Un ancien détenu australien de la prison de Guantanamo se présente samedi aux élections en Nouvelle-Galles du Sud, l'Etat le plus peuplé d'Australie (4 millions d'électeurs).
Mamdouh Habib, 51 ans, tentera de conquérir un siège au Parlement de l'Etat dans la circonscription d'Auburn, banlieue à majorité musulmane de Sydney. Il dit ne pas prêter attention aux sondages, qui lui accordent peu de chance de l'emporter, et déclare qu'en cas d'échec, il briguera un mandat au Parlement fédéral plus tard cette année.
Les autorités américaines ont accusé Mamdouh Habib, d'origine égyptienne, de s'être rendu dans les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan et d'avoir été au courant de la préparation des attentats du 11 septembre 2001. Il a été arrêté au Pakistan fin 2001 et détenu pendant trois ans.
Il a d’abord été détenu au Pakistan pendant 28 jours, au cours desquels trois Américains sont venus l'interroger, avant d'être envoyé en Égypte où il a été torturé. Il raconte avoir été frappé, avoir subi des chocs électriques et été presque noyé lors de ses interrogatoires.
Au bout de six mois, il a été transféré sur la base américaine de Bagram en Afghanistan, puis à Guantanamo. Il a été extradé en Australie en janvier 2005. Il n'a jamais été inculpé, et Canberra a précisé qu'il n'avait commis aucun crime au regard du droit australien.
C'est cette épreuve, dit-il, qui l'a incité à s'engager en politique pour la défense des droits de l'Homme. "Ils disent que je suis contre la démocratie. Qui est contre la démocratie? Qu'y a-t-il de démocratique à traîner les gens hors de chez eux, les enlever et les torturer?" a-t-il demandé jeudi, prenant le temps de souffler lors des derniers jours de campagne.
Désormais l'un des pourfendeurs les plus en vue de la politique de soutien à Washington du Premier ministre australien John Howard, fidèle allié de l'administration Bush, Habib prend régulièrement la parole lors des manifestations contre la guerre en Irak et des forums sur les droits de l'Homme organisés par l'Alliance socialiste, organisation d'extrême gauche australienne.
Avec ses lunettes noires de pilote, son catogan, et son bandeau au poignet portant l'inscription "Changer le monde", il tente aujourd'hui de se faire élire en promettant une égalité des chances accrue pour les jeunes musulmans et une amélioration de l'éducation et de la sécurité sociale à Auburn.
Médias et sondeurs lui accordent cependant peu de chances, la députée sortante du Parti travailliste devançant son plus proche rival de 26,5 points de pourcentage.
Source : AP, 23 mars 2007
Mamdouh Habib, 51 ans, tentera de conquérir un siège au Parlement de l'Etat dans la circonscription d'Auburn, banlieue à majorité musulmane de Sydney. Il dit ne pas prêter attention aux sondages, qui lui accordent peu de chance de l'emporter, et déclare qu'en cas d'échec, il briguera un mandat au Parlement fédéral plus tard cette année.
Les autorités américaines ont accusé Mamdouh Habib, d'origine égyptienne, de s'être rendu dans les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan et d'avoir été au courant de la préparation des attentats du 11 septembre 2001. Il a été arrêté au Pakistan fin 2001 et détenu pendant trois ans.
Il a d’abord été détenu au Pakistan pendant 28 jours, au cours desquels trois Américains sont venus l'interroger, avant d'être envoyé en Égypte où il a été torturé. Il raconte avoir été frappé, avoir subi des chocs électriques et été presque noyé lors de ses interrogatoires.
Au bout de six mois, il a été transféré sur la base américaine de Bagram en Afghanistan, puis à Guantanamo. Il a été extradé en Australie en janvier 2005. Il n'a jamais été inculpé, et Canberra a précisé qu'il n'avait commis aucun crime au regard du droit australien.
C'est cette épreuve, dit-il, qui l'a incité à s'engager en politique pour la défense des droits de l'Homme. "Ils disent que je suis contre la démocratie. Qui est contre la démocratie? Qu'y a-t-il de démocratique à traîner les gens hors de chez eux, les enlever et les torturer?" a-t-il demandé jeudi, prenant le temps de souffler lors des derniers jours de campagne.
Désormais l'un des pourfendeurs les plus en vue de la politique de soutien à Washington du Premier ministre australien John Howard, fidèle allié de l'administration Bush, Habib prend régulièrement la parole lors des manifestations contre la guerre en Irak et des forums sur les droits de l'Homme organisés par l'Alliance socialiste, organisation d'extrême gauche australienne.
Avec ses lunettes noires de pilote, son catogan, et son bandeau au poignet portant l'inscription "Changer le monde", il tente aujourd'hui de se faire élire en promettant une égalité des chances accrue pour les jeunes musulmans et une amélioration de l'éducation et de la sécurité sociale à Auburn.
Médias et sondeurs lui accordent cependant peu de chances, la députée sortante du Parti travailliste devançant son plus proche rival de 26,5 points de pourcentage.
Source : AP, 23 mars 2007
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