Vaut-il mieux être torturé à Guantánamo ou à la prison du 9-Avril de Tunis ? À cette épineuse question, Gusave Flaubert aurait sans doute répondu dans son Dictionnaire des idées reçues par cette définition :
Torture : plus noble à Guantánamo qu'à Tunis...
Une juge fédérale américaine a bloqué le transfert d'un détenu tunisien de Guantanamo Bay vers son pays d'origine, décidé par le département de la Défense, arguant qu'il risquait d'y être soumis à la torture, a-t-on constaté dans un jugement qui constitue une première dans le traitement des prisonniers soupçonnés d'actes terroristes détenus par les Etats-Unis.
La décision de la juge Gladys Kessler ne connaît aucun précédent en tant qu'intervention directe dans le sort d'un prisonnier de Guantanamo Bay, où 330 personnes accusées d'être liées à Al-Qaïda ou aux talibans sont toujours détenues sans possibilité de recours devant les tribunaux civils américains, selon le groupe Human Rights Watch et l'avocat du prisonnier tunisien.
"C'est la première fois depuis que le Congrès a essayé de supprimer la juridiction des tribunaux sur les détenus qu'un tribunal est intervenu et a dit à l'administration: 'attendez. Vous ne pouvez pas faire ce que vous dites que vous voulez faire'", a déclaré Jennifer Daskal, conseillère de l'ONG Human Rights Watch en charge des affaires antiterroristes.
Selon la juge Kessler, Mohammed Abdul Rahman a été condamné par contumace en Tunisie à 20 ans de prison et pourrait faire face à des actes de torture s'il était rapatrié. Sa décision a été rendue le 2 octobre, mais était placée sous scellé jusqu'à mardi.
Le département de la Défense avait décidé du transfert en 2005. Une porte-parole du Pentagone a déclaré mardi que l'administration américaine tente de s'assurer que les rapatriés ne courent aucun risque d'abus.
"Les détenus ne sont pas rapatriés vers des pays où il est probable (...) qu'ils soient torturés", a déclaré Cynthia Smith à l'Associated Press dans un courrier électronique.
Human Rights Watch a cependant fait état le mois dernier de mauvais traitements contre deux prisonniers transférés en Tunisie il y a près de quatre mois, malgré les assurances des autorités envers Washington. Des accusations niées par Tunis.
La décision de la juge Gladys Kessler ne connaît aucun précédent en tant qu'intervention directe dans le sort d'un prisonnier de Guantanamo Bay, où 330 personnes accusées d'être liées à Al-Qaïda ou aux talibans sont toujours détenues sans possibilité de recours devant les tribunaux civils américains, selon le groupe Human Rights Watch et l'avocat du prisonnier tunisien.
"C'est la première fois depuis que le Congrès a essayé de supprimer la juridiction des tribunaux sur les détenus qu'un tribunal est intervenu et a dit à l'administration: 'attendez. Vous ne pouvez pas faire ce que vous dites que vous voulez faire'", a déclaré Jennifer Daskal, conseillère de l'ONG Human Rights Watch en charge des affaires antiterroristes.
Selon la juge Kessler, Mohammed Abdul Rahman a été condamné par contumace en Tunisie à 20 ans de prison et pourrait faire face à des actes de torture s'il était rapatrié. Sa décision a été rendue le 2 octobre, mais était placée sous scellé jusqu'à mardi.
Le département de la Défense avait décidé du transfert en 2005. Une porte-parole du Pentagone a déclaré mardi que l'administration américaine tente de s'assurer que les rapatriés ne courent aucun risque d'abus.
"Les détenus ne sont pas rapatriés vers des pays où il est probable (...) qu'ils soient torturés", a déclaré Cynthia Smith à l'Associated Press dans un courrier électronique.
Human Rights Watch a cependant fait état le mois dernier de mauvais traitements contre deux prisonniers transférés en Tunisie il y a près de quatre mois, malgré les assurances des autorités envers Washington. Des accusations niées par Tunis.
Source : AP, 10 octobre 2007
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