jeudi 22 mars 2007