mercredi 14 avril 2010

George W. Bush "savait que les prisonniers de Guantánamo étaient innocents "

par Tim REID, The Times, 9/4/2010. Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Donald Rumsfeld speaks at a visit to Guantánamo
Donald Rumsfeld au temps de sa gloire. Photo Kevin Lamarque/REUTERS
George W. Bush, Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont couvert l’envoi de centaines d'hommes innocents au camp de prisonniers de Guantánamo Bay, car ils craignaient que leur remise en liberté affaiblirait leur pousser à la guerre en Irak et la guerre plus large contre le terrorisme, selon un nouveau document obtenu par The Times.

Ces  accusations ont été faites par Lawrence Wilkerson, un proche collaborateur de Colin Powell, ancien secrétaire d'État républicain, dans une déclaration signée à l'appui d'une plainte déposée par un détenu de Guantánamo. C'est la première fois que ces allégations ont été faites par un membre éminent de l'administration Bush.
Le colonel Wilkerson, qui a été chef de cabinet du général Powell quand celui-ci dirigeait le Département d'État, fait porter sa critique principalement sur M. Cheney et M. Rumsfeld. Il a affirmé que les anciens vice-Président et secrétaire à la Défense savaient que la majorité des 742 premiers détenus envoyés à Guantánamo en 2002 étaient innocents, mais a estimaient qu'il était "politiquement impossible de les libérer".
On croit savoir que le Général Powell, qui a quitté l'administration Bush en 2005, en colère contre la désinformation qu'il avait fourni au monde sans le vouloir, quand il a plaidé pour l'invasion de l'Irak à l'ONU, a soutenu la déclaration du colonel Wilkerson.


Le colonel Wilkerson, un critique de longue date de l'approche de l'administration Bush pour lutter contre le terrorisme et la guerre en Irak, a affirmé que la majorité des détenus - des enfants de 12 ans et jusqu’à des hommes de 93 ans, dit-il - n'avait jamais vu un soldat US quand ils ont été capturés. Il a dit que beaucoup ont été livrés par des Afghans et  des Pakistanais pour des récompenses allant jusqu’à 5000 $. Peu ou pas de preuves n'ont été produites pour expliquer pourquoi ils avaient été capturés.
Il a également affirmé que l'une des raisons pour lesquelles M. Cheney et M. Rumsfeld n'ont pas voulu faire libérer es détenus innocents était que "l’opération de mise en détention serait apparue comme qu’elle était : une opération incroyablement confuse ". Cela n'était «pas acceptable pour l'administration et aurait été fortement préjudiciable à la direction au département de la Défense [Donald Rumsfeld, ministre] de la Défense".
Se référant à M. Cheney, le colonel Wilkerson, qui a servi 31 ans dans l'armée US, a affirmé: "Il n'avait absolument rien à faire de ce que la grande majorité des détenus de Guantánamo étaient innocents ... S’il fallait que des centaines de personnes innocentes souffrent pour pouvoir arrêter une poignée de terroristes endurcis, qu'il en fût ainsi. "
Il a allégué que, pour M. Cheney et M. Rumsfeld " laisser croupir des innocents à Guantanamo pendant des années se justifiait par plus de la guerre tous azimuts contre le terrorisme et le petit nombre de terroristes responsables des attentats du 11 Septembre ".
Il a ajouté: "J'ai discuté de la question des détenus de Guantánamo avec le secrétaire Powell. J'ai appris qu'il était d'avis que ce n'est pas seulement le vice-Président Cheney et le secrétaire Rumsfeld, mais aussi le président Bush, qui avait participé à toutes els prises de décision concernant Guantánamo. "
M. Cheney et Rumsfeld, selon le colonel Wilkerson, considéraient l'incarcération d’hommes innocents acceptable si cela permettait la capture de certains militants authentiques, fournissant ainsi  une meilleure image de renseignement de l'Irak à un moment où l'administration Bush était désespérée de trouver un lien entre Saddam Hussein et le 11/ 9, « justifiant ainsi les plans de l'administration de faire la guerre à  ce pays. »
Il a signé sa déclaration en soutien à Adel Hassan Hamad, un Soudanais qui a été détenu à Guantánamo Carlos LatuffBay de mars 2003 à décembre 2007. M. Hamad affirme qu'il a été torturé par des agents US durant sa détention et a engagé hier une action au civil de demande de réparation contre une liste des responsables US.
Des défenseurs de Guantánamo ont déclaré que des détenus ont commencé à être libérés dès septembre 2002, neuf mois après que les premiers prisonniers avaient été envoyés dans la prison de la base navale US à Cuba. Au moment où M. Bush a quitté ses fonctions, plus de 530 détenus avaient été libérés.
Un porte-parole de M. Bush a déclaré à propos des allégations du colonel Wilkerson: "Nous n'allons pas faire de commentaire à ce sujet." Un ancien associé de M. Rumsfeld a déclaré que les affirmations de M. Wilkerson étaient complètement fausses.
L'associé a déclaré que l'ancien secrétaire à la Défense avait travaillé plus dur que quiconque pour obtenir des libérations de détenus, et avait travaillé assidument pour  maintenir la population carcérale aussi basse que possible. le bureau de M. Cheney n'a pas répondu.
Il reste actuellement environ 180 détenus dans l'établissement.


