C’est le nombre de détenus comme « combattants ennemis illégaux » par les forces US en Irak, dont 250 sont des ressortissants de pays tiers. Ils étaient moins de 10 000 il y un an et 17 000 il y a un mois. Les 1000 nouveaux détenus ont été pris dans la grande opération de ratissage lancée par l’armée US à Bagdad il y a un mois. La durée moyenne de détention est d’un an, mais 8 000 d’entre eux ont été détenus depuis plus longtemps, parmi lesquels 1 300 deux ans et plus. 13 800 d’entre eux étaient détenus à Camp Bucca dans le sud de l’ Irak et 3 300 à Camp Cropper, près de Bagdad. La décision de détenir ou de libérer un prisonnier est prise par un commandant d’unité US assisté d’un juriste. Ensuite chaque cas est examiné par une cellule de magistrats. La décision est réexaminée après 18 mois par un Joint Detention Review Committee, un organe conjoint US-irakien. Toute décision de maintenir un prisonnier en détention au-delà de 18 mois doit être approuvée par le commandant des forces US en Irak, le général Petraeus et le Premier ministre Al Maliki. Celui-ci a signé un décret instaurant la loi martiale le 13 février dernier, qui autorise les perquisitions et arrestations sans mandat judiciaire. Les détentions par les forces US n’ont aucune assise légale. Pourquoi les prisonniers ne sont-ils pas remis aux « autorités » irakiennes ? Parce que, répondent les yankees, ils risquent d’être torturés (!) et d’être condamnés à de lourdes peines, « ils sont donc mieux entre nos mains » (!!!). Sur les 2000 prisonniers remis par les US aux Irakiens, 1747 ont été condamnés, dont 80% à des peines de plus de cinq ans ou même à la peine de mort. Outre les 18 000 prisonniers aux mains des forces US, 34 000 personnes sont détenues par les « autorités » irakiennes. 34 000 + 18 000 = 52 000, soit à peu près autant que le nombre de prisonniers en France, pour une population de 24 millions d’habitants…
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