La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a reconnu mercredi devant le Congrès des erreurs de communication avec le gouvernement canadien au sujet du Canadien d'origine syrienne, Maher Arar, arrêté en 2002 lors d'une escale à New York et expulsé en Syrie où il affirme avoir été torturé.
"Nous avons dit au gouvernement canadien qu'à notre avis, ce cas n'avait pas été particulièrement bien géré en ce qui concerne nos relations, et que nous tenterions de faire mieux la prochaine fois", a déclaré la chef de la diplomatie américaine.
"Des préoccupations ont été exprimées et franchement, certaines d'entre elles étaient justifiées", a indiqué Mme Rice qui témoignait devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants.
"Pas sur notre prétendu désir d'envoyer quelqu'un là où il pourrait être torturé", a-t-elle ajouté. "Ce n'est pas le cas. Nous essayons absolument de nous assurer que cela n'arrivera pas".
"Mais notre communication avec le gouvernement canadien a été loin d'être parfaite. Elle a été en fait très imparfaite", a-t-elle reconnu.
Mme Rice a refusé de parler de "torture" dans le cas de M. Arar. "Je sais qu'il y a eu des accusations", s'est-elle contentée de dire.
A un parlementaire qui lui demandait si les Etats-Unis s'étaient fiés à des assurances diplomatiques de la Syrie que le ressortissant canadien ne serait pas torturé, elle a assuré avoir oublié les détails de l'affaire.
"Ma mémoire personnelle sur certains détails de cette affaire a un peu faibli", a-t-elle déclaré, promettant à l'élu de lui donner plus d'informations ultérieurement.
Certains élus de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants ont présenté la semaine dernière leur excuses à Maher Arar pour "le rôle du gouvernement américain dans cette erreur tragique".
M. Arar a été arrêté en septembre 2002 lors d'une escale à New York entre la Tunisie et le Canada. Décrit par erreur comme un "extrémiste islamiste" par les autorités canadiennes, il avait été envoyé contre son gré en Syrie où il avait été emprisonné pendant plus d'un an.
Après des années d'enquête, une commission canadienne a lavé M. Arar de tout soupçon de terrorisme et le gouvernement canadien lui a présenté ses excuses et offert un dédommagement de quelque 11 millions de dollars canadiens.
En réponse aux commentaires de Mme Rice, Maher Arar s'est félicité dans un communiqué que "l'administration américaine ait pris la décision encourageante de reconnaître que mon affaire avait été mal gérée".
"Je soutiens pleinement le travail important des commissions du Congrès qui tentent d'enquêter sur cet extraordinaire programme des détentions secrètes", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont refusé les demandes d'Ottawa pour que les noms de M. Arar et de sa famille soient retirés de la liste américaine de surveillance des personnes soupçonnées de terrorisme.
Source : AFP, 24 octobre 2007
"Nous avons dit au gouvernement canadien qu'à notre avis, ce cas n'avait pas été particulièrement bien géré en ce qui concerne nos relations, et que nous tenterions de faire mieux la prochaine fois", a déclaré la chef de la diplomatie américaine.
"Des préoccupations ont été exprimées et franchement, certaines d'entre elles étaient justifiées", a indiqué Mme Rice qui témoignait devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants.
"Pas sur notre prétendu désir d'envoyer quelqu'un là où il pourrait être torturé", a-t-elle ajouté. "Ce n'est pas le cas. Nous essayons absolument de nous assurer que cela n'arrivera pas".
"Mais notre communication avec le gouvernement canadien a été loin d'être parfaite. Elle a été en fait très imparfaite", a-t-elle reconnu.
Mme Rice a refusé de parler de "torture" dans le cas de M. Arar. "Je sais qu'il y a eu des accusations", s'est-elle contentée de dire.
A un parlementaire qui lui demandait si les Etats-Unis s'étaient fiés à des assurances diplomatiques de la Syrie que le ressortissant canadien ne serait pas torturé, elle a assuré avoir oublié les détails de l'affaire.
"Ma mémoire personnelle sur certains détails de cette affaire a un peu faibli", a-t-elle déclaré, promettant à l'élu de lui donner plus d'informations ultérieurement.
Certains élus de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants ont présenté la semaine dernière leur excuses à Maher Arar pour "le rôle du gouvernement américain dans cette erreur tragique".
M. Arar a été arrêté en septembre 2002 lors d'une escale à New York entre la Tunisie et le Canada. Décrit par erreur comme un "extrémiste islamiste" par les autorités canadiennes, il avait été envoyé contre son gré en Syrie où il avait été emprisonné pendant plus d'un an.
Après des années d'enquête, une commission canadienne a lavé M. Arar de tout soupçon de terrorisme et le gouvernement canadien lui a présenté ses excuses et offert un dédommagement de quelque 11 millions de dollars canadiens.
En réponse aux commentaires de Mme Rice, Maher Arar s'est félicité dans un communiqué que "l'administration américaine ait pris la décision encourageante de reconnaître que mon affaire avait été mal gérée".
"Je soutiens pleinement le travail important des commissions du Congrès qui tentent d'enquêter sur cet extraordinaire programme des détentions secrètes", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont refusé les demandes d'Ottawa pour que les noms de M. Arar et de sa famille soient retirés de la liste américaine de surveillance des personnes soupçonnées de terrorisme.
Source : AFP, 24 octobre 2007
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