  
Adil Hassan Hamad, avant et après Guantánamo


Source : Times Online George W. Bush 'knew Guantánamo prisoners were innocent'

Article original publié le 9/4/2010

Sur l’auteur

Fausto Giudice est membre de Tlaxcala, le réseau international  de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10312&lg=fr


 

lundi 1 février 2010

Le gouvernement canadien « heureux » de ne pas être obligé de rapatrier Omar Khadr

Le gouvernement canadien s'est dit « heureux » de la décision rendue vendredi par la plus haute cour du pays qui ne l'oblige pas à rapatrier Omar Khadr, un citoyen canadien détenu depuis 2002 à la prison de Guantanamo.

« Conformément à la séparation des pouvoirs [exécutif et judiciaire] et à la réticence légitime des tribunaux à intervenir dans les questions relatives aux affaires étrangères, la réparation appropriée consiste à prononcer, en faveur de M. Khadr, un jugement déclaratoire confirmant la violation des droits qui lui sont garantis par la Charte, tout en laissant au gouvernement une certaine latitude pour décider de la manière dont il convient de répondre. »
— Extrait du jugement

« Le gouvernement est heureux que la Cour suprême ait reconnu la responsabilité constitutionnelle de l'exécutif de prendre les décisions concernant les affaires étrangères », a déclaré le ministre de la Justice Rob Nicholson dans un communiqué, citant le jugement.

La Cour suprême du Canada a estimé vendredi que les droits du Canadien Omar Khadr avaient été violés par Ottawa, mais a refusé de contraindre le gouvernement de Stephen Harper à ordonner son rapatriement. Elle estime néanmoins que les violations qu'a subies M. Khadr méritent réparation.

« Le gouvernement étudiera avec soin la décision de la Cour suprême et quelles mesures additionnelles il prendra », a ajouté M. Nicholson sans plus de précisions.

Omar Khadr a été arrêté en Afghanistan en 2002, à l'âge de 15 ans, par l'armée américaine qui l'accuse d'avoir tué un de ses soldats en lançant une grenade, ce que nie le Canadien

L’expert des Nations Unies sur les droits de l’homme dans la lutte anti-terroriste termine sa visite en Tunisie

