samedi 16 juin 2007

Alerte d’action urgente: un prisonnier de Guantánamo risque la torture s’il est transféré en Libye – Empêchons la déportation d’Abdurraouf Al Qassim !

par Cageprisoners, 15 juin 2007
Rahima, l'épouse d'Abdurraouf avec leur fille Khiria
Abdurraouf Al Qassim est un Libyen qui a été emprisonné par le gouvernement US à Guantánamo pendant plus de cinq ans. Il court maintenant le danger d’être transféré par le gouvenemnt US en Libye, un pays que les USA ont idenifié comme un parrain étatique du terrorisme e que le gouvernement US, des institutions internationales et des organisations indépendantes de défense des droits humains ont tous critiqué pour son traitement brutal des prisonniers.
De par son statut d’ancien prisonnier de Guantánamo – et de par les allégations fausses et non étayées du gouvernement US selon lesquelles il serait lié à un groupe hostile du leader dictatorial de la Libye – il court un sérieux danger de détention indéfinie, de torture et de mort s’il est renvoyé de force en Libye.
En décembre 2006, et de nouveau en février 2007, le gouvernement US a publiquement déclaré son intention de transférer Abdurraouf en Libye, nonobstant ses craintes de sévères persécutions en cas de retour forcé. Une action juridique de ses défenseurs du centre pour les droits constitutionnels ont initialement retardé ce transfert. Mais en mai 2007 la Cour suprême US a refuse d’intervenir dans le dossier Abdurraouf et d’empêcher son transfert en Libye, malgré le risqué indiscutable de persecution qu’il encourait dans son pays d’origine. En refusant d ‘inetervenir dans son cas, les tribunaux ont effectivement laissé le sort d’Abdurraouf entièrement entre les mains du Président Bush.
Il y a une autre option pour Abdurraouf. Il est marié avec une citoyenne afghane avec qui il a une fille, elle aussi citoyenne afghane. Il a donc droit à al citoyenneté afghane, et sa famille a exprimé son vif désir qu’il puisse retourner en Afghanistan pour y vivre avec elle en sécurité.
Il est indiscutable qu’Abdurraouf court de graves dangers s’il est renvoyé en Libye mais l’administration Bush a refuse de réexaminer se décision de le livrer au régime brutal du Colonel Muammar Kadhafi. Le gouvernement US doit immédiatement et sans équivoque s’engager à ne pas envoyer Abdurraouf en Libye. Son transfert forcé vers ce pays violerait les lois nationales et internationales, et tout ce à quoi les USA dissent être attachés pour la défense des droits humains.

Background d’ Abdurraouf Al Qassim
Abdurraouf a été engagé dans l’armée libyenne à 18 ans. Il a déserté car il commençait à éprouver des problèmes psychologiques qui lui rendaient difficile la vie de groupe. Après avoir quitté l’armée, Abdurraouf a fui la Libye car il était un musulman pratiquant et savait que des homes étaient persécutés par le gouvernement Kadhafi pour le port de longues barbes et la pratique de leur religion.
Dans les dix années qui ont suivi, Abdurraouf a vécu à l’étranger comme réfugié pour éviter d’être renvoyé en Libye. Il a vécu de la charité et de la générosité de ceux qui lui accordaient l’hospitalité. En 2000, il a épousé une femme afghane et s’est installé à Kaboul avant que les bombardements US commencent en octobre 2001. Abdurraouf s’est enfui avec sa femme enceinte pour chercher refuge au pakistan. Ils ont mainteant une fille qui est ressortissante afghane.À peine arrivé au Pakistan, Abdurraouf a été victime du chaos de la guere en Afghanistan. À cette époque, l’armée US offrait de grosses sommes d’argent – 5 000 $ et plus – à quiconque livrait des « terroristes » supposés. Les USA ont inondé l’Afghanistan et le Pakistan de tracts promettant monts et merveilles, « assez d’argent pour vous occuper de votre famille, de votre village, de votre tribu pour le reste de votre vie ».
Abdurraouf vivait au Pakistan avec son épouse et son jeune enfant quand il fut livré aux autorités militaires, vraisemblablement pour une rançon conséquente. Il a ensuite été transporté à Guantánamo, où il a été détenu pendant plus de cinq ans sans inculpation ni procès.
Depuis qu’il a été emprisonné à Guantánamo, le gouvernement US a prétendu qu’Abdurraouf était lié au au Groupe islamique combattant libyen (LIFG), un groupe opposé au régime Kadhafi. Le seul lien ténu d’Abudrraouf avec ce groupe est le fait que certains des hommes vivant dans une des maisons où il avait été accueilli au Pakistan étaient accuses d’en faire partie. Bien qu’il n’ait eu aucun lien avec ce groupe, la simple allégation de son association avec le LIFG suffit à le mettre en danger s’il est renvoyé en Libye. Les suspects d’opposition politique au régime Kadhafi subissent une répression brutale de la part des autorités libyennes; le LIFG est une des bêtes noires du gouvernement libyen.

