Une centaine d'autres attendent d'être transférés ou relâchés dans les pays disposés à les recevoir.
Washington - Le ministère de la défense des États-Unis a annoncé, le 14 décembre, que 16 personnes qui avaient été détenues à la prison militaire de la base navale américaine de Guantanamo (Cuba) dans le cadre de la guerre mondiale contre le terrorisme avaient été envoyées en Arabie saoudite.
La décision de transfert a été prise par un conseil administratif qui, après examen de leur cas, a conclu que ces personnes ne constituaient plus un danger pour les États-Unis ou pour leurs alliés.
Les États-Unis procèdent à des consultations avec d'autres pays afin de savoir s'ils pourraient accepter de recevoir une centaine d'autres détenus déclarés aptes à être libérés dans un pays d'accueil ou à être transférés aux autorités d'un pays disposé à accepter cette responsabilité. M. John Bellinger, conseiller juridique du département d'État, avait déclaré, le 3 novembre, à la faculté de droit de l'université Harvard que les États-Unis « ne tenaient pas à les détenir pendant encore très longtemps ».La difficulté, avait-il dit, est que nombre de pays ne veulent pas accepter les détenus, certains allant même jusqu'à nier que ces personnes soient de leur nationalité.
Or le président Bush tient réellement à fermer la prison militaire de Guantanamo, avait poursuivi M. Bellinger. Il comprend fort bien, comme le fait la secrétaire d'État, Mme Condoleezza Rice, que cette question suscite des problèmes pour les États-Unis dans l'ensemble de la communauté internationale.Depuis 2002, 360 détenus ont quitté Guantanamo pour les pays suivants : l'Afghanistan, l'Albanie, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Australie, le Bahreïn, la Belgique, le Danemark, l'Égypte, l'Espagne, la France, l'Iran, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, les Maldives, le Maroc, l'Ouganda, le Pakistan, le Royaume-Uni, la Russie, le Soudan, la Suède, le Tadjikistan, la Turquie et le Yémen. Durant la seule année 2006, on a compté 96 départs de Guantanamo.Les personnes qui ne sont pas aptes à être libérées ou transférées parce qu'elles continuent de représenter un danger dans le cadre de la guerre contre le terrorisme seront jugées selon les règles établies par la loi sur les commissions militaires votée par la 109e législature.
M. Bellinger a déclaré, le 15 novembre, à la faculté de droit de l'université Duke que cette loi établissait un cadre juridique satisfaisant pour ces procès « car elle apporte toutes les garanties fondamentales d'équité et de procédure » et répond à la plupart des préoccupations soulevées par le Congrès et par la communauté internationale.
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