Ottawa -Un ancien dirigeant des services de renseignements américains veut donner à l'affaire Maher Arar plus de visibilité aux États-Unis, pour tenter de mettre fin aux extraditions extraordinaires qui ont cours dans ce pays.
Frederick Hitz, qui occupait le poste d'inspecteur général de la Central Intelligence Agency (CIA) à l'époque du scandale Contragate, a déclaré hier que les agents ordinaires n'aimaient pas que soient utilisées des méthodes à la légalité douteuse dans le cadre actuel de la lutte contre le terrorisme. «J'ai fait affaire avec [ces agents] dans le passé, depuis l'affaire du Contragate, et ils savent qu'ils devront en payer le prix, a dit M. Hitz, qui a travaillé pour la CIA pendant plus de 20 ans et enseigne actuellement le droit. Ils savent qu'ils se retrouveront devant les tribunaux, en procès, plutôt que les patrons qui leur ont demandé de commettre ces gestes. Ils veulent donc des balises aussi claires et aussi légales que possible.»
M. Hitz faisait partie d'un panel d'universitaires, d'experts légaux et d'analystes du renseignement réunis par le Woodrow Wilson International Centre for Scholars, dans le but de discuter des relations entre le Canada et les États-Unis en matière de renseignement, dans la foulée de l'affaire Arar.
M. Arar a récemment obtenu du gouvernement canadien des excuses et un dédommagement de 10,5 millions de dollars pour le rôle joué par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans son expulsion, par les autorités américaines, vers la Syrie en 2002.
Les Américains maintiennent toutefois que M. Arar continue à représenter une menace, même s'il a été complètement blanchi par la commission d'enquête présidée par le juge John O'Connor. Le panel a d'ailleurs salué le travail et les recommandations du juge O'Connor, surtout celle voulant que l'affaire Arar ne serve pas d'excuse pour mettre fin au partage de renseignements entre le Canada et les États-Unis.
Les panélistes ont également déclaré, à l'unanimité, que les extraditions extraordinaires -- en fait, l'envoi d'un suspect vers un régime répressif où il pourra être interrogé et torturé -- doivent cesser.
M. Hitz croit pour sa part que ce message doit être entendu par un public américain qui se préoccupe de l'escalade de la guerre en Irak.
«Je regrette que l'importance de l'affaire Arar n'ait pas été vue à sa juste valeur aux États-Unis, a-t-il dit. Peut-être que nous pourrons y remédier.»
Source : http://www.ledevoir.com/2007/01/30/129174.html
Frederick Hitz, qui occupait le poste d'inspecteur général de la Central Intelligence Agency (CIA) à l'époque du scandale Contragate, a déclaré hier que les agents ordinaires n'aimaient pas que soient utilisées des méthodes à la légalité douteuse dans le cadre actuel de la lutte contre le terrorisme. «J'ai fait affaire avec [ces agents] dans le passé, depuis l'affaire du Contragate, et ils savent qu'ils devront en payer le prix, a dit M. Hitz, qui a travaillé pour la CIA pendant plus de 20 ans et enseigne actuellement le droit. Ils savent qu'ils se retrouveront devant les tribunaux, en procès, plutôt que les patrons qui leur ont demandé de commettre ces gestes. Ils veulent donc des balises aussi claires et aussi légales que possible.»
M. Hitz faisait partie d'un panel d'universitaires, d'experts légaux et d'analystes du renseignement réunis par le Woodrow Wilson International Centre for Scholars, dans le but de discuter des relations entre le Canada et les États-Unis en matière de renseignement, dans la foulée de l'affaire Arar.
M. Arar a récemment obtenu du gouvernement canadien des excuses et un dédommagement de 10,5 millions de dollars pour le rôle joué par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans son expulsion, par les autorités américaines, vers la Syrie en 2002.
Les Américains maintiennent toutefois que M. Arar continue à représenter une menace, même s'il a été complètement blanchi par la commission d'enquête présidée par le juge John O'Connor. Le panel a d'ailleurs salué le travail et les recommandations du juge O'Connor, surtout celle voulant que l'affaire Arar ne serve pas d'excuse pour mettre fin au partage de renseignements entre le Canada et les États-Unis.
Les panélistes ont également déclaré, à l'unanimité, que les extraditions extraordinaires -- en fait, l'envoi d'un suspect vers un régime répressif où il pourra être interrogé et torturé -- doivent cesser.
M. Hitz croit pour sa part que ce message doit être entendu par un public américain qui se préoccupe de l'escalade de la guerre en Irak.
«Je regrette que l'importance de l'affaire Arar n'ait pas été vue à sa juste valeur aux États-Unis, a-t-il dit. Peut-être que nous pourrons y remédier.»
Source : http://www.ledevoir.com/2007/01/30/129174.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire