Le groupe de psychologues le plus important des Etats-Unis doit décider dimanche du rôle que ses membres peuvent jouer dans l'interrogation des suspects à Guantanamo et auprès d'autres centres de détention militaires américains.
L'Association psychologique américaine (APA), qui se retrouve pour son rendez-vous annuel à San Francisco, doit choisir entre deux mesures concernant la participation de ses 148.000 membres aux interrogatoires militaires.
L'une des propositions, qui est soutenue par le comité de direction de l'APA, serait de réaffirmer l'opposition du groupe à la torture et d'interdire à ses membres de prendre part à plus d'une douzaine de pratiques spécifiques, incluant la nudité forcée ou les noyades simulées (waterboarding).
Un membre de l'APA qui violerait cette résolution sur la torture pourrait être exclu de l'organisation basée à Washington. Il pourrait ainsi perdre son diplôme étatique professionel lui permettant de pratiquer sa profession, a déclaré le porte-parole de l'association Rhea Farberman.
Une autre mesure consisterait à empêcher les membres de l'APA d'être impliqués de quelque façon que ce soit dans les interrogatoires faits auprès d'installations militaires où les étrangers sont détenus.
Le moratoire ne serait pas soutenu par des sanctions, mais il soutiendrait l'"autorité morale" d'APA, estime le psychologue Neil Altman, qui a écrit la résolution proposée.
Le vote de l'association suit la publication des rapports qui impliquent des spécialistes de la santé mentale dans les scandales d'abus de prisonniers à Guantanamo et dans la prison d'Abou Ghraib en Irak. Les pyschiatres et psychologues sont notamment accusés d'y aider les interrogateurs à augmenter le niveau de tension chez les prisonniers, en exploitant leurs peurs.
Un rapport du département Défense récemment déclassifié a affirmé que depuis 2002, les psychiatres et psychologues ont aidé les interrogateurs militaires à développer de nouvelles techniques afin de soustraire de l'information aux prisonniers.
L'interrogatoire militaire l'un des problèmes majeurs traités lors de la rencontre annuelle de cette année de l'APA, une association qui représente la plupart des psychologues américains.
Les défenseurs du moratoire soulignent qu'ils veulent que l'APA suive l"exemple des l'Association médicale américaine et de l'Association psychiatrique américaine, qui ont déclaré que leurs membres n'avaient pas de rôle légitime dans les interrogatoires auprès de centres de détention comme Guantanamo".
Ceux qui critiquent le moratoire disent cependant que la présence de psychologues aide à s'assurer que les interrogatoires ne soient pas abusifs.
Sur Internet:
Association psychologique américaine: http://www.apa.org/
Pyschologues pour une éthique APA: http://www.ethicalapa.com
Read the media round-up on the protests against APA here : http://www.ethicalapa.com/files/APA_media_round-up.doc
Source : AP, 18 août 2007
L'Association psychologique américaine (APA), qui se retrouve pour son rendez-vous annuel à San Francisco, doit choisir entre deux mesures concernant la participation de ses 148.000 membres aux interrogatoires militaires.
L'une des propositions, qui est soutenue par le comité de direction de l'APA, serait de réaffirmer l'opposition du groupe à la torture et d'interdire à ses membres de prendre part à plus d'une douzaine de pratiques spécifiques, incluant la nudité forcée ou les noyades simulées (waterboarding).
Un membre de l'APA qui violerait cette résolution sur la torture pourrait être exclu de l'organisation basée à Washington. Il pourrait ainsi perdre son diplôme étatique professionel lui permettant de pratiquer sa profession, a déclaré le porte-parole de l'association Rhea Farberman.
Une autre mesure consisterait à empêcher les membres de l'APA d'être impliqués de quelque façon que ce soit dans les interrogatoires faits auprès d'installations militaires où les étrangers sont détenus.
Le moratoire ne serait pas soutenu par des sanctions, mais il soutiendrait l'"autorité morale" d'APA, estime le psychologue Neil Altman, qui a écrit la résolution proposée.
Le vote de l'association suit la publication des rapports qui impliquent des spécialistes de la santé mentale dans les scandales d'abus de prisonniers à Guantanamo et dans la prison d'Abou Ghraib en Irak. Les pyschiatres et psychologues sont notamment accusés d'y aider les interrogateurs à augmenter le niveau de tension chez les prisonniers, en exploitant leurs peurs.
Un rapport du département Défense récemment déclassifié a affirmé que depuis 2002, les psychiatres et psychologues ont aidé les interrogateurs militaires à développer de nouvelles techniques afin de soustraire de l'information aux prisonniers.
L'interrogatoire militaire l'un des problèmes majeurs traités lors de la rencontre annuelle de cette année de l'APA, une association qui représente la plupart des psychologues américains.
Les défenseurs du moratoire soulignent qu'ils veulent que l'APA suive l"exemple des l'Association médicale américaine et de l'Association psychiatrique américaine, qui ont déclaré que leurs membres n'avaient pas de rôle légitime dans les interrogatoires auprès de centres de détention comme Guantanamo".
Ceux qui critiquent le moratoire disent cependant que la présence de psychologues aide à s'assurer que les interrogatoires ne soient pas abusifs.
Sur Internet:
Association psychologique américaine: http://www.apa.org/
Pyschologues pour une éthique APA: http://www.ethicalapa.com
Read the media round-up on the protests against APA here : http://www.ethicalapa.com/files/APA_media_round-up.doc
Source : AP, 18 août 2007
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