Ahmed Errachidi, un cuisinier marocain âgé de 40 ans, avait vécu depuis 18 ans en Grande-Bretagne, où résidait sa famille lorsque, fin 2001, se trouvant au Pakistan où il avait l’intention d’acheter des bijoux en agent pour les revendre au Maroc afin de financer une opération du cœur pour un de ses fils, il est mêlé à un accident de voiture. Arrêté par la police pakistanaise, il est remis aux autorités US et se retrouve enfermé à Guantánamo. Jusqu’en 2004, sa famille ignorera où il se trouve. Surnommé par les gardiens « le Général » pour son excellent anglais et parce qu’il parlait au nom d’autres détenus, Ahmed Errachidi n’a même pas eu droit aux honneurs du panel militaire chargé d’examiner le statut de « combattant ennemi étranger » et les autorités militaires US semblent désormais décidées à le libérer. Accusé d’avoir participé à un camp d’entraînement d’Al Qaïda en juillet 2001, Errachidi se trouvait à cette époque à Londres, où il travaillait au Café Loco. Mais voilà que se pose un problème : la Grande-Bretagne, où il dispose d’un titre de résidence, ne veut plus de lui. Le cabinet d’avocats qui a pris sa défense en charge, a donc mobilisé le Centre Carter d’Atlanta pour essayer d’obtenir du gouvernement marocain qu’il veuille bien accueillir son ressortissant. Mais le gouvernement marocain ne semble pas pressé de récupérer ce « dangereux » cuisinier, dont le seul crime connu est d’avoir travaillé dans un « Hard Rock Café » de Londres. En attendant, Ahmed Errachidi est en grève de la faim et est, comme les autres grévistes, nourri de force.
jeudi 12 avril 2007
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