo detainees
Zachary Katznelson (Reprieve), legal counsel for Guantanamo detainees
Sarah Teather MP (All Party Parliamentary Group on Guantanamo)
Desmond Fernandes (CAMPACC)
Victoria Brittain (Author and playright)
For further information contact the National Coalition of Guantanamo Campaigns on 07721427690 .
"Life in Guantanamo jail is close to life in a grave….that is because the prisoners in Cuba are neither dead nor alive. They are not dead because they have souls . . . [but] they have been deprived of all the rights of living people." (‘The Broken Shackles of Guantanamo’ by Dost & Badar Guantanamo x-detainees)

lundi 2 juillet 2007

La Cour suprême US se penchera à nouveau sur Guantánamo à l’automne

La Cour suprême américaine a annoncé vendredi qu'elle examinerait, probablement à l'automne, le recours de dizaines de prisonniers de Guantánamo qui demandent à pouvoir contester devant un juge fédéral leur détention sans inculpation. Après avoir rejeté l'affaire en avril, la Cour a finalement accepté vendredi, sans donner d'explication, d'examiner la question qui devrait la pousser à décider si la Constitution s'applique aux détenus de la base navale américaine à Cuba. En février, la Cour d'appel fédérale de Washington avait validé une récente loi interdisant aux prisonniers de saisir un juge fédéral avant d'avoir été jugés par un tribunal militaire d'exception, affirmant que ces hommes étrangers détenus à l'étranger n'étaient pas protégés par la Constitution.
La Cour s'est déjà penchée à deux reprises sur le cas des détenus de Guantánamo, infligeant deux défaites à l'administration du président George W. Bush sans pour autant ordonner la fermeture de la prison contestée dans le monde entier.
En 2004, elle a estimé que les prisonniers devaient avoir un moyen de contester leur détention, et en 2006, elle a invalidé, par 5 voix contre 4, les tribunaux militaires d'exception instaurés par le président pour les juger.
Après la première décision, l'administration a mis en place une procédure administrative remplissant selon elle les conditions fixées par la Cour. Après la deuxième décision, l'administration s'est tournée vers le Congrès, alors à majorité républicaine, pour obtenir la création de nouveaux tribunaux spéciaux aujourd'hui au point mort en raison d'un vice de forme.

Source : AFP, 29 juin 2007