Frances Townsend, conseillère du président américain George W. Bush pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, Frances Townsend, est depuis hier (8 juillet 2007) à Alger. “Je suis en Algérie en tant qu’envoyée spéciale du président Bush pour discuter avec les responsables algériens de la lutte antiterroriste”, a-t-elle déclaré à la presse à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene.
Mme Frances Townsend a indiqué que l’Algérie dispose d’“une expérience importante” dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et exprimé le souhait des États-Unis d’“apprendre et de partager cette expérience, pour lutter contre les ennemis de la paix et de la sécurité” dans le monde. Pour de nombreux observateurs, la visite de Mme Townsend, la deuxième en un an en Algérie, traduit la volonté des États-Unis de renforcer leur coopération avec l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. Lors d’une visite à Alger, le 12 février 2006, l’ancien secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avait indiqué que les États-Unis souhaitaient accroître leur coopération militaire et antiterroriste avec l’Algérie. M. Rumsfeld avait été précédé à Alger par le chef de la police fédérale américaine (FBI), Robert S. Mueller qui s’était alors “félicité” du niveau de coopération entre l’Algérie et les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Un séminaire sur la lutte contre le terrorisme au Maghreb et au Sahel s’était tenu peu de temps après la visite de M. Rumsfeld à Alger avec la participation du Centre d’études stratégiques sur l’Afrique (Cesa) du Pentagone. En juin 2006, la conseillère de Bush avait effectué une visite similaire à Alger au cours de laquelle elle a été reçue par le président Abdelaziz Bouteflika. Pour le moment, aucune indication n’a été fournie de source officielle sur le programme de cette visite, mais il est fort probable que les entretiens soient largement consacrés à l’affaire des Algériens emprisonnés sur la base américaine de Guantánamo (Cuba). Le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci avait affirmé, le 18 juin dernier à Alger, que l’Algérie n’excluait pas la libération prochaine des Algériens détenus à Guantánamo.
Mme Frances Townsend a indiqué que l’Algérie dispose d’“une expérience importante” dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et exprimé le souhait des États-Unis d’“apprendre et de partager cette expérience, pour lutter contre les ennemis de la paix et de la sécurité” dans le monde. Pour de nombreux observateurs, la visite de Mme Townsend, la deuxième en un an en Algérie, traduit la volonté des États-Unis de renforcer leur coopération avec l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. Lors d’une visite à Alger, le 12 février 2006, l’ancien secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avait indiqué que les États-Unis souhaitaient accroître leur coopération militaire et antiterroriste avec l’Algérie. M. Rumsfeld avait été précédé à Alger par le chef de la police fédérale américaine (FBI), Robert S. Mueller qui s’était alors “félicité” du niveau de coopération entre l’Algérie et les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Un séminaire sur la lutte contre le terrorisme au Maghreb et au Sahel s’était tenu peu de temps après la visite de M. Rumsfeld à Alger avec la participation du Centre d’études stratégiques sur l’Afrique (Cesa) du Pentagone. En juin 2006, la conseillère de Bush avait effectué une visite similaire à Alger au cours de laquelle elle a été reçue par le président Abdelaziz Bouteflika. Pour le moment, aucune indication n’a été fournie de source officielle sur le programme de cette visite, mais il est fort probable que les entretiens soient largement consacrés à l’affaire des Algériens emprisonnés sur la base américaine de Guantánamo (Cuba). Le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci avait affirmé, le 18 juin dernier à Alger, que l’Algérie n’excluait pas la libération prochaine des Algériens détenus à Guantánamo.
“Nous n’excluons pas que des premiers résultats se traduisent par la libération de certains parmi les Algériens qui sont détenus à Guantánamo”, avait déclaré M. Medelci, en marge d’une rencontre internationale sur la mise en œuvre de la convention pour l’interdiction des armes chimiques en Afrique.
