Un ancien manuel de 238 pages régissant de manière minutieuse le travail des gardiens du centre de détention de Guantanamo a été diffusé cette semaine sur un site Internet, provoquant un certain embarras au sein de l'armée américaine.
Le manuel n'était pas classé confidentiel mais «réservé aux personnes intéressées». Il date de 2003, et a été régulièrement révisé depuis, a rapidement assuré le commandant Rick Haupt, porte-parole de la base navale américaine à Cuba.«Cela nous inquiète», a-t-il précisé à l'AFP, reconnaissant que l'armée ne pouvait plus rien faire pour protéger sa confidentialité: «une fois que c'est sorti, il est sorti». Même s'il ne contient pas d'information ultra-sensible, «une accumulation d'informations non-confidentielles peut parfois créer des dommages et donner un avantage à l'ennemi», a-t-il expliqué.
Et il s'agit bien d'une accumulation: chaque aspect du travail des gardiens, de la descente d'avion d'un détenu à la gestion des clés des camps, de la fouille des cellules au discours à tenir face aux journalistes, tout est détaillé, minuté, décortiqué...Le manuel répète qu'il est interdit de frapper les détenus, mais il détaille les tactiques d'isolement et d'intimidation, et laisse entendre que certains détenus ont pu ne pas avoir accès aux représentants de la Croix Rouge.
Plusieurs tableaux énumèrent les activités et des objets autorisés en fonction du niveau de coopération des détenus, ou encore du nombre de jours de punition pour chaque objet détérioré: 3 jours pour une brosse à dents, 5 pour un jeu de cartes, 10 pour une couverture...
Mais ces détails concernent un temps révolu. Depuis un an, 70% des détenus se trouvent dans les camps 5 et 6, construits sur le modèle de prisons de haute sécurité, où l'isolement n'est plus une punition temporaire mais un état de fait.
Le manuel n'était pas classé confidentiel mais «réservé aux personnes intéressées». Il date de 2003, et a été régulièrement révisé depuis, a rapidement assuré le commandant Rick Haupt, porte-parole de la base navale américaine à Cuba.«Cela nous inquiète», a-t-il précisé à l'AFP, reconnaissant que l'armée ne pouvait plus rien faire pour protéger sa confidentialité: «une fois que c'est sorti, il est sorti». Même s'il ne contient pas d'information ultra-sensible, «une accumulation d'informations non-confidentielles peut parfois créer des dommages et donner un avantage à l'ennemi», a-t-il expliqué.
Et il s'agit bien d'une accumulation: chaque aspect du travail des gardiens, de la descente d'avion d'un détenu à la gestion des clés des camps, de la fouille des cellules au discours à tenir face aux journalistes, tout est détaillé, minuté, décortiqué...Le manuel répète qu'il est interdit de frapper les détenus, mais il détaille les tactiques d'isolement et d'intimidation, et laisse entendre que certains détenus ont pu ne pas avoir accès aux représentants de la Croix Rouge.
Plusieurs tableaux énumèrent les activités et des objets autorisés en fonction du niveau de coopération des détenus, ou encore du nombre de jours de punition pour chaque objet détérioré: 3 jours pour une brosse à dents, 5 pour un jeu de cartes, 10 pour une couverture...
Mais ces détails concernent un temps révolu. Depuis un an, 70% des détenus se trouvent dans les camps 5 et 6, construits sur le modèle de prisons de haute sécurité, où l'isolement n'est plus une punition temporaire mais un état de fait.
Source : AFP, 15 Novembre 2007
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