Ils étaient dans l'Afghanistan des taliban en 2001, fréquentaient des "gens inquiétants" mais Brahim Yadel et Khaled ben Mustapha, deux des six ex-détenus français de Guantanamo jugés à Paris, ont tenté mardi de persuader le tribunal qu'ils n'ont rien de terroristes.
Emprisonnés et inculpés "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" à leur retour en France en 2004 pour l'un et 2005 pour l'autre, ils comparaissent libres, comme leur quatre co-accusés.
Pour Brahim Yadel, 37 ans, il s'agissait d'un voyage sans retour vers le pays d'un "islam pur": "je voulais m'installer là-bas, vivre en Afghanistan" assure-t-il.
Pour justifier les semaines passées dans des camps d'entraînement para-militaires, dont l'un géré par Al Qaïda, il dit: "je savais qu'il y avait des combats contre l'Alliance du Nord et j'étais prêt éventuellement à aller au front pour défendre ce pays... mais je conteste formellement avoir eu jamais l'intention de commettre des attentats. Dans ma conception, le jihad ne peut être que défensif".
Egrenant les noms des membres du réseau lié au jihadisme international qui lui a permis, via Londres et le Pakistan, de gagner l'Afghanistan, le président de la 16ème chambre du tribunal correctionnel Jean-Claude Kross lui lance: "mais quand même, vous êtes au contact de beaucoup de gens dont le point commun est d'être très inquiétants ! Vous ne pouvez pas rencontrer des gens un peu plus calmes ? Dis-moi qui tu fréquentes..."
Khaled ben Mustapha, 35 ans, affirme n'être arrivé en Afghanistan, six semaines avant le 11 septembre 2001 que "pour une visite. Pour voir comment cela se passait au pays des taliban, avant d'éventuellement m'y installer avec ma famille".
"Aujourd'hui, je sais que j'étais entré malgré moi dans un cercle vicieux. Je me suis fait manipuler, mais je ne me serais pas laissé entraîner trop loin (...) Je n'approuve pas le terrorisme ou le recours aux attentats. C'était un endroit dangereux, mais je ne l'ai compris qu'ensuite".
Il souligne le fait qu'il est parti, contrairement à d'autres, avec son vrai passeport, affirme n'avoir pas su que le visa pakistanais qu'on lui a fourni à Londres était faux et qu'au lendemain des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone, il n'a eu de cesse, comme les autres, que de fuir au plus vite l'Afghanistan.
C'est lors de cette fuite, à la frontière avec le Pakistan, que les deux hommes ont été arrêtés comme leurs camarades par la police pakistanaise, qui les a remis à l'armée américaine. Ils ont ensuite été transférés sur la base de Guantanamo à Cuba.
Pour l'accusation, persuadée d'être en présence d'apprentis-terroristes potentiellement dangereux, les prévenus donnent, comme leur co-inculpés, des versions arrangées, édulcorées de leur périple afghan et cachent leurs véritables motivations, qui étaient de rejoindre dans les camps d'Al Qaïda les milliers de volontaires internationaux venus se placer sous la bannière du jihad.
Emprisonnés et inculpés "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" à leur retour en France en 2004 pour l'un et 2005 pour l'autre, ils comparaissent libres, comme leur quatre co-accusés.
Pour Brahim Yadel, 37 ans, il s'agissait d'un voyage sans retour vers le pays d'un "islam pur": "je voulais m'installer là-bas, vivre en Afghanistan" assure-t-il.
Pour justifier les semaines passées dans des camps d'entraînement para-militaires, dont l'un géré par Al Qaïda, il dit: "je savais qu'il y avait des combats contre l'Alliance du Nord et j'étais prêt éventuellement à aller au front pour défendre ce pays... mais je conteste formellement avoir eu jamais l'intention de commettre des attentats. Dans ma conception, le jihad ne peut être que défensif".
Egrenant les noms des membres du réseau lié au jihadisme international qui lui a permis, via Londres et le Pakistan, de gagner l'Afghanistan, le président de la 16ème chambre du tribunal correctionnel Jean-Claude Kross lui lance: "mais quand même, vous êtes au contact de beaucoup de gens dont le point commun est d'être très inquiétants ! Vous ne pouvez pas rencontrer des gens un peu plus calmes ? Dis-moi qui tu fréquentes..."
Khaled ben Mustapha, 35 ans, affirme n'être arrivé en Afghanistan, six semaines avant le 11 septembre 2001 que "pour une visite. Pour voir comment cela se passait au pays des taliban, avant d'éventuellement m'y installer avec ma famille".
"Aujourd'hui, je sais que j'étais entré malgré moi dans un cercle vicieux. Je me suis fait manipuler, mais je ne me serais pas laissé entraîner trop loin (...) Je n'approuve pas le terrorisme ou le recours aux attentats. C'était un endroit dangereux, mais je ne l'ai compris qu'ensuite".
Il souligne le fait qu'il est parti, contrairement à d'autres, avec son vrai passeport, affirme n'avoir pas su que le visa pakistanais qu'on lui a fourni à Londres était faux et qu'au lendemain des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone, il n'a eu de cesse, comme les autres, que de fuir au plus vite l'Afghanistan.
C'est lors de cette fuite, à la frontière avec le Pakistan, que les deux hommes ont été arrêtés comme leurs camarades par la police pakistanaise, qui les a remis à l'armée américaine. Ils ont ensuite été transférés sur la base de Guantanamo à Cuba.
Pour l'accusation, persuadée d'être en présence d'apprentis-terroristes potentiellement dangereux, les prévenus donnent, comme leur co-inculpés, des versions arrangées, édulcorées de leur périple afghan et cachent leurs véritables motivations, qui étaient de rejoindre dans les camps d'Al Qaïda les milliers de volontaires internationaux venus se placer sous la bannière du jihad.
Source : AFP, 4 Décembre 2007
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