mardi 24 juillet 2007

Et un "suicidé", un !...

Une version offcielle à prendre avec les pincettes d'usage
ISLAMABAD - L'un des principaux leaders des talibans pakistanais et ex-détenu de Guantanamo s'est suicidé lundi soir en faisant exploser une grenade quand l'armée a pris d'assaut la maison où il se cachait dans le sud-ouest du Pakistan, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.
"C'est une avancée majeure", dans la lutte contre le terrorisme au Pakistan, s'est félicité le ministre des Affaires religieuses, Ijaz ul-Haq, dans un entretien avec l'AFP, ajoutant : "Abdullah Mehsud était impliqué dans des attentats odieux".
Abdullah Mehsud, 32 ans, un ancien prisonnier des Américains dans la prison de Guantanamo à Cuba, était recherché notamment pour l'enlèvement de deux ingénieurs chinois en 2004, dont l'un a été tué au cours d'une opération hasardeuse de l'armée pour les libérer.
"Il s'est fait exploser lundi soir avec une grenade quand les forces de sécurité ont lancé l'assaut" sur la maison où il s'était retranché, avec d'autres talibans, répliquant plusieurs heures durant par un feu nourri aux militaires qui encerclaient les lieux, a raconté à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Javed Cheema.
Trois de ses complices ont été arrêtés dans cette maison située dans le district de Zhob, dans la province du Baloutchistan, a précisé l'officier supérieur.
Mehsud, qui était amputé d'une jambe, avait été détenu 25 mois dans la prison de la base américaine de Guantanamo, avant d'être libéré en mars 2004. Il était ensuite devenu le chef des talibans pakistanais basés dans le Waziristan du Sud, dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, une région en proie à des combats entre l'armée et les insurgés fondamentalistes musulmans.
Son frère, Baitullah, est également un des principaux commandants talibans pakistanais et est activement recherché.
En octobre 2004, des combattants emmenés par Mehsud avaient enlevé deux ingénieurs chinois employés à la construction d'un barrage dans le Waziristan du Sud, et l'un d'entre eux est mort dans un assaut de l'armée pour le libérer, mais qui a mal tourné.
"Il avait, depuis, réussi à s'enfuir du Waziristan du Sud pour se terrer à Zhob, mais les services de renseignements l'ont repéré dans une maison et les forces de sécurité ont lancé l'assaut", a précisé le général Cheema.
Les attentats-suicides et les attaques visant l'armée et la police, et les combats entre militants islamistes et forces de sécurité, ont redoublé d'intensité ces deux dernières semaines dans les zones tribales, frontalières avec l'Afghanistan, après le siège et l'assaut contre la Mosquée Rouge d'Islamabad, qui a coûté la vie à une centaine de militants pro-talibans.
Les Etats-Unis et le régime afghan accusent régulièrement le Pakistan d'avoir laissé, dans ces zones tribales, les talibans afghans et Al-Qaïda reconstituer leurs forces, avec le soutien des fondamentalistes pakistanais.
Et le Pakistan vit une vague sans précédent d'attentats, qui a tué plus de 200 personnes en dix jours, après que les islamistes, soutenus par Al-Qaïda, ont juré de venger l'assaut de la Mosquée rouge les 10 et 11 juillet.
Source : AFP, 24 juillet 2007

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