mercredi 26 mars 2008

Algérie : «Aucun accord d’extradition avec les USA»

Le ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, M. Boukerzaza, a démenti catégoriquement la déclaration de l’ambassadeur américain concernant la libération de certains détenus algériens du Guantanamo. «Aucun détenu n’a été libéré», dira le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire tenue hier au CIP, Boukerzaza a fait savoir que pour le moment, il n’existe aucun accord d’extradition entre l’Algérie et les Etats-Unis. De ce fait, le porte-parole du gouvernement a exclu toute extradition de ces détenus tant qu’il n’y a pas d’accord au préalable entre les deux pays.
Nouara N.-K., http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.phpida=62053&idc=4&date_insert=20080326
26 mars 2008

mardi 25 mars 2008

La Cour suprême canadienne entendra les avocats d'Omar Khadr

Les avocats d'Omar Khadr, un jeune Canadien qui doit être jugé à Guantanamo pour terrorisme, vont demander mercredi à la Cour suprême du Canada l'accès à des documents détenus par Ottawa, et contesteront la légalité internationale des procédures américaines.

La plus haute instance judiciaire canadienne entendra les avocats d'Omar Khadr et des organisations de défense des droits de l'Homme lors d'une audience mercredi, après avoir rejeté la semaine dernière une motion du ministère canadien de la Justice.Les autorités canadiennes contestaient la requête des avocats d'Omar Khadr estimant qu'un tribunal canadien n'avait pas l'autorité pour évaluer des décisions d'une cour américaine.
Le Canadien Omar Khadr avait 15 ans lorsqu'il a été arrêté par l'armée américaine en Afghanistan en juillet 2002. Il est accusé d'avoir fabriqué des explosifs et d'avoir tué un soldat lors de son arrestation. Son procès devant un tribunal militaire américain, qui devait s'ouvrir en mai, a été repoussé à l'été.Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 21 ans, est détenu depuis cinq ans sur la base navale américaine de Guantanamo (Cuba) où il est le seul ressortissant d'un pays occidental à ne pas avoir été libéré.Dans des documents publics remis en cour, l'Association des libertés civiles de Colombie-Britannique (BCCLA) estime que le Canada doit divulguer tous les éléments du dossier qui pourraient contribuer à assurer la défense du jeune homme à Guantanamo.
Certains éléments demeurent censurés pour des raisons de sécurité nationale selon les autorités.Le service canadien du renseignement de sécurité (CSIS) a interrogé Omar Khadr à Guantanamo et a échangé des éléments d'informations sur ce dernier avec les autorités américaines.«Nous voulons savoir ce qui s'est passé à cette période et ce qui a été communiqué au Canada pour justifier sa détention à Guantanamo», a déclaré à l'AFP, Nathan Whitling, un avocat canadien d'Omar Khadr.
Dans une déclaration sous serment rendue publique par l'armée, Khadr a dit avoir espéré de l'aide des Canadiens venus le voir. «Je leur ai montré mes blessures et leur ai dit que ce que j'avais déclaré aux Américains n'était pas vrai (...) que j'avais dit aux Américains ce qu'ils voulaient me faire dire car autrement ils m'auraient torturé», a expliqué le jeune homme, ajoutant que ses interlocuteurs canadiens lui avaient dit qu'ils ne pouvaient rien faire pour lui.
Le gouvernement canadien n'a pas demandé aux Etats-Unis son rapatriement en dépit des demandes répétées de l'opposition, d'organisations de défense des droits de l'Homme et de personnalités, dont l'ancien ministre de la Justice français Robert Badinter.
En vertu de la Convention internationale des droits de l'enfant, Omar Khadr doit être considéré comme «une victime» et non pas «un combattant» des forces qui l'ont recruté, la convention fixant à 18 ans l'âge minimum du recrutement militaire, font valoir ses défenseurs.
La famille d'Omar Khadr a défrayé la chronique au cours des dernières années pour ses liens présumés avec al-Qaïda. Son père Ahmed Said Khadr a été tué en 2003 lors de combats avec les forces pakistanaises et est accusé par la justice américaine d'avoir encouragé son fils à rejoindre l'organisation d'Oussama ben Laden.Au terme de l'audience de mercredi, la Cour suprême du Canada devrait mettre son jugement en délibéré. Les avocats d'Omar Khadr s'attendent toutefois à une décision avant l'ouverture de son procès à Guantanamo.Mais l'intéressé n'attend pas grand chose de cette procédure. «Nous tentons d'insuffler un peu d'espoir chez lui. Mais il en a très peu, voire pas du tout», a déclaré Me Whitling.
Source : AFP, 24 mars 2008

