vendredi 12 janvier 2007

Grève de la faim à guantanamo : une « tactique terroriste bien connue »

Selon des sources officielles du Pentagone, 11 détenus sont à ce jour - qui marque le 5ème anniversaire de l’enferment à guantanamo de « suspects » qualifiés de « combattants ennemis étrangers » - en grève de la faim à guantanamo, dont cinq sont nourris de force. Le Pentagone considère qu’un détenu est en grève de la faim lorsqu’il refuse neuf repas consécutifs, c’est-à-dire au bout de trois jours. Parmi les grévistes il y a les deux détenus qui avaient fait une très longue grève en 2005, à laquelle s’étaient joints progressivements 129 autres détenus. Les grévistes avaient été nourris de force dans des « chaises de contention », ce qui est considéré comme une forme de torture. Selon Al Jazeera, le caméraman soudanais Sami Al Hajj est au nombre des grévistes de la faim.
Le Pentagone maintient la même position hallucinante que lors des précédentes grèves de la faim. Elle est ainsi résumée : « La technique de la grève de la faim est cohérente avec les pratiques d’Al Qaïda et reflète la tentative des détenus d’attirer l’attention des médias afin de créer des pressions internationales sur les USA pour qu’ils les libèrent, leur permettant ainsi de retourner sur le champ de bataille », a déclaré un porte-parole. La grève de la faim est donc une « arme terroriste » : les disciples de Gandhi, Lanza del Vasto et Marco Pannella apprécieront. Ainsi que tous ceux qui, ce 11 janvier, ont manifesté à travers le monde* pour exiger la libération des « terroristes » nnfermés à guantanamo.
*Guantanamo, New York, Washington, Londres, Birmingham, Cardiff, Edinburgh, Belfast, Tokyo, Rome, Madrid et Israël.

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