Les abus contre les prisonniers politiques par le régime Kadhafi
La Libye d’aujourd’hui est un régime autoritaire soumis à la poigne de Kadhafi. Depuis qu’il a pris le pouvoir par un coup d’État militaire en 1969, Kadhafi a maintenu son pouvoir dictatorial par une sévère répression contre toute forme de dissidence politique, utilisant des méthodes qui incluent la torture routinière, les arrestations et détentions arbitraires et les exécutions extrajudiciaires. L’État de droit est inexistant en Libye et toute organisation indépendante de surveillance du respect des droits humains est purement et simplement interdite par le gouvernement.
Les prisonniers politiques y sont particulièrement exposés à la torture et aux mauvais traitements durant leur détention. Selon le rapport du Département d’État de 2006, “le personnel de sécurité torture les prisonniers, de manière routinière, pendant les interrogatoires ou en guise de punition,” notamment en “enchaînant les prisonniers à un mur pendant des heures, en leur donnant des coups de gourdin, en leur appliquant des décharges électriques, en leur enfonçant des tire-bouchons dans l’anus, en versant du jus de citron dans des blessures ouvertes, en leur brisant des doigts et en les laissant guérir sans soins médicaux, en les étouffant avec des sachets en plastique, en les privant de manière prolongée de sommeil, de nourriture et d’eau, en les suspendant par les poignets, ou par une barre insérée entre les genoux et les coudes, par des brûlures de cigarettes, des menaces de les faire attaquer par des chiens et des coups sur la plante des pieds.”
Dans une audition récente au Royaume-Uni, le gouvernement britannique a tenté de renvoyer deux homes en Libye après avoir reçu des assurances du fils du Colonel Kadhafi qu’ils ne seraient pas soumis à des mauvais traitements. Le fonctionnaire britannique qui a négocié l’accord avec le gouvernement libyen a reconnu que les individus menacés de transfert courraient un grave risque de persécution. Il a du admettre que leur seule protection était l’assurance douteuse obtenue par le gouvernement britannique d’un dictateur brutal – un home à la longue histoire de brutalité systématique et condamné par le monde pour son soutien au terrorisme, y compris sa responsabilité dans l’attentat contre le Vol 103 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, en Écosse. Finalement, le tribunal britannique a rejeté les assurances du gouvernement libyen et a ordonné au gouvernement de ne pas transférer les Libyens, car les risques de persécution étaient indéniables.
Le gouvernement US n’a pas montré le même respect pour la loi. Au contraire, les USA se sont fiés à des assurances diplomatiques de toute évidence peu fiables pour transférer des gens dans des pays violant notoirement les droits humains. Notamment en décembre 2006, l’armée US a renvoyé un autre détenu de Guantánamo en Libye contre sa volonté. Il est pour l’instant le seul Libyen remis par les USA au régime Kadhafi. Et il a été transféré malgré ses protestations urgentes auprès de fonctionnaires de Guantánamo qu’il serait soumis à des tortures ou pire en cas de retour forcé. Il a été rapporté que cet homme avait été interrogé par des fonctionnaires libyens à Guantánamo, qui l’avaient menace de torture et de mort. Comme dans le cas d’Abudrraouf, cet homme état accusé d’être lié au groupe LIFG, malgré ses démentis répétés. Cet homme est actuellement emprisonné en Libye, malgré des déclarations publiques du gouvernement libyen selon lesquelles il n’avait aucun intérêt à l’emprisonner. Comme il n’existe pas d’organisme indépendant de surveillance et que les organisations de droits humains sont hors-la-loi en Libye, on sait peu de choses de sa situation actuelle, si ce n’est qu’il est détenu. On craint qu’il ait été torturé et soumis à des mauvais traitements.

Abdurraouf Al Qassim a un besoin immédiat de protection : les USA ne doivent pas l’envoyer à la torture ou la mort
Abdurraouf Al Qassim a de manière répétée et sans équivoque exprimé ses fortes craintes de tortures et de persécutions à ses avocats, à la Croix Rouge, à ses interrogateurs et à d’autres représentants militaires. Lorsqu’il a dit à des représentants officials qu’il craignait de retourner un Libye et avait besoin d’obtenir l’asile dans un pays tiers, ils ont ignoré ses propos ou lui ont répondu qu’ils ne savaient pas comment lui venir en aide. Les craintes d’Abdurraouf son sans aucun doute fondées. La déclaration du Pentagone du 20 février 2007 concernant son intention de le remettre à la Libye souligne sa vulnérabilité : “[Abdurraouf] sera transféré sous le contrôle du gouvernement de son pays pour une poursuite de sa détention, enquête et/ou poursuites selon ce que son pays jugera approprié …” Les USA ne doivent pas condamner un autre home à la torture ou pire encore – entre les mains des autorités libyennes. Ils doivent au contraire oeuvrer à faciliter son transfert en Afghanistan, le pays dans lequel sa femme et sa fille résident.

