Par François Tremblay, 27 août 2007 La conduite du gouvernement canadien dans diverses affaires laisse voir un recours systématique à la torture, pratique qu’Ottawa continue de nier en public mais que ses avocats défendent de plus en plus effrontément devant les tribunaux. L’un des cas les plus flagrants est celui de Maher Arar, qui a fait l’objet d’une commission d’enquête publique. Arar, un citoyen canadien d’origine syrienne, a été arrêté en 2002 aux Etats-Unis sur la base de fausses informations envoyées par les services de renseignement canadiens au FBI et à la CIA. Détenu par les autorités américaines, Arar a ensuite été déporté en Syrie où il a été détenu et torturé. Les responsables canadiens ont laissé Arar aux mains de ses bourreaux syriens durant près d’un an, leur envoyant même des questions et échangeant des informations avec eux. Le cas de Adil Charkaoui est un autre exemple. Charkaoui est sous le coup d’un certificat de sécurité, décret ministériel qui permet d’emprisonner indéfiniment un non-citoyen (visiteur, réfugié ou immigrant reçu) soupçonné d’être une menace potentielle à la « sécurité nationale » sans qu’aucune preuve n’ait besoin d’être fournie. Le gouvernement disait avoir appris d’une source fiable que Charkaoui s’était entraîné dans un camp d’Al Qaïda en Afghanistan, mais refusait de divulguer la source en question. Celle-ci a finalement été identifiée comme étant Ahmed Ressam, arrêté aux frontières américaines en 1999 alors qu'il transportait dans sa voiture 58 kilos d'explosifs dans le but allégué de les faire exploser à l’aéroport de Los Angeles. En avril dernier, Ressam a déclaré que sa « confession » incriminant Charkaoui était fausse et avait été faite durant sa détention, dans un climat de pressions extrêmes, afin d’obtenir la clémence des autorités américaines. Lire la suite Lire aussi Canada : nouvelles révélations dans l’affaire Arar [23 août 2007] |
lundi 27 août 2007
Vers la légalisation de la torture au Canada ?
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