mercredi 19 mars 2008

Croquis de mon cauchemar

"Croquis de mon cauchemar" : C'est ainsi que Sami Al Haj, le caméraman soudanais d'Al Jazeera enfermé à guantánamo depuis six ans, a intitulé les quatre dessins qu'il a faits pour représenter la torture qu'il subit à guantánamo, où il est en grève de la faim depuis le 7 janvier 2007 et nourri de force. Comme ses dessins ont été censurés par les autortés du camp, qui ont interdit à son avocate de les sortir, l'organisation Reprieve, qui défend Sami et d'autres otages de guantánamo, a demandé au dessinateur Lewis Peake de refaire ces dessins à partir des descriptions qu'en a faites Sami (ces decriptions n'ont, elles pas été censurées).



http://www.reprieve.org.uk/Press_Sami_Al_Haj_Protest_Sketches_18.03.2008.htm


http://www.reprieve.org.uk/Press_Second_Sami_Al_Haj_Sketch.htm



http://www.reprieve.org.uk/Press_Sami_Al_Haj_Third_Scetch_26.03.08.htm



http://www.reprieve.org.uk/Press_Sami_Al_Haj_Fourth_Sketch_2008.03.28.htm

Omar Khadr dit avoir été torturé

Le présumé terroriste canadien Omar Khadr soutient qu'il a été torturé lors d'interrogatoires par des Américains qui lui ont notamment poussé le visage contre un mur jusqu'à ce qu'il s'évanouisse, et l'ont menacé de viol.
Dans une déclaration sous serment, divulguée mardi, il raconte par le menu ce qui s'est passé après sa capture au cours d'un combat en Afghanistan le 27 juillet 2002. La fusillade a pris fin quand des soldats américains lui ont tiré deux balles dans le dos.
Demeuré inconscient pendant une semaine à la suite de ses blessures, Khadr soutient que les interrogatoires ont commencé alors qu'il était encore sur une civière et qu'il a pleuré à cause de la douleur qui lui était infligée au cours de ces séances.
Plusieurs des techniques spécifiques employées par les soldats américains ont été masquées par l'armée avant que le document ne soit rendu public. Mais on y lit que Khadr a "compris immédiatement" qu'il avait intérêt à dire à ses interrogateurs ce qu'ils voulaient entendre s'il voulait éviter d'être torturé.
Khadr, alors âgé de 15 ans, estime avoir été interrogé 42 fois au cours des trois mois qu'il a passés dans les installations américaines à Bagram, près de Kaboul, en Afghanistan, avant d'être transféré au camp de Guantanamo, à Cuba.
On a appris la semaine dernière en commission militaire que son principal interrogateur à Bagram était le sergent Joshua Claus, qui a été traduit en cour martiale après la mort d'un prisonnier afghan en détention.
Les interrogateurs l'ont arraché à sa civière, lui ont jeté de l'eau froide sur le corps et ont fait entrer des chiens qui aboyaient dans la pièce, tandis qu'il avait la tête couverte d'un sac, selon Khadr. Ils l'ont forcé à transporter des seaux d'eau alors qu'il était encore blessé, et le réveillaient au milieu de la nuit pour l'obliger à nettoyer le plancher jusqu'à l'aube.
"A plusieurs occasions à Bagram, les interrogateurs ont menacé de me faire violer ou de m'envoyer dans d'autres pays comme l'Egypte, la Syrie, la Jordanie ou Israël pour être violé", dit-il. Il a aussi dit qu'à de nombreuses reprises pendant les interrogatoires, on lui a refusé le droit d'utiliser les toilettes, et qu'il s'est souillé en urinant.
Plusieurs des allégations de Khadr ont été rendues publiques au fil des ans par ses avocats, dont un épisode, à Guantanamo, où il aurait été traîné dans tous les sens comme une serpillière humaine sur un plancher mouillé d'urine, entre autres.

mardi 18 mars 2008

Pour la libération de Mohamedou Ould Silahi

Nouakchott, 06 Mars (AMI) - Me Sylvia Royce, avocate américaine inscrite au barreau de Washington et membre du collectif de défense de Mohamedou Ould Silahi, détenu à Gunatanamo, en visite actuellement en Mauritanie, a loué les efforts fournis par les nouvelles autorités mauritaniennes en vue d'obtenir le retour de ce prisonnier dans son pays.
L'avocate américaine a déclaré que Ould silahi a subi toutes sortes de torture et de sévices au cours d'une longue détention sans accusation, depuis qu'il a été livré aux USA par son pays, le 20 novembre 2001. Elle a appelé à la prise de toutes les mesures pour son retour dans son pays et a réclamé pour lui la protection que l'Etat mauritanien doit fournir à tous ses citoyens.Elle a aussi indiqué que Ould Silahi, qu'elle a visité plusieurs fois dans sa prison dont la dernière remonte à août 2007, a des problèmes de santé physique et psychologique dûs aux conditions de sa détention depuis six ans dans plusieurs prisons dont la dernière est Guantanamo.
Le collectif des avocats de la défense de Ould silahi a rappelé, dans un communiqué lu devant la presse par Me Brahim Ould Ebety, qu'il est le seul prisonnier de Guantanamo qui a été arrêté par son pays, par sa police spéciale et livré à l'administration américaine qui le détient depuis plus de 6 ans sans accusation et sans savoir le motif de cette détention.
Le communiqué précise que Mohamedou Ould Silahi est aujourd'hui prisonnier dans un lieu où il n'y a pas de loi puisque non régi par les lois américaines ou par les conventions internationales de Genève relatives aux prisonniers de guerre ou celles ratifiées par les Etats Unis d'Amérique.
Le collectif a condamné, dans son communiqué, toutes les sortes de torture physique ou morale que plusieurs réseaux spécilaisé dans ce domaine ont fait subir à Ould Silahi.
Il a dénoncé son emprisonnement dans une cellule individuelle et sa privation de tout contact avec sa famille et ses avocats.
Le collectif a appelé, dans son communiqué, l'administration américaine à mettre un terme à la situation extrajudiciaire de Ould Silahi et à poursuivre tous les tortionnaires conformément aux conventions internationales contre la torture.

Squelette vivant


Sami Al Haj, le caméraman soudanais d'Al Jazeera embastillé à guantánamo depuis six ans est entré lundi 17 mars dans son 431ème jour de grève de la faim. Comment peut-il encore être en vie, vous demandez-vous. C'est simple : il est nourri de force sur une chaise de contention, par des tubes d'un mètre de long enfoncés dans son estomac par les narines. Une véritable torture, qualifiée sans rire de "traitement sûr et humain" par le Pentagone.

Essayez d'imaginer dans quel état vous seriez à ce régime, après avoir été nourris de force pendant 37 millions 238 mille 400 secondes.

L'avocat de Sami, Clive Stafford Smith, vient d'annoncer que les autorités du camp viennent de censurer un dessin de Sami où il se représentait lui-même en squelette nourri de force. Une grave atteinte à la sécurité nationale des États-Unis d'Amérique [In GO(l)d we trust].
Six autres dangereux terroristes connaissent le même sort que Sami : eux aussi en grève de la faim illimitée, ils sont entubés matin, midi et soir.

dimanche 16 mars 2008

Guantanamour à Paris

La pièce de Gérard Gelas (héâtre du Chêne Noir d'Avignon) est enfin visible à Paris, jusqu'au 27 avril 2008. Elle est jouée au Vingtième Théâtre, 7 rue des Plâtrières, 75020, Métro Ménilmontant. Réservations Tél. 01 43 66 01 13
Pour tout savoir sur cette pièce qui a connu un succès international http://www.chenenoir.fr/spip.php?article29