Contactez la Secrétaire d’État US Condoleezza Rice
> Priez-la de ne pas envoyer Abdurraouf Al Qassim en Libye, où il court des risques de persécution ;
> Demandez-lui d’organiser son transfert sûr en Afghanistan pour quil puisse y rejoindre sa famille
> Envoyez-lui un courriel maintenant en utlisant ce formulaire:
http://contact-us.state.gov/
> Ou téléphonez au Départment d’État 202-647-4000 ou envoyez une letter à U.S. Department of State, 2201 C Street NW, Washington DC 20520.

Urgent Action Alert: Guantanamo Prisoner At Risk of Transfer by US to Torture in Libya
Help Prevent Libyan Guantánamo Detainee Abdul Ra’ouf Al Qassim from Being Sent to Torture; Tell U.S. to Send Him Home to His Family in Afghanistan

Abdul Ra’ouf Al Qassim is a Libyan who has been imprisoned by the U.S. government in Guantánamo Bay for more than five years. He is now in imminent danger of being transferred by the U.S. government to Libya, a country which the United States has identified as a state sponsor of terrorism and which the U.S. government, international institutions and independent human rights organizations have all criticized for its brutal treatme! nt of prisoners.
Because of Abdul Ra’ouf’s status as a former Guantánamo detainee – and the U.S. government’s false and unsubstantiated allegations that he was associated with a group hostile to Libya’s dictatorial leader – he is at grave risk of indefinite detention, torture and death if forcibly returned to Libya.
In December 2006, and again in February 2007, the U.S. government publicly declared its intention to transfer Abdul Ra’ouf to Libya, notwithstanding his fears of severe persecution if he were forcibly returned. Legal action by his lawyers at the Center for Constitutional Rights delayed his transfer initially. However, in May 2007 the U.S. Supreme Court refused to intervene in Abdul Ra’ouf’s case and prevent the U.S. government from transferring him from Guantánamo to Libya – regardless of the indisputable risk of persecution he would face in his home country. By refusing to intervene in his case, the courts have effectively left Abdul Ra’ouf’s life an! d safety entirely in the hands of President Bush.
There is another option for Abdul Ra’ouf. He is married to an Afghan citizen with whom he has an Afghan citizen daughter. He is therefore legally eligible for Afghan citizenship, and his family has expressed their strong desire for him to return home to Afghanistan to live with them in safety. Abdul Ra’ouf indisputably would be at grave risk if returned to Libya, but the Bush administration has refused to reconsider its decision to hand him over to the brutal regime of Colonel Muammar Qadhafi. The U.S. government must immediately and unequivocally commit not to send Abdul Ra’ouf to Libya. His forcible transfer there would violate domestic and international law, and everything that the United States claims to stand for in upholding human rights.

Background on Abdul Ra’ouf Al Qassim
Abdul Ra’ouf was conscripted into the Libyan Army when he was about 18 years old. He deserted because he began to experience psychiatric problems that ! made it difficult for him to be in groups of people. After leaving the army, Abdul Ra’ouf fled Libya for fear of persecution because he was an observant Muslim and knew that men were persecuted by the Qadhafi government for wearing long beards and practicing their religion.
During the next ten years, Abdul Ra’ouf lived abroad as a refugee to avoid being returned to Libya. He survived on the charity and generosity of those who offered him places to stay. In 2000, he married an Afghan woman and settled in the Afghan capital of Kabul before the U.S. bombardment began in October 2001. Abdul Ra’ouf fled with his pregnant wife to seek refuge in Pakistan. They now have a daughter who is also an Afghan citizen.
Soon after the family arrived in Pakistan, however, Abdul Ra’ouf fell victim to the chaos of the war in Afghanistan. At the time, the U.S. military offered large sums of money – $5,000 or more – to anyone who handed over alleged “terrorists.” The Unite! d States blanketed Afghanistan and Pakistan with leaflets prom! ising “w ealth and power beyond your dreams” or “enough money to take care of your family, your village, your tribe for the rest of your life.” Abdul Ra’ouf was living with his wife and young daughter in Pakistan when he was turned over to military authorities, likely for a sizable bounty. He was later brought to Guantánamo, where he has been detained for more than five years without charge or trial.
Since he has been imprisoned in Guantánamo, the U.S. government has claimed that Abdul Ra’ouf is associated with the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG), a group opposed to the Qadhafi regime. Abdul Ra’ouf’s only tenuous link with the group is that some of the men in one of the houses at which he stayed in Pakistan were accused of being LIFG members. Though he has no connection with this group, the mere allegation of his association with LIFG virtually guarantees that he will be severely persecuted if forcibly returned to Libya. Suspected political opponents of the Qadhafi r! egime face brutal repression by Libyan authorities; the LIFG is one of the Libyan government’s most detested foes.

The Qadhafi Regime’s Abuse of Political Prisoners
Libya is a modern-day authoritarian regime governed by Qadhafi’s fierce and unchallenged authority. Since assuming control in a 1969 military coup, the Qadhafi dictatorship has maintained power through severe repression of any political dissent, using methods that include routine torture, arbitrary arrest and detention, and extrajudicial killings. The rule of law in Libya is nonexistent in any meaningful sense, and independent human rights monitoring entities are flatly prohibited by the government.
Political prisoners are particularly vulnerable to torture and abuse during their imprisonment. According to a 2006 U.S. State Department report, “security personnel routinely tortured prisoners during interrogation or as punishment,” including through “chaining prisoners ! to a wall for hours, clubbing, applying electric shock, applyi! ng corks crews to the back, pouring lemon juice in open wounds, breaking fingers and allowing the joints to heal without medical care, suffocating with plastic bags, prolonged deprivation of sleep, food and water, hanging by the wrists, suspension from a pole inserted between the knees and elbows, cigarette burns, threats of dog attacks, and beatings on the soles of the feet.”
In a recent hearing in the United Kingdom, the British government sought to return two men to Libya after receiving diplomatic assurances from Colonel Qadhafi’s son that they would not be mistreated. The British official who negotiated the agreement with the Libyan government acknowledged that the individuals to be returned would be at grave risk of persecution. Admittedly, their only protection was the unenforceable assurance of their safekeeping that the British government had procured from a brutal dictator – a man with a history of systematic brutality and condemned by the world for his support of! terrorism, including involvement in the bombing of Pan Am Flight 103 over Lockerbie, Scotland. The British court eventually rejected the assurances of the Libyan government and ordered the government not to transfer the Libyans; the risk of their persecution was undeniable.
The U.S. government has not shown the same respect for the law. The United States has instead relied on patently unreliable diplomatic assurances to transfer people to countries with notorious human rights records. Notably, in December 2006 the U.S. military returned another Guantánamo detainee to Libya against his will. He is the only Libyan citizen that the United States has transferred to the Qadhafi regime; and he was transferred despite his urgent protests to officials at Guantánamo that he would be subjected to torture or worse if forcibly returned. According to one unclassified account, this man was reportedly interviewed by Libyan officials in Guantánamo who threatened to tort! ure and perhaps kill him. As with Abdul Ra’ouf, the U.S. gove! rnment a lleged that this man was associated with the LIFG, despite his repeated denials. This man is currently imprisoned in Libya, despite public statements that the Libyan government had no interest in imprisoning him. Because there is no independent monitoring mechanism within Libya and human rights organizations are outlawed by the government, little is known about his current situation except that he is currently detained. It is feared that he has been subjected to torture and abuse.

Abdul Ra’ouf Al Qassim Needs Immediate Protection: The United States Must Not Send Him to Be Tortured or Killed
Abdul Ra’ouf Al Qassim has repeatedly and unambiguously expressed his strong fear of torture and persecution to his lawyers, the Red Cross, his interrogators and other military officials. When he told officials about his fear of returning to Libya and his need for asylum in a third country, they essentially ignored him or told him they didn’t know how he! could get help. Abdul Ra’ouf’s fears are undoubtedly warranted. The military’s own statement on February 20, 2007 regarding its intent to transfer him to Libya underscores his vulnerability:
“[Abdul Ra’ouf] will be transferred to the control of his home government for continued detention, investigation, and/or prosecution as that country deems appropriate…”
The United States must not condemn another man to torture – or worse – at the hands of the Libyan authorities. The United States must instead work to facilitate his transfer to Afghanistan, the country in which his wife and daughter reside.
Contact U.S. Secretary of State Condoleezza Rice
> urge her not to send Abdul Ra’ouf Al Qassim to Libya where he is likely to face persecution.
> urge her to arrange for his safe transfer to his family in Afghanistan.
> Email her now by using this form: http://contact-us.state.gov/
> Or contact the State Department at 202-647-4000 or by mail: U.S. Department of State, 2201 C Street NW, Washington DC 20520.

Aucun commentaire: