mercredi 18 avril 2007

13 ans de prison pour Abdulrahman Farhane

Un libraire a été condamné lundi à 13 ans de prison après avoir été reconnu coupable de conspiration pour financer des groupes terroristes à l'étranger.
Abdulrahman Farhane, 52 ans, a été condamné par la Juge Loretta A. Preska du tribunal du district de Manhattan après avoir plaidé coupable en novembre dernier pour les charges de blanchiment d'argent et de mensonge à des agents fédéraux.
La condamnation était la première dans un procès qui implique également un musicien new-yorkais expert de karaté, un médecin de Floride et un chauffeur de taxi de Washington.
Selon les procureurs, Farhane et le musicien, Tarik Shah, avaient parlé avec un informateur du FBI en décembre 2001 d'un complot pour aider des terroristes en Afghanistan par l'achat d'armes et de matériel de communication pour combattre les soldats US.
Shah, et le chauffeur de taxi, Mahmud Faruq Brent Al Mutazzim, ont plaidé coupable pour l'accusation d'avoir fourni du soutien matériel à des organisations terroristes et attendent leurs sentences. Le médecin, Rafiq Abdus Sabir, doit être jugé la semaine prochaine.
Preska n'a pas réduit la condamnation sur laquelle l'accusation et Farhane s'étaient mis d'accord au cas où il plaiderait coupable. Elle a déclaré que Farhane avait montré "peut-être moins de remords" que ce qu'elle avait pu voir dans d'autres procès, et qu'il avait reconnu des crimes pour lesquels le Congrès a établi des peines sévères.
L'avocat de Farhane, Michael Hueston, a argué que son client devrait être traité avec clémence, citant l'exemple de David Hicks, qui a récemment obtenu un accord pour purger une peine de neuf mois dans sa ville natale d'Adelaide, en Australie, au terme d'un procès militaire à Guantánamo.
Preska a rétorqué que les deux affaires n'étaient pas comparables.
Les procureurs ont argué que la condamnation était clémente dans la mesure où Farhane risquait de 30 ans à la perpétuité au cas où il aurait plaidé non coupable.
SOURCE: AP, 17 avril 2007, traduit de l'anglais par Chronique de guantánamo

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