Lors d’une visite à Alger, en avril dernier, l’ambassadeur itinérant américain, Clint Williamson, a indiqué avoir discuté avec les responsables algériens de la situation des prisonniers algériens détenus à la base américaine de Guantánamo, émettant le vœu de son pays “de voir cette base fermée”. Actuellement, 25 Algériens sont encore détenus à Guantánamo. Le 21 juin, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, avait indiqué que les informations faisant état de “la libération éventuelle” de 7 des 25 détenus algériens “n’étaient pas confirmées”. “Ces détenus auraient exigé de se rendre en Albanie”, avait-t-il dit, estimant que “ces détenus qui n’ont pas été jugés depuis 4 ans sont libres de revenir en Algérie ou de partir ailleurs”. Plusieurs détenus arrêtés en Bosnie sont mariés à des ressortissantes albanaises. Ce qui explique, selon lui, le désir de quelques détenus de se rendre dans ce pays.
Selon l’ambassadeur américain à Alger, M. Robert S. Ford, les États-Unis conditionnent leur rapatriement à la garantie qu’ils ne subiront pas de “mauvais traitements” en Algérie et qu’ils ne retourneront pas à l’action terroriste. L’Algérie estime que ces deux conditions constituent une immixtion dans ses affaires intérieures. Outre le dossier des prisonniers de Guantánamo, l’envoyée spéciale du président Bush pourrait tenter de remettre sur le tapis le projet de l’Africa Command (Africom), sur lequel l’Algérie s’est montrée très réservée jusqu’à présent, en affirmant qu’elle refusait d’être intégrée dans le champ d’action de ce commandement régional, voulu par les Américains pour renforcer la lutte contre le terrorisme au Maghreb et dans les pays du Sahel.
Selon l’ambassadeur américain à Alger, M. Robert S. Ford, les États-Unis conditionnent leur rapatriement à la garantie qu’ils ne subiront pas de “mauvais traitements” en Algérie et qu’ils ne retourneront pas à l’action terroriste. L’Algérie estime que ces deux conditions constituent une immixtion dans ses affaires intérieures. Outre le dossier des prisonniers de Guantánamo, l’envoyée spéciale du président Bush pourrait tenter de remettre sur le tapis le projet de l’Africa Command (Africom), sur lequel l’Algérie s’est montrée très réservée jusqu’à présent, en affirmant qu’elle refusait d’être intégrée dans le champ d’action de ce commandement régional, voulu par les Américains pour renforcer la lutte contre le terrorisme au Maghreb et dans les pays du Sahel.
En juin, à l’issue de la visite à Alger du sous-secrétaire d’État américain à la Défense Rayan Henry, l’Algérie s’était démarquée de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme en Afrique, axée sur l’installation de ce commandement sur le continent, en disant privilégier les mécanismes de “sécurité collective” de l’Union Africaine (UA). Une chose est sûre, la coopération bilatérale algéro-américaine dans la lutte contre le terrorisme reste forte. Récemment, M. Robert Ford avait indiqué, dans un entretien à un confrère, que les États-Unis participaient à la formation d’officiers algériens dans ce domaine et qu’ils étaient prêts à fournir des équipements à l’Algérie aux “conditions légales américaines”.
Source : Rafik Benkaci, Liberté, Alger, 9 juillet 2007
L’Africom remplit-il les ventres ?
Jeune Indépendant, 9 juillet 2007
Mme Frances Fragos Townsend, conseillère du président des Etats-Unis, George Bush, a apparemment plus de veine que le président français Nicolas Sarkozy, obligé de mettre une croix sur sa visite au Maroc qui devait suivre celle qu’il prévoit d’effectuer chez nous le 10 du mois courant.L’assistante de Bush, elle, n’a pas sauté l’étape marocaine, pour raison de calendrier ou de prudence sécuritaire. Elle s’est donc rendue au royaume et a discuté avant-hier, à Rabat, avec MM. Chakib Benmoussa et Fouad Ali El Himma, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre délégué à l’Intérieur.
Source : Rafik Benkaci, Liberté, Alger, 9 juillet 2007
L’Africom remplit-il les ventres ?