Tunis (26 janvier 2010) – Le dernier jour de sa visite officielle en Tunisie, du 22 au 26 janvier 2010, le Rapporteur Spécial des Nations Unies pour la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, M. Martin Scheinin, a publié la déclaration suivante :
« J’aimerais exprimer ma reconnaissance au Gouvernement de la Tunisie, qui m’a apporté sa coopération pendant ma mission. J’ai pu discuter longuement et en toute transparence avec de nombreux interlocuteurs représentant les autorités et la société civile J’ai mené des entretiens fructueux avec le Ministre des Affaires Etrangères, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, les représentants du ministère de l’intérieur, des juges, des parlementaires et le Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales. J’ai également rencontré les représentants de la communauté internationale, des avocats, des universitaires et des organisations non-gouvernementales, y compris les organisations des droits de l’homme et des organisations de défense des victimes du terrorisme. au sujet de la loi et de la pratique anti-terroriste du pays. Par ailleurs, j’ai visité les locaux de garde à vue de la police à Bouchoucha ainsi que la prison de Mournaguia, où j’ai pu m’entretenir avec plusieurs personnes soupçonnées ou convaincues de crimes terroristes. Je tiens à remercier tous mes interlocuteurs, y compris les détenus, ainsi que les victimes d’actes terroristes et leurs familles qui ont bien voulu me parler. Tout cela m’a permis de connaître la situation pour évaluer d’une manière objective le respect des droits de l’homme dans le contexte anti-terroriste en Tunisie.
Chaque Etat a l’obligation de protéger la vie et l’intégrité de ses citoyens et résidents et de les mettre à l’abri de menaces émanant du terrorisme. Mais en même temps, les normes internationales en matière de droits de l’homme doivent être entièrement respectées, y compris les droits des personnes soupçonnées d’être impliquées dans des crimes terroristes. La Tunisie a souvent répété ses engagements à cette fin, notamment en ratifiant la plupart des Conventions internationales ayant trait aux droits de l’homme et au terrorisme. L’invitation qui m’a été faite est, me semble-t-il, un pas important dans cette voie. Je remettrai un rapport complet à l’une des sessions à venir du Conseil des Droits de l’Homme. Voici quelques-unes des observations essentielles à la fin de ma visite.

Cadre juridique
S’agissant du cadre juridique, je salue quelques amendements apportés récemment à la loi, en particulier une rédaction plus précise des dispositions concernant l’incitation, l’abolition des « juges sans visages » et le renforcement des garanties liées à la prolongation de la garde à vue. Cependant la loi anti-terroriste de 2003 comporte encore certaines lacunes qui, à l’instar de nombreux autres pays, sont imputables à la définition du terrorisme : les normes internationales exigent que tous les éléments d’un crime soient exprimés explicitement et avec précision dans les définitions juridiques. Je l’ai toujours souligné, la violence à issue fatale ou toute autre violence physique grave contre tout ou une partie du grand public devrait être au cœur de toute définition du terrorisme Article 15 du Pacte international sur les droits civils et politiques ; E/CN.4/2006/98 ;. Ce n’est pas le cas en Tunisie : dans la majorité des cas depuis 2003, de simples intentions sont punies, qu’il s’agisse de « planification » ou « d’appartenance », cette dernière notion renvoyant à des organisations ou groupes vaguement définis. On m’a parlé de nombreux cas de jeunes hommes, et j’en ai vu quelques-uns, dont le principal crime était d’avoir téléchargé ou regardé certaines émissions en ligne, ou de s’être réunis avec d’autres pour discuter de questions religieuses.
Les autorités ne m’ont toujours pas remis de statistiques précises sur le nombre d’affaires pour terrorisme jugées dans les tribunaux tunisiens ces dernières années. Le terrorisme n’est pas un phénomène courant en Tunisie, et cependant il semble que le champ d’application des dispositions anti-terroristes est beaucoup trop large et devrait être limité. Comme dans d’autres pays, je vois là un risque de « pente savonneuse », qui non seulement aboutit à la condamnation de personnes pour terrorisme, qui ne méritent pas d’être ainsi stigmatisées, mais met également en péril l’efficacité de la lutte anti-terroriste en banalisant le phénomène.
La loi tunisienne interdit la torture, et le pays est Partie à la Convention contre la torture. Cependant, il n’existe apparemment pas de disposition claire exigeant des juges qu’ils entament une instruction « ex-officio » lorsque des allégations de torture sont faites devant les tribunaux, ni qu’ils motivent le rejet d’une plainte pour torture ou qu’ils excluent toute preuve ou aveu obtenus sous la torture. Ces carences du cadre juridique peuvent ériger un bouclier d’impunité pour les auteurs de torture ou de mauvais traitements.