La Belgique a refusé d'accueillir des détenus de Guantanamo

par BELGA, 15/03/08

La Belgique a jusqu'ici refusé d'accueillir des détenus innocentés de la base américaine de Guantanamo (Cuba), a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht (Open VLD), dans une réponse à une questions parlementaires écrite citée samedi par le journal De Tijd.
"Je vous confirme que les autorités belges ont été approchées par les États-Unis à ce propos. Étant en affaires courantes, les autorités belges n'ont pas été en mesure de donner une suite positive à la demande américaine", a indiqué le ministre en réponse à une question du sénateur Geert Lambert (Spirit).
"Depuis lors, mon département n'a plus été contacté par les États-Unis sur le sujet. Si la Belgique devait à nouveau faire l'objet d'une demande formelle américaine dans ce dossier, cette demande devra être examinée par les différentes autorités belges compétentes. Il s'agira notamment d'étudier les éventuelles conditions exigées par les États-Unis pour le transfert de ces détenus et leur conformité avec le droit international ainsi que notre droit interne", ajoute M. De Gucht dans sa réponse, datant du 27 février.
La Ligue des droits de l'Homme et la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) réclament depuis plusieurs semaines que la Belgique et les autres pays de l'Union européenne accueillent des détenus innocentés de Guantanamo.
Selon le Pentagone, depuis 2002, 485 détenus de Guantanamo ont été transférés vers une trentaine de pays, dont l'Albanie, l'Afghanistan, l'Australie, le Bangladesh, le Bahrein, la Belgique, le Danemark, l'Egypte, la France, le Royaume-Uni, l'Iran, l'Irak, la Jordanie, le Koweit, la Libye, les Maldives, la Mauritanie, le Maroc, le Pakistan, la Russie, l'Arabie Saoudite, l'Espagne, la Suède, le Soudan, le Tadjikistan, la Turquie, l'Ouganda et le Yémen.

L'Unicef attend la décision du juge sur le cas d'Omar Khadr

Par UNICEF, 14/03/2008
Omar Khadr est menacé de passer devant une commission militaire à propos de crimes qu'il est supposé avoir commis lorsqu'il était âgé de 15 ans. Le point avec Manuel Fontaine, chargé de protection pour l'Unicef à New York.
En 2002, alors qu'il n'avait que 15 ans, Omar Khadr a été arrêté en Afghanistan lors d'un assaut des forces américaines. Accusé d'avoir tué un soldat américain lors de cette attaque, Omar a d'abord été détenu sur la base afghane de Bamian, puis transféré à Guantanamo. A l'instar des autres prisonniers, il est depuis lors détenu sur ordre de l'administration américaine sans avoir été jugé. L'Unicef attend ces jours-ci la décision du juge qui doit statuer sur son cas et décider si Omar Khadr doit passer devant une commission militaire ou s'il ne relève pas de la compétence d'une telle commission.
Pour Manuel Fontaine, chargé de protection au siège de l'Unicef à New York et qui s'est beaucoup mobilisé sur le cas d'Omar : « L'Unicef rappelle le principe selon lequel un enfant soldat doit tout d'abord être considéré comme une victime d'une violation grave du droit international et que priorité doit être donnée à sa réinsertion dans la société. C'est la première fois que le cas se présente à Guantanamo. Il pourrait créer un dangereux précédent pour les centaines de milliers d'enfants qui se trouvent impliqués malgré eux dans des conflits à travers le monde ».
Non respect des principes internationaux protégeant les mineurs
L'Unicef déplore que ce cas soit traité par une justice militaire, qui n'offre aucune garantie de respect des principes internationaux en matière de justice pour mineurs. Les Etats-Unis sont l'un des deux seuls pays membres de l'ONU à n'avoir pas ratifié la Convention internationale des droits de l'enfant. En revanche, ils ont ratifié le protocole facultatif à la Convention internationale des droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés. Dans l'article 6, il est dit que "Les Etats parties prennent toutes les mesures possibles dans la pratique pour veiller à ce que les personnes relevant de leur compétence qui sont enrôlées ou utilisées dans des hostilités en violation du présent Protocole soient démobilisées ou de quelque autre manière libérées des obligations militaires.
Si nécessaire, les Etats parties accordent à ces personnes toute l'assistance appropriée en vue de leur réadaptation physique et psychologique et de leur réinsertion sociale". Les nouvelles que l'Unicef tient des défenseurs d'Omar Khadr qui se sont rendus à Guantanamo ne sont pas bonnes : « En conséquence des blessures qu'il a subies en Afghanistan, Omar est aujourd'hui presque aveugle, indique Manuel Fontaine. Depuis qu'il est arrivé à Guantanamo, il a été traité en adulte et détenu sans respect pour les procédures applicables aux mineurs en droit international. Dans l'absolu, Omar pourrait être condamné à mort, ce qui est inacceptable ». Manuel Fontaine ajoute : « A ma connaissance, il y a un autre jeune adulte détenu à Guantanamo, fait prisonnier en Afghanistan à l'âge de seize ans. Le résultat de la mobilisation pour Omar aura donc bien sûr des conséquences pour lui aussi ». Trois mineurs de moins de 16 ans, de nationalité afghane, avaient été libérés de Guantanamo il y a quatre ans. L'Unicef s'était occupé de les mettre en contact avec des ONG locales qui s'étaient chargées de leur réinsertion.
Source : http://www.newspress.fr/communique_199947_547.aspx

