mercredi 15 août 2007

Le gouvernement canadien hésite à accueillir des détenus ouïghours de Guantánamo

Le gouvernement canadien hésite à accueillir des détenus ouïghours de Guantánamo
Le gouvernement canadien hésite à accéder à la demande de Washington d'accueillir des détenus de la prison militaire de Guantánamo .
Selon des documents obtenus par la Presse Canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information, l'administration Bush a demandé au Canada d'accepter des détenus de la minorité ouïgoure, en Chine, qui ne représentaient pas une menace à la sécurité nationale.
Les Américains ne voulaient pas accepter les détenus sur leur territoire, mais ne pouvaient les renvoyer en Chine, par crainte qu'ils soient persécutés.
Le Canada, ainsi que d'autres pays, hésitent à accepter des réfugiés sous prétexte qu'ils causent un problème de relations publiques aux Etats-Unis. Par conséquent, 17 des hommes sont toujours détenus et vivent en confinement 22 heures par jour.
Selon une note préparée en mai dernier au ministère canadien des Affaires étrangères, les autorités canadiennes ont indiqué à la délégation américaine que les détenus en question seraient vraisemblablement inadmissibles en vertu des lois canadiennes.
Les représentants américains se sont pourtant rendus à Ottawa à trois reprises pour tenter de convaincre le gouvernement, en vain. En mai 2006, les Etats-Unis avaient réussi à convaincre l'Albanie d'accueillir cinq détenus.
Une semaine après leur transfert, les Américains revenaient à la charge et rencontraient des fonctionnaires canadiens de plusieurs ministère et du bureau du premier ministre.
Une question de principe serait en jeu, car en vertu de l'Entente sur les tiers pays sûrs, les réfugiés ne peuvent demander asile au Canada à partir des Etats-Unis, sauf en cas d'exception.
Des notes préparées en février dernier pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, laissent entendre que la position du gouvernement sur de futurs transferts restait incertaine.
Les relations du Canada avec la Chine seraient également tenues en ligne de compte, puisque Pékin aurait apparemment fait pression sur des pays pour qu'ils refusent les Ouïgours, selon des articles américains.
Source :
Presse canadienne, 15 août 2007

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