Ecart entre la loi et la réalité
L’expérience la plus troublante que j’ai faite pendant ma mission était de constater de graves incohérences entre la loi et ce qui se passait dans la réalité, selon les informations que j’ai reçues. Je continuerai de coopérer avec le Gouvernement pour rédiger un rapport complet, mais dans l’intervalle j’ai décidé d’exprimer quelques-unes de mes principales préoccupations :
- Il semblerait, et les autorités l’ont admis, que la date d’arrestation peut être postdatée, ce qui revient à contourner les règles relatives à la durée permissible d’une garde à vue, constituant ainsi la détention au secret et la disparition de la personne ;
- Le recours fréquent aux aveux comme élément de preuve devant les tribunaux, en absence d’enquête appropriée sur les allégations de torture ou d’autres mauvais traitements;
- Le manque de garanties appropriées contre la torture, comme par exemple l’accès à un examen médical indépendant et l’accès à un avocat dès l’arrestation, plutôt qu’après la première comparution devant le juge d’instruction ;
- Le nombre excessivement faible de poursuites ou d’autres conclusions précises relatives à la torture par rapport à la fréquence des allégations.
Il est vrai qu’à bien des égards, les autorités tunisiennes ont agi en toute transparence pendant ma visite, néanmoins on m’a refusé l’accès aux locaux d’interrogatoire de la Police Judiciaire (notamment la Sous-direction pour les affaires criminelles), toujours connue comme “Direction de la Sécurité d’Etat”, et ce en dépit de mes nombreuses demandes. Ceci est d’autant plus troublant que les allégations de torture ou de mauvais traitements concernent le rôle de la police judiciaire avant l’enregistrement officiel de la garde à vue, pendant l’instruction/interrogatoire, ou lorsqu’un détenu en attente de procès est sorti de la prison pour les besoins de l’enquête.

Stratégie de lutte contre le terrorisme

Je suis convaincu que la démarche à piliers multiples pour prévenir le terrorisme grâce aux mesures sociales, d’enseignement et de non-discrimination, adoptées par la Tunisie est un excellent exemple qui mérite réflexion. Je crains cependant que l’acquis de ces politiques indéniablement positives soit aisément compromis par les violations de la loi qui, comme toujours, hypothèquent le succès de la lutte contre le terrorisme.
Je reprends à mon compte les recommandations de quelques mécanismes des Nations Unies en matière de droits de l’homme récemment adressées à la Tunisie, tout en l’encourageant à continuer d’investir dans le domaine de l’enseignement, à combler le fossé social et à combattre la pauvreté. J’espère coopérer comme par le passé avec le Gouvernement au cours des mois à venir pour mettre au point le rapport complet de la mission.

Martin Scheinin a été nommé par la Commission des Droits de l’homme des Nations Unies en août 2005. Le mandat a été renouvelé par la résolution du Conseil des droits de l´homme 6/28 en décembre 2007. En sa qualité de Rapporteur spécial, il ne dépend d’aucun Gouvernement. M. Scheinin est aussi professeur de droit public international à l’Institut universitaire européen à Florence, en Italie.