Le Pentagone annonce la capture d'un proche de Ben Laden

[Un nouvel épisode des Contes et légendes du CIAstan]
par Jim MANNION , AFP, 14/03/08
WASHINGTON - Le Pentagone a annoncé vendredi la capture par la CIA et le récent transfert à Guantanamo d'un Afghan présumé proche d'Oussama ben Laden, qui aurait aidé le chef du réseau Al-Qaïda, caché dans les montagnes de l'Est de l'Afghanistan en 2001, à échapper aux Américains.
Mohammed Rahim a été fait prisonnier par la CIA, à une date non précisée, puis a été transféré cette semaine sur la base américaine de Guantanamo (Cuba), a indiqué le porte-parole du département d'Etat Bryan Whitman.
Les Etats-Unis gardent prisonniers à Guantanamo des personnes soupçonnées de terrorisme et Mohammed Rahim est le 16e haut responsable d'Al-Qaïda à y être détenu.
Pour le Pentagone, cet Afghan était un des proches de ben Laden, auxquel il fait le plus confiance. C'était "un spécialiste de l'intendance", a fait valoir M. Whitman.Le directeur de la CIA Michael Hayden a indiqué, dans une note adressée au personnel de l'agence, que Mohammed Rahim était "bien connu dans les milieux antiterroristes comme étant un assistant personnel et un traducteur de ben Laden et d'autres responsables d'Al-Qaïda".
"En 2001, alors que l'Afghanistan n'était plus un refuge aussi sûr pour les terroristes, Rahim a aidé à mettre en place la cachette de Tora Bora. Quand Al-Qaïda a dû fuir cet endroit, il a aussi fait partie de l'opération", a poursuivi le chef de la CIA.
Ben Laden avait alors réussi à s'échapper de son repaire des montagnes de l'est du pays, proches du Pakistan, en déjouant un déploiement de forces afghanes et américaines.
Selon le Pentagone, Mohammed Rahim, originaire de la province de Nangahar dans l'est de l'Afganistan, a été éduqué dans une école coranique au Pakistan et a combattu les forces soviétiques en Afghanistan dans les années 1980.Il aurait commencé à travailler pour Al-Qaïda au milieu des années 90, d'abord en fournissant une assistance technique et ensuite en servant de lien entre les leaders du réseau.
Avant 2002, Mohammed Rahim aurait fourni des produits chimiques pour un projet d'attaque visant les forces américaines en Afghanistan, selon le Pentagone, qui n'a pas donné plus de précision."Il transmettait des messages pour ben Laden au début de 2002. Il rencontrait le responsable financier (d'Al-Qaïda) en 2004", a affirmé M. Whitman."Au moment de sa capture, il fournissait de l'aide à des milices agissant contre la coalition et à des groupes alliés à Al-Qaïda", a ajouté le porte-parole du Pentagone.
Mohammed Rahim est le deuxième détenu à avoir été transféré à l'armée par la CIA depuis septembre 2006, lorsque le président George W. Bush a confirmé l'existence de prisons secrètes de la CIA hors des Etats-Unis, tout en assurant que l'ensemble des prisonniers "importants" détenus dans ce cadre, dont le cerveau présumé du 11-Septembre Khalid Cheikh Mohammed, avaient été transférés à Guantanamo.
Mais le transfert à Guantanamo en avril 2007 de Abd al-Hadi al-Iraqi, qui serait à l'origine d'un complot contre le président pakistanais Pervez Musharraf, avait signalé la reprise du programme secret de la CIA.
Al-Iraqi avait été capturé fin 2006, selon un responsable du renseignement qui avait confié, sous couvert de l'anonymat, que "le programme de détention (demeurait) un outil disponible pour combattre le terrorisme".Le programme de détention et d'interrogation de la CIA a fait l'objet de polémiques en raison des soupçons d'utilisation de la torture pour faire parler les prisonniers.Al-Iraqi était le dernier haut responsable d'Al-Qaïda à avoir été transféré à Guantanamo, mais le porte-parole du Pentagone n'a pas voulu dire s'il avait fourni des informations ayant contribué à l'arrestation de Mohammed Rahim.
Source : http://www.tolerance.ca/Article.aspx?ID=10071&L=fr

