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mercredi 24 octobre 2012

Abderrahim Nachiri refuse les chaînes : autorisé à s'absenter

AFP, Fort Meade, USA, 23:10:2012 - Le principal suspect de l'attentat contre le navire USS Cole a été autorisé mardi à se soustraire à l'audience de Guantanamo, après avoir refusé d'y assister pour protester contre les chaînes qui devaient selon lui l'entraver.

Le Saoudien Abd-al-Rahim Nachiri a refusé de venir aujourd'hui pour protester contre l'utilisation des chaînes, a déclaré au tribunal une femme officier de la prison de Guantanamo où il est incarcéré, précisant toutefois qu'on n'utilise pas de chaînes ventrales sur cette base américaine

Après avoir consulté le prisonnier vers 06H30 (10H30 GMT) mardi, cette militaire, qui a gardé l'anonymat, a indiqué que l'accusé avait inscrit cette phrase en arabe sur un document déclinant son droit à être présent, selon la retransmission en léger différé des débats sur la base militaire de Fort Meade (Maryland, est).

Le défenseur Stephen Reyes a souligné que M. Nachiri allait être enchaîné pour être conduit au tribunal; il voulait venir mais il a refusé pour cette raison.

Estimant que nulle part, le code des tribunaux militaires ne mentionnait le droit de l'accusé à être absent, le procureur en chef Mark Martins a requis la présence de M. Nachiri, dans un recours que le juge James Pohl a ensuite rejeté. Le juge a autorisé M. Nachiri à renoncer à son droit à être présent aux audiences préliminaires, à condition de venir régulièrement au tribunal afin d'en notifier l'autorité judiciaire.

Je veux juste m'assurer qu'il comprend ses droits, a déclaré le juge, avant d'inviter les avocats de la défense à en informer immédiatement leur client. Il a ensuite suspendu les débats pour la journée.

Cette audience préliminaire, prévue pour durer jusqu'à jeudi à moins que la tempête tropicale Sandy qui doit toucher Guantanamo mercredi ne l'en empêche, est destinée à préparer le procès qui ne se tiendra pas avant plusieurs mois.

La semaine dernière devant ce même tribunal, les cinq accusés des attentats du 11 septembre 2001 avaient été autorisés de la même façon à se soustraire à l'audience et avaient ainsi boycotté tour à tour un à quatre jours d'audience.

Comme les accusés du 11-Septembre, M. Nachiri, qui encourt la peine de mort, aurait subi des mauvais traitements assimilés à de la torture dans une prison secrète de la CIA en Pologne, ce qu'avait admis le directeur de la CIA d'alors, Michael Hayden.

En juillet, le Saoudien avait choisi de ne pas venir à l'audience, après en avoir été exclu la veille pour des raisons de sécurité nationale.

Il y a de nombreuses raisons dans une affaire de peine de mort pour qu'un accusé demande à ne pas assister à l'audience, a souligné Me Reyes. Il a évoqué en particulier l'obligation d'entendre jour après jour l'évocation des tortures que son client a subies et ses avocats détailler encore et encore ce que le gouvernement américain lui a fait endurer très précisément.

Ils ont besoin d'un acteur pour le théâtre, a encore plaidé l'avocat, qui réclame une expertise médicale des dégâts émotionnels sur M. Nachiri.

Il y a un intérêt légitime à voir quelqu'un faire face à la justice pour des crimes graves, a rétorqué le général Martins, qui a dénoncé le caractère trivial de la remarque de l'avocat.

Considéré comme un proche d'Oussama ben Laden, M. Nachiri, 47 ans, est poursuivi pour l'attentat contre le navire américain USS Cole en 2000 au Yémen, qui avait fait 17 morts, et contre le pétrolier français MV Limburg qui avait fait un mort en 2002 à Aden.

jeudi 7 février 2008

La Maison Blanche défend la pratique du "waterboarding"

La Maison blanche a défendu mercredi la pratique du "waterboarding", qui consiste à simuler la noyade, assurant que c'était légal, et non une torture comme certains l'affirment, et que cela avait permis de sauver des Américains.
Le président George W. Bush pourrait autoriser le "waterboarding" dans l'avenir à l'encontre de suspects de terrorisme, en fonction de certaines "circonstances", notamment si les autorités ont la conviction qu'une attaque "imminente" se prépare, selon le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Tony Fratto.
Mardi, l'administration Bush a reconnu pour la première fois avoir pratiqué sur trois suspects de terrorisme cette technique d'interrogatoire considérée comme de la torture.
Les enquêteurs de la CIA pourraient avoir de nouveau recours au "waterboarding", mais ils auraient besoin du feu vert du président pour le faire, a précisé mercredi Tony Fratto.
A Genève, Manfred Nowak, rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, a critiqué la position de la Maison Blanche sur cette question, exhortant l'administration Bush à renoncer à défendre ces méthodes d'interrogatoires "injustifiables".
"C'est absolument inacceptable dans le cadre de la législation internationale en matière des droits de l'homme", a-t-il affirmé.
Devant la commission du renseignement du Sénat mardi, le directeur de la CIA Michael Hayden est devenu le premier officiel du gouvernement à reconnaître publiquement que l'agence a pratiqué le "waterboarding", ou noyade simulée, sur trois membres présumés d'Al-Qaïda -Khalid Sheik Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, ainsi qu'Abou Zoubaïda et Abd al-Rahim al-Nashiri.
Pour tout savoir sur le "waterboarding", cliquer sur ce mot ci-dessous.

mercredi 19 décembre 2007

"Effacer les traces" : Le juge Kennedy met son nez dans l'affaire des vidéos de tortures détruites par la CIA

Un juge fédéral américain a ordonné mardi une audience dans l'affaire de la destruction par la CIA de vidéos d'interrogatoires de deux membres du réseau terroriste al-Qaïda.
Le juge américain Henry H. Kennedy a affirmé qu'il recevrait les avocats vendredi matin, tout en rejettant les appels de révocation du Département de la justice, qui a argué que les vidéos n'étaient pas assujetties à cet ordre car les deux suspects étaient détenus dans des prisons secrètes de la CIA à l'étranger, et non à Guantanamo.
Les vidéos détruites, tournées en 2002 dans des prisons secrètes de la CIA, ont enregistré les interrogatoires de deux terroristes suspects, Abou Zoubaydah, un membre influent présumé du réseau d'Oussama ben Laden arrêté au Pakistan, et Abdel Rahim al-Nachiri, suspecté d'être impliqué dans l'attentat contre le navire USS Cole au Yémen en 2000.
En juin 2005, le juge Kennedy avait demandé à l'administration de conserver toutes les preuves pouvant être liées à la torture ou au mauvais traitement de prisonniers détenus dans la base de détention de Guantanamo. Pourtant, cinq mois plus tard, des vidéos d'interrogatoires ont été détruites par la CIA.
Le 6 décembre, la CIA a défendu le fait que ses services avaient détruit en 2005 plusieurs enregistrements d'interrogatoires sensibles, afin notamment de protéger ses agents-interrogateurs contre d'éventuelles représailles d'al-Qaïda.