Jeune Indépendant, 9 juillet 2007
Mme Frances Fragos Townsend, conseillère du président des Etats-Unis, George Bush, a apparemment plus de veine que le président français Nicolas Sarkozy, obligé de mettre une croix sur sa visite au Maroc qui devait suivre celle qu’il prévoit d’effectuer chez nous le 10 du mois courant.L’assistante de Bush, elle, n’a pas sauté l’étape marocaine, pour raison de calendrier ou de prudence sécuritaire. Elle s’est donc rendue au royaume et a discuté avant-hier, à Rabat, avec MM. Chakib Benmoussa et Fouad Ali El Himma, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre délégué à l’Intérieur.
«Les entretiens entre les deux parties ont porté notamment sur la coopération sécuritaire et les moyens de lutter ensemble contre les menaces que représente le crime transnational pour la sécurité et la stabilité des deux pays», indique un communiqué officiel cité par la MAP.
Des termes qui seront probablement reproduits à la virgule près chez nous à la fin de la visite de Mme Townsend. «Je suis en Algérie en tant qu’envoyée spéciale du président Bush pour discuter avec les responsables algériens de la lutte antiterroriste», a-t-elle d’ailleurs déclaré à son arrivée chez nous. L’Africom ? Le sujet ne se trouve-t-il pas quelque peu décalé par rapport au projet d’Accra sur les Etats-Unis d’Afrique ?
Mme Hanoune quant à elle ne prend pas de gants pour, au nom du PT et assimilés, dire «oust» aux deux projets.
Si les avis sont partagés sur les EUA, le consensus pour rejeter l’Africom ne souffre, pour sa part, d’aucune faille, fut-elle aussi microscopique que nos sanafir. En Algérie, pays qui a payé le prix fort pour la récupération de sa souveraineté, on ne peut imaginer une présence militaire autre que celle de l’ANP sur le sol national.
Si les avis sont partagés sur les EUA, le consensus pour rejeter l’Africom ne souffre, pour sa part, d’aucune faille, fut-elle aussi microscopique que nos sanafir. En Algérie, pays qui a payé le prix fort pour la récupération de sa souveraineté, on ne peut imaginer une présence militaire autre que celle de l’ANP sur le sol national.
Les gens emprisonnés à Guantánamo font les frais de cette hypersensibilité sur les questions liées à la souveraineté. Robert Ford, l’ambassadeur américain qui avait eu l’immense amabilité de nous avertir sur l’imminence d’un attentat à la Grande-Poste et d’un autre du côté de l’ENTV – révélation tout à fait bénéfique puisqu’elle avait au moins servi à rendre la circulation plus fluide dans ces parages habituellement encombrés —, a dû s’en rendre compte lorsqu’il ânonnait les conditions américaines pour la remise à l’Algérie des sept bonhommes que l’armée américaine détient.
Il s’agit en fait de deux conditions : 1) garanties pour que ces détenus ne subissent pas le traitement qui fut réservé au Coran à Guantánamo, 2) engagement pour qu’ils se tiennent loin de l’action terroriste. Donc, on entre par effraction et on dit au propriétaire de la maison ce qu’il doit faire chez lui. Rien que ça ! Comme si Guantánamo était le summum du raffinement atteint par l’humanité dans les droits de l’homme et que maintenir ce Taj Mahal en activité n’allait pas nuire à l’image de Washington mais à celle d’Alger.
Néanmoins, sur la question de la lutte antiterroriste, Alger a réaffirmé à plusieurs reprises qu’elle y contribuera pleinement, sans confondre entre le terrorisme et la lutte des peuples pour la récupération de leurs droits intrinsèques. La question de la sécurité figurera certainement en bonne place des discussions de Sarkozy, lors de sa visite chez nous, où, étrange coïncidence, la troupe artistique de l’armée turque l’a devancé. Sarkozy, qui occupa le département de l’Intérieur sous Chirac, doit certainement être comme nous tous conscient que la sécurité est une et qu’elle ne peut trouver son confort en Méditerranée si rien de sérieux n’est entrepris pour un minimum de prospérité sur la rive sud et plus bas. Car les populations de ces régions sont plus assoiffées de prospérité que d’Africom. La témérité des harraga en est l’illustration dramatique.
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