La première du documentaire cubain «Un lieu appelé Guantánamo»

par Cubarte, 14 mars 2008
Exhiben premier del documental Un lugar llamado Guantánamo
Un lugar llamado Guantánamo (Un lieu appelé Guantánamo), un documentaire montrant le véritable territoire ainsi nommé, où les Etats-Unis usurpent 117,6 kilomètres carrés, a été présenté en unique projection dans cette province.
Cette production de Mundo Latino, dirigée par Rolando Almirante, sera prochainement au programme de la télévision cubaine. Ce documentaire est une promenade dans l´histoire de ce territoire, possesseur d´une baie découverte par Christophe Colomb en 1494 et ambitionné dés 1741, quand les Anglais l´ont occupée et l’ont appelé Cumberland.
Pour les habitants, de la campagne et des villes, ce documentaire montre le révolutionnaire Guantánamo, qui n’a rien à voir avec le centre international de tortures en lequel les Etats-Unis ont converti la base illégalement occupée depuis 1898, contre la volonté du peuple cubain.
Le film établi un profond contraste, dans lequel, d´une part, il présente l’harmonieux développement socioéconomique de Guantánamo et, d’autre part, raconte l´histoire des intromissions et des agressions depuis l´enclave militaire, qui représente à peine 1,8 pour cent du territoire de la province.
L´histoire, contée en 45 minutes, recueille des moments indispensables comme l’Operación Antiaérea (L’Opération Antiaérienne), quand les forces rebelles commandées par Raúl Castro ont capturé des techniciens nord-américains pour dénoncer au monde l´appui étasunien, depuis la base, à l´armée de Fulgencio Batista.
Des images réfléchissent la présence des 57 mille cubains qui ont travaillé durant des décennies dans la base navale et dont ils ne restent seulement que trois, des témoins singuliers d´une présence finie, comme le souscrit le Serment de Baraguá.
Source : http://www.ahora.cu/modules.php?name=News&file=article&sid=7553