(Traduction non-officielle)

jeudi 7 janvier 2010

8 years of Guantanamo, 8 ans déjà




Devenu le symbole de la mondialisation de l'état d'urgence, de la détention arbitraire sans frontière, des prisons free zone et des commissions militaires, Guantanamo est désormais l'expression d'un système qui favorise l'état de non-droit en ce début du 21ème siècle.
La fermeture de Guantanamo signifie le freinage d'un état d'exception qui risque de devenir chronique avec la culture de la peur.
Pour mettre fin au système Guantanamo, une dizaine d'ONG ayant milité depuis des années pour la fermeture du camp de la honte vous invite à une soirée débat avec la participation, entres autres, de:
Anne- Marie Lizin, sénatrice indépendante Belge et Représentante spéciale pour Guantanamo-OSCE
William Bourdon, Président de Sherpa et avocat des ex-détenus à Guantanamo
Violette Daguerre, Présidente de la Commission arabe des droits humains
Sami el Haj, cameraman d’Aljazeera détenu pendant 6 ans à Guantanamo, directeur du département des droits humains à Aljazeera.
Haytham Manna, Porte parole d'ACHR, ancien porte parole de Global Coordination against Guantanamo.
Cette rencontre se déroulera en présence de la délégation euro-américaine des ONG pour la fermeture de Guantanamo et de personnalités concernées  comme d’anciens détenus. Nous vous y attendons.
12 janvier 2010 de 18h30 à 21h30
A la salle Polyvalente de la  maison de la vie associative
26, rue Victor Hugo – 92240 Malakoff
Métro Malakoff-Plateau de Vanves

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WITNESS AGAINST TORTURE
Press Advisory: For Immediate Release

January 5, 2010
Contact:         Frida Berrigan, 347-683-4928          Jeremy Varon, 732-979-3119
                        frida.berrigan@gmail.com                  jvaron@aol.com

HUMAN RIGHTS ACTIVISTS AND DETAINEE LAWYERS TO HOLD MARCH, RALLY AND BRIEFING ON 8TH GUANTÁNAMO ANNIVERSARY
ALL CALL ON OBAMA TO CLOSE GUANTANAMO, END INDEFINITE DETENTION, AND RESTORE THE RULE OF LAW

WASHINGTON, D.C. — Eight years ago next Monday, the Guantanamo prison opened for “war on terror” detainees. Activists and detainee lawyers will mark the anniversary, Monday, January 11, by demanding that President Obama make good on his pledge to close the prison and declaring their opposition to any plan for holding prisoners without charge or trial in the U.S.
Schedule, January 11, 2010

When
What
Where
11:45am
Demonstration with street theater, signs, and speakers, announcement of 12 day fast.
White House Plaza, between Lafayette Park and “picture postcard” zone
12:30pm
Begin prisoner procession, a silent walk of more than 40 jumpsuited “detainees”

1:00pm
Press Briefing with the Center for Constitutional Rights
National Press Club, 529 14th Street
Murrow Room
Members of Witness Against Torture will rally in front of the White House at 11:45 a.m. to protest the lack of progress toward justice for detainees since Obama took office and demand from the administration true change.  Speakers will announce a 12-Day Fast for Justice in Washington DC, ending on January 22-- the Obama administration’s self-declared, and now-voided, deadline for closing Guantanamo.
“Obama promised to break with the Bush administration,” says Matt Daloisio of Witness Against Torture. “But in so many areas-- from the continued use of rendition, to the ongoing detention of innocent men at Guantanamo, to the refusal to prosecute alleged torturers-- he has sustained the policies of his predecessor. As fear of terrorism again grips the nation, we need to stand more firmly on the principles of justice and the rule of law, and not go further down the disastrous path of the last eight years.”
After the demonstration, activists will stage a Guantanamo prisoner procession to the National Press Club. There, they will join the Center for Constitutional Rights for a press briefing featuring detainee lawyers and human rights activists. The briefing, led by CCR Executive Director Vince Warren, will include the reading of letters from released and exonerated Guantanamo detainees calling for the prison’s closure and justice for all detainees.
Witness Against Torture
is a grassroots movement that came into being in December 2005 when 24 activists walked to Guantanamo to visit the prisoners and condemn torture policies. Since then, it has engaged in public education, community outreach, and non-violent direct action. For the first 100 days of the Obama administration, the group held a daily vigil at the White House, encouraging the new President to uphold his commitments to shut down Guantanamo.
To learn more visit www.witnesstorture.org