samedi 27 octobre 2007

Tom Lantos : « L’Europe n’a pas été aussi scandalisée par Auschwitz que par Guantánamo »

Tom Lantos n’en rate pas une. Ce vétéran démocrate du Congrès, où il a siégé de manière ininterrompue depuis 13 législatures (1980), est né en 1928 à Budapest, d’où il a été sauvé des griffes des nazis par le millionnaire suédois Raoul Wallenberg. Il se caractérise par un soutien indéfectible à Israël et au lobby sioniste, par une participation enthousiaste aux campagnes menées contre Cuba et le Venezuela et s’est singularisé récemment en faisant adopter une motion au Congrès pour reconnaître le génocide des Arméniens, motion qui a été interprétée en Turquie comme un coup des Israéliens dans le cadre des grandes manœuvres autour du Kurdistan.Voici le dernier éclat de Tom Lantos : Tom, Annette et le chien

Des députés néerlandais ont affirmé avoir été choqués par les propos tranchés d'un parlementaire américain, selon lequel "l'Europe n'a pas été aussi scandalisée par Auschwitz qu'elle ne l'est par Guantanamo".
Tom Lantos, le président démocrate de la Commission des Affaires étrangères de la chambre des représentants entendait répondre en ces termes aux arguments de ses homologues néerlandais demandant la fermeture de la prison américaine de Guantanamo, à Cuba, selon Mariko Peter, un élu des Verts néerlandais.
Un assistant de Lantos a expliqué que l'élu américain était conscient que Guantanamo porte atteinte à l'image des Etats-Unis. Il a rappelé que Lantos avait salué l'extension des droits des prisonniers, même s'il n'a jamais demandé la fermeture du camp. Lantos lui-même n'a pas souhaité réagir.
Avant cet échange, Tom Lantos, un survivant de l'Holocauste né en Hongrie, s'était déjà illustré par ses commentaires sur les troupes néerlandaises déployées en Afghanistan.
Alors que la conversation portait sur le débat aux Pays-Bas sur un éventuel retrait des 1.600 soldats néerlandais, Tom Lantos avait lancé: "Vous devez nous aider, parce ce que sans nous, vous seriez une province de l'Allemagne nazie".
"Ces commentaires ont tué le débat", a réagi Harry van Bommel, un élu socialiste, "c'était insultant et contre-productif".
Ce n'est pas la première fois que Tom Lantos se fait remarquer par des propos à l'emporte-pièce. En mai, il s'en était pris aux anciens dirigeants français et allemands, s'attirant une réprimande du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier pour avoir traité l'ancien chancelier Schröder de "prostitué politique".
Source : AP, 27 octobre 2007


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