samedi 8 mars 2008

PRISONNIERS ALGÉRIENS À GUANTANAMO : Ksentini réclame leur libération

Il a été demandé aux autorités américaines de juger ou de libérer les prisonniers.
Présent à Constantine, jeudi dernier, pour la désignation de Mme Fatiha Baghdadi à la tête de la commission régionale des droits de l’homme, M. Farouk Ksentini a, dans une intervention prononcée en la circonstance, dénoncé les conditions presque inhumaines dans lesquelles se trouvent les 17 prisonniers algériens de Guantanamo. Une question tout légèrement évoquée par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, lors de sa visite à Constantine, mardi dernier.A propos de ce dossier, le conférencier a ajouté qu’il a été demandé aux autorités américaines de juger ou de libérer les prisonniers. Il assure, cependant, que le traitement de ce dossier a connu un développement à la suite de la visite d’une délégation algérienne effectuée à Guantanamo, qui a confirmé la présence de 17 Algériens dans cette prison, arrêtés semble-t-il dans le cadre de la lutte antiterroriste. (…°
Source :
http://lexpressiondz.com/article/2/2008-03-08/50576.html, 8 Mars 2008

mardi 4 mars 2008

Démissionnaire, l'ex-procureur de Guantanamo va témoigner pour la défense des détenus

Par Sylvain Cypel, Le Monde, 3 mars 2008

Depuis 2005, le colonel Morris D. Davis, 49 ans, procureur en chef au bureau des instructions militaires du département de la défense, aux États-Unis, préparait les actes d'accusation contre les "combattants ennemis illégaux" détenus sur la base américaine de Guantanamo (Cuba).L'ouverture du premier procès devant un tribunal militaire spécial, déjà plusieurs fois reportée, pourrait avoir lieu en avril.
Ce procès concerne six d'entre eux, dont Khaled Cheikh Mohammed, considéré comme le principal planificateur des attentats du 11 septembre2001 à New York et Washington. L'accusation requerra la peine de mort contre tous, a annoncé le Pentagone le 10 février. Mais le colonel Davis, lui, a accepté de servir de témoin à la défense.
Le 26 juin 2007, le colonel Davis prenait encore publiquement la défense du système d'incarcération à Guantanamo, dont il jugeait qu'il répondait aux normes exigées par les Conventions de Genève. Les procès militaires qu'il préparait, écrivait-il, offraient "des garanties solides" aux accusés. Mais il a démissionné en octobre, après avoir émis "des doutes importants sur le fait que les audiences (de ces procès) soient complètes, équitables et ouvertes".
Brian Mizer, l'avocat d'un des six accusés, Salim Hamdan, ex-chauffeurd'Oussama Ben Laden, capturé en Afghanistan, a l'intention d'utiliser le témoignage du colonel. Il veut ainsi démontrer que les charges retenues contre son client doivent être déclarées nulles, en raison de l'intervention directe de hauts responsables politiques du Pentagone dans leur élaboration.
Convaincu de ce que les accusés sont des "ennemis acharnés de l'Amérique", le colonel Davis prône le respect du droit. Mais il dit refuser de voir la justice militaire soumise aux intérêts politiques. Ses difficultés ont commencé lorsque un haut gradé, le général Thomas Hartmann, aurait exigé qu'il rédige des actes d'accusation qui captivent l'attention du public américain lors des audiences.
Thomas Hartmann aurait également annulé la décision du colonel, qui ne souhaitait pas tenir compte des aveux obtenus sous la torture. Un autre responsable du Pentagone aurait fait part au colonel Davis de l'"importance politique stratégique" de faire aboutir des procès avan tl'élection présidentielle américaine de novembre. Il aurait aussi subi des pressions pour accepter la tenue d'audiences à huis clos et l'audition de témoins masqués et à l'identité tenue secrète.
Devant ses refus de se soumettre, en octobre 2007, le Pentagone a nommé un autre juriste, William Haynes, comme son supérieur hiérarchique."Nous ne pouvons nous permettre d'avoir des acquittements à Guantanamo",aurait-il expliqué au colonel Davis. Celui-ci a alors démissionné. Le 10février, le Pentagone a annoncé que ses services allaient requérir la peine de mort contre les six accusés. Le 25, il a indiqué que M. Haynes,mis en cause par de nombreux défenseurs pour les méthodes d'accusation qu'il prône, quitterait bientôt son poste. Entre-temps, le colonel Davis a été affecté à d'autres tâches. "J'espère bientôt prendre ma retraite, a-t-il déclaré récemment au New York Times. Et alors, je pourrai vraiment dire ce que je pense."