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jeudi 16 février 2017

Case of Captive in Yemen Could Test Trump’s Guantánamo Pledge

WASHINGTON — The Trump administration is considering what to do about a Qaeda suspect being held in Yemen, a decision that presents an early test of President Trump’s campaign pledge to send terrorism suspects to the military prison at Guantánamo Bay, Cuba.
The suspect, known as Abu Khaybar, was captured last fall in Yemen and is being held there by another country, according to four current and former senior administration officials. The circumstances of his detention are not clear, but he is wanted on terrorism charges in New York.
Mr. Khaybar, who is about 40, presents an important legal and policy test for Mr. Trump, who said the Obama administration was too soft on terrorists and promised to fill the prison in Cuba with “bad dudes.”
Mr. Khaybar’s suspected affiliation with Al Qaeda gives the United States clear authority to hold him in the military prison. Attorney General Jeff Sessions has repeatedly said that terrorists should not be prosecuted in civilian courts and, as recently as last month at his confirmation hearing, said the prison at Guantánamo Bay should be kept open.
The case could also prompt a decision as the Trump administration is considering an executive order that would make it clear that newly captured terrorism suspects would be sent to Guantánamo Bay. The United States has not sent a prisoner there since 2008.
But trying to send Mr. Khaybar to Guantánamo Bay would put the administration at odds with career Justice Department prosecutors and F.B.I. agents, who say the criminal courts have proved more adept than military commissions at handling terrorism cases.
The military tribunal system has been troubled by setbacks. A decade and a half after the Sept. 11, 2001, terrorist attacks, none of the men charged in that plot have even gone to trial.
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lundi 30 janvier 2017

Inquiétude sur le retour de la torture aux USA

par Hala Kodmani, Libération,

Donald Trump trouvera-t-il les moyens légaux de rétablir l’usage de la torture, comme il l’a souhaité mercredi sur la chaîne ABC ? En visite à Paris, des avocats et organisations de droits de l’homme, ainsi que d’anciens membres de haut rang de l’administration Bush, se mobilisent pour barrer la route à une telle éventualité, alors que la torture, utilisée dans la «guerre contre le terrorisme» au lendemain des attentats du 11 Septembre aux Etats-Unis, a été formellement interdite par une loi de 2015.
Les craintes que le «programme d’interrogatoire renforcé», arrêté par Barack Obama en 2009, soit réhabilité viennent d’être ravivées par les propos du nouveau président américain. Il a vanté, dans son interview, l’efficacité du «waterboarding» (simulation de noyade) dans les interrogatoires de terroristes à Guantánamo. Dans le même temps, le New York Times révélait un projet de la nouvelle administration de rouvrir les prisons secrètes de la CIA à l’étranger, fermées par Barack Obama. «Le sadisme affiché par Trump et sa logique du "ils l’ont bien mérité" marche auprès des Américains, qui se disent à 62 % favorables à la torture», souligne Alberto Mora. Ancien avocat général de la marine américaine (US Navy) entre 2001 et 2006, il œuvre au centre Carr (Center for Human Rights policy) de la Harvard Kennedy School. Et tente de se rassurer par le fait que Donald Trump compte néanmoins s’en remettre au nouveau chef de la CIA, Mike Pompeo, et à son secrétaire à la Défense, John Mattis. «Ce dernier en particulier est formellement opposé à la torture», insiste Mora, présent à Paris avec ses collègues américains.
Ces juristes interviennent aux côtés des avocats français et des organisations des droits de l’homme, dont la FIDH, dans le cadre de «l’affaire française de Guantánamo». Impliquant deux citoyens français, détenus et torturés dans la célèbre prison, une instruction, toujours en cours, est à ce jour la seule ouverte dans le monde contre les crimes commis au centre de détention. Les organisations poursuivent auprès de la justice française les haut responsables américains, dont Geoffrey Miller, le commandant du camp de Guantánamo, qui ne s’est pas présenté à l’audience en mars 2016 à Paris.
«La France a bien transmis la demande sur Miller aux autorités américaines, mais on ne sait pas encore les suites données», indique Katherine Gallagher, avocate au Center for Constitutional Rights. Quant à «l’efficacité» de la torture pour obtenir des aveux, Katherine Gallagher se joint à l’invitation lancée à Donald Trump par une sénatrice américaine de se livrer à une longue lecture : il s’agit d’un rapport classifié de 7 600 pages, rédigé par la commission sénatoriale du renseignement, sur les interrogatoires de la CIA et démontrant point par point l’inefficacité d’une telle pratique.