Alors que Londres se démène pour que Washington libère les résidants britanniques détenus à Guantánamo, l'immobilisme semble toujours être la position d'Ottawa dans le dossier Omar Khadr.
De nombreuses voix se sont élevées pour demander au gouvernement fédéral de rapatrier ce Canadien détenu à Guantánamo. En vain.
Khadr est derrière les barreaux de la prison américaine depuis tout près de cinq ans. Il y a été transféré à l'âge de 15 ans, en novembre 2002.«Nous avons très clairement demandé au Canada qu'il hausse le ton, qu'il soit beaucoup plus ferme. Qu'il suive l'exemple de la Grande-Bretagne et qu'il fasse revenir Omar Khadr», a affirmé hier Anne Sainte-Marie, porte-parole de la section québécoise d'Amnistie internationale.«Le Canada surveille, attend, écoute, a-t-elle ajouté, résumant la position d'Ottawa. Honnêtement, le Canada n'a pas fait grand-chose dans ce dossier.»
Il y a quelques semaines, l'un des avocats militaires américains du jeune homme, William Kuebler, a lui aussi interpellé Ottawa. Selon lui, Khadr devrait être jugé au Canada.
Le ministère des Affaires étrangères n'a pas rappelé La Presse à ce sujet hier.
Le ministère des Affaires étrangères n'a pas rappelé La Presse à ce sujet hier.
Le ministre Peter MacKay a récemment dit souhaiter attendre que tous les recours en justice de Khadr soient épuisés avant de prendre une quelconque initiative.
En juin dernier, un juge militaire a annulé le procès de Khadr. Il a affirmé que les tribunaux militaires d'exception mis sur pied par la Maison-Blanche n'ont pas la compétence pour juger les «combattants ennemis». Le Pentagone a fait appel de cette décision.
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