Le gouvernement fédéral canadien n'a toujours pas décidé de l'avenir du centre de surveillance de l'immigration de Millhaven, où sont détenues les personnes soupçonnées de terrorisme et arrêtées en vertu des certificats de sécurité.
À la suite de l'annonce de la libération d'un autre détenu, hier, des groupes voués à la défense de droits de la personne réclament plus que jamais la fermeture de ce qu'ils surnomment le « Guantánamo du nord ».
Le centre de surveillance de l'immigration a été aménagé le printemps dernier, près de Kingston.
La Cour fédérale a ordonné mardi la libération de Mahmoud Jaballah, qui était détenu depuis six ans. Il quittera le centre dans quelques semaines.
Il est fort probable qu'à la fin du mois, il y aura plus qu'un seul détenu, Hassan Almrei, d'origine syrienne. Son dossier n'a toujours pas été réglé.
Une militante des groupes qui réclament l'abolition des certificats de sécurité, Janet Cleveland, s'interroge sur la pertinence de garder ouvert ce centre qui a coûté 3 millions de dollars aux contribuables.
Mme Cleveland ne dénonce pas tellement le fait que le centre n'accueille que peu de personnes. Ce qui est inacceptable, selon elle, c'est que les personnes y soient détenues sur la base de preuves secrètes et sans que des accusations soient formellement portées contre elles.
La pression s'accentue sur le gouvernement de Stephen Harper, qui devra décider de l'avenir du centre de surveillance.
Il devra aussi s'attaquer à la modification de la loi sur les certificats de sécurité qui ont été déclarés invalides par la Cour suprême du Canada.
Source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/regional/modele.asp?page=/regions/ottawa/2007/03/07/006-prison-kingston.shtml
dimanche 11 mars 2007
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