Dans son ouvrage «Les vols secrets de la CIA», le journaliste Stephen Grey restitue des extraits de l’audition de Binyam Mohamed par un avocat de l’ONG Reprieve qui le défend.
Cet Ethiopien, résident légal au Royaume-Uni, est accusé d’avoir des liens avec Al Qaïda et d’être le complice présumé de José Padilla, un Américain accusé d’appartenir à une cellule terroriste et un temps soupçonné d’avoir voulu préparer une «bombe radiologique». Binyam Mohamed a été arrêté le 21 juillet 2002 au Pakistan, transféré au Maroc où il a été emprisonné et torturé jusqu’au 22 janvier 2004, date à laquelle un avion de la CIA l’a transféré de Rabat à Kaboul. Il a fini par rejoindre Guantanamo le 20 septembre 2004. Pendant son séjour au Maroc, Binyam affirme qu’il a été torturé par une équipe de huit hommes et femmes dont un certain Marouane qu’il décrit en ces termes : «environ 1,85 mètre, 100 kilos, la peau sombre, les yeux marrons, rasé de près. Binyam le désigne également comme le chef des tortionnaires, celui qui décidait des sévices, y compris des entailles effectuées sur son sexe à l’aide d’un couteau (cf. bonnes feuilles du livre «Les vols secrets de la CIA»). Binyam ajoute également que ce «Marouane» fumait des cigarettes Marlboro Light et possédait un téléphone portable Motorola Wing.
Cet Ethiopien, résident légal au Royaume-Uni, est accusé d’avoir des liens avec Al Qaïda et d’être le complice présumé de José Padilla, un Américain accusé d’appartenir à une cellule terroriste et un temps soupçonné d’avoir voulu préparer une «bombe radiologique». Binyam Mohamed a été arrêté le 21 juillet 2002 au Pakistan, transféré au Maroc où il a été emprisonné et torturé jusqu’au 22 janvier 2004, date à laquelle un avion de la CIA l’a transféré de Rabat à Kaboul. Il a fini par rejoindre Guantanamo le 20 septembre 2004. Pendant son séjour au Maroc, Binyam affirme qu’il a été torturé par une équipe de huit hommes et femmes dont un certain Marouane qu’il décrit en ces termes : «environ 1,85 mètre, 100 kilos, la peau sombre, les yeux marrons, rasé de près. Binyam le désigne également comme le chef des tortionnaires, celui qui décidait des sévices, y compris des entailles effectuées sur son sexe à l’aide d’un couteau (cf. bonnes feuilles du livre «Les vols secrets de la CIA»). Binyam ajoute également que ce «Marouane» fumait des cigarettes Marlboro Light et possédait un téléphone portable Motorola Wing.
Ressemblance frappante
Fait troublant, un autre «restitué», Abou Elkassim Britel, parle, lui, d’un tortionnaire marocain nommé «Marouani». Britel est un italo-marocain qui a été capturé au Pakistan et transféré à Rabat le 24 mai 2002 dans un jet privé de la CIA. La description physique qu’il fait de son «Marouani» évoque celle du «Marouane» de Binyam : «Marouani a la trentaine, est corpulent, de grande taille et fume beaucoup», affirme Britel qui l’a bien connu. «En effet» reprend-il, «Marouani menait mes interrogatoires et m’a dit qu’il appartenait à la DST. Il m’a torturé en me giflant, m’insultant et en me frappant. Lorsque j’ai été remis en liberté, il m’a donné de l’argent : 5 000 dirhams en trois mois avec lesquels j’ai vivoté. Il a essayé de me convaincre de retourner vivre en Italie pour que je serve d’indicateur à la DST dans les milieux islamistes et se rendait souvent à mon domicile, à Kénitra. Il se déplaçait en Fiat Uno de couleur vert olive».
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Les vols secrets de la CIA
Silence radio côté marocain
Source : lejournal-hebdo.com
Fait troublant, un autre «restitué», Abou Elkassim Britel, parle, lui, d’un tortionnaire marocain nommé «Marouani». Britel est un italo-marocain qui a été capturé au Pakistan et transféré à Rabat le 24 mai 2002 dans un jet privé de la CIA. La description physique qu’il fait de son «Marouani» évoque celle du «Marouane» de Binyam : «Marouani a la trentaine, est corpulent, de grande taille et fume beaucoup», affirme Britel qui l’a bien connu. «En effet» reprend-il, «Marouani menait mes interrogatoires et m’a dit qu’il appartenait à la DST. Il m’a torturé en me giflant, m’insultant et en me frappant. Lorsque j’ai été remis en liberté, il m’a donné de l’argent : 5 000 dirhams en trois mois avec lesquels j’ai vivoté. Il a essayé de me convaincre de retourner vivre en Italie pour que je serve d’indicateur à la DST dans les milieux islamistes et se rendait souvent à mon domicile, à Kénitra. Il se déplaçait en Fiat Uno de couleur vert olive».
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Source : lejournal-hebdo.com
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