Déclaration de grève de la faim des réfugiés détenus au centre de détention de Kirklarely
Lors de la visite du Préfet de Kirklarely le dimanche 20 septembre 2009 au camp de détention, nous nous sommes mis en grève pour protester contre notre détention abusive en tant que personnes protégées par le Haut Commissariat aux Réfugiés. Certains d'entre nous ont porté plainte contre la Turquie qui veut nous expulser vers nos pays. Deux d'entre nous ont reçu l'acceptation de la Suède de nous recevoir en tant que réfugiés mais les autorités turques continuent de les retenir au camp sans justification et en toute illégalité.
C'est pour tout cela que nous sommes entrés en grève de la faim.
La première grève de la faim entreprise dans ce camp a été arrêtée le 14 juillet 2009 suite aux promesses des autorités turques de satisfaire nos revendications.
Nous demandons aux personnes actives dans les organisations des droits de l'homme d'interpeller les autorités turques, afin qu'elles nous libèrent de ce camp où nous vivons depuis plus d'un an et demi dans de mauvaises conditions et qu'elles nous trouvent un pays d'accueil.
Nous demandons que les responsables du Haut Commissariat aux réfugiés (UNHCR), interviennent auprès des autorités turques pour nous libérer, et qu'ils nous trouvent un pays d'accueil, comme il est stipulé dans leur mandat.
Nous demandons que les personnes qui ont été acceptées par la Suède puissent y aller immédiatement.
Nous avons commencé notre grève de la faim le 20 septembre 2009 et nous allons la continuer jusqu'à l'obtention de nos droits.
Kirklarely, le 21 septembre 2009
Les grévistes de la faim (avec le n° de leur recours à la Cour Européenne :
Saafi ben Fraj Dbouba : n° 15916/09
Mansour Edin Keshmiri no: 36370/08
Mahmood Shahi,
Personnes soutenant les grévistes dans le centre :
Latife Darya Navard, no: 12717/08
Mohammad Jaber Alipour, no:6909/08
Davood Bagheri, no: 33526/08
Parviz Ranjbar Shooredel, no: 43616/08
Zahra Nasiri Seighalan: n° 21896/08
Notre adresse : Gazi Osman pasa kamp ve Barindirma Merkezi Kowakli, Kirklarely, Turquie
Tél. n° : +905345945296 ; +905399707944
Statement of Hunger Strikers in Kirklarely Detention Center in Turkey :
We are refugees at Kirklarely detention center in Turkey.
This is our second hunger strike. Our first hunger strike was stopped on 14th July 2009 after promises from turkish authorities which never took place.
We require from people who care about human rights to put forward our requests to Turkish authorities and UNHCR Office in Ankara Turkey.
Our requests are :
1- we ask to be freed from this center and want to know why we have been kept in custody for more than 16 months.
2-we ask from turkish government to respect the human beings and human rights in our detention center.
3- we have an official protection from the UNHCR office in Turkey, so we ask this office to intervene to protect our rights as refugees in detention, and to fulfill its obligations to look for a country for our asylum.
We begin our hunger strike on Sunday 20th September 2009 until that these violations of our human rights will be stopped.
Kirklareli, 21th September 2009
Mansour Edin Keshmiri
Saafi ben Fraj Dbouba
Mahmood Shahi
Our address : Gazi Osman pasa kamp ve Barindirma Merkezi Kowakli Kirklarely, Turkey
Mobile Phones n° : +905345945296 ; +905399707944
dimanche 27 septembre 2009
jeudi 24 septembre 2009
Après Guantanamo
Un reportage de Hugo Plagnard et Saïd Bakhtaoui
Envoyé Spécial, France 2, 24/9/2009
En annonçant la fermeture de Guantanamo pour janvier 2010, quelques jours seulement après son investiture, Barack Obama avait-il mesuré l’ampleur de la tâche ? Pour comprendre ce casse-tête de l’après-Guantanamo, nous sommes allés à la rencontre de huit hommes, libres après avoir passé plusieurs années dans les geôles de l’armée américaine. Certains ont été reconnus innocents de tout lien avec Al Qaeda mais n’ont pu retourner dans leur pays d’origine et vivent aujourd’hui un terrible exil. D’autres ont été relâchés faute de preuves ou au terme de longues années de tractations diplomatico-sécuritaires devant s’assurer qu’ils ne rejoindraient pas les rangs d’Al Qaeda après leur libération. Ils sont français, chinois, saoudiens ou yéménites, mais ont tous en commun de devoir aujourd’hui reconstruire leur vie après avoir été suspectés de compter parmi "les pires terroristes" de la planète. Autant de parcours qui illustrent les difficultés auxquelles l’administration Obama fait face dans sa recherche de solution pour les 226 prisonniers encore détenus à Guantanamo.
En annonçant la fermeture de Guantanamo pour janvier 2010, quelques jours seulement après son investiture, Barack Obama avait-il mesuré l’ampleur de la tâche ? Pour comprendre ce casse-tête de l’après-Guantanamo, nous sommes allés à la rencontre de huit hommes, libres après avoir passé plusieurs années dans les geôles de l’armée américaine. Certains ont été reconnus innocents de tout lien avec Al Qaeda mais n’ont pu retourner dans leur pays d’origine et vivent aujourd’hui un terrible exil. D’autres ont été relâchés faute de preuves ou au terme de longues années de tractations diplomatico-sécuritaires devant s’assurer qu’ils ne rejoindraient pas les rangs d’Al Qaeda après leur libération. Ils sont français, chinois, saoudiens ou yéménites, mais ont tous en commun de devoir aujourd’hui reconstruire leur vie après avoir été suspectés de compter parmi "les pires terroristes" de la planète. Autant de parcours qui illustrent les difficultés auxquelles l’administration Obama fait face dans sa recherche de solution pour les 226 prisonniers encore détenus à Guantanamo.
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