Âgé de 47 ans, John
Kiriakou était devenu célèbre en décembre 2007, sous l'administration
Bush, en accordant un entretien à la chaîne de télévision ABC, lors
duquel il avait confirmé pour la première fois que la technique de la
simulation de noyade avait été utilisée contre Abou Zoubaydah, détenu de
Guantanamo passé par ces prisons secrètes.
IMAGE: ARCHIVES AP/ABC NEWS
Un ancien agent de la CIA, John
Kiriakou, accusé d'avoir divulgué des renseignements secrets à des
journalistes, a plaidé coupable mardi devant un tribunal fédéral d'avoir
révélé le nom d'un agent de la CIA et a été condamné à deux ans et demi
de prison.
Employé
de l'agence américaine de renseignement de 1990 à 2004, Kiriakou a
reconnu avoir révélé à la presse le nom d'un agent impliqué dans le
programme d'interrogatoires musclés de détenus soupçonnés d'appartenir à
Al-Qaïda dans les prisons secrètes de la CIA.
Âgé de 47 ans, John Kiriakou était devenu célèbre en décembre 2007, sous
l'administration Bush, en accordant un entretien à la chaîne de
télévision ABC, lors duquel il avait confirmé pour la première fois que
la technique de la simulation de noyade avait été utilisée contre Abou
Zoubaydah, détenu de Guantanamo passé par ces prisons secrètes.
Dans un communiqué, le directeur de la CIA David Petraeus a salué
l'accord de plaider coupable conclu par John Kiriakou, même si quatre
autres chefs d'inculpation ont été abandonnés.
« Cela marque une importante victoire pour notre agence, pour la
communauté du renseignement et pour notre pays. Les serments ont une
importance », affirme M. Petraeus, rappelant que cette condamnation est
« la première depuis 27 ans » pour divulgation de l'identité d'un agent.
En 1985, une agente de la CIA, Sharon Scranage, avait plaidé coupable
d'avoir confié le nom d'autres agents à son petit ami et avait été
condamnée à cinq ans de prison, selon Steven Aftergood, de la Fédération
des scientifiques américains (FAS).
John Kiriakou avait d'abord refusé en avril de plaider coupable devant
le tribunal fédéral d'Alexandria, en Virginie. En acceptant finalement
un accord, il permet d'éviter un procès dont l'issue était pour lui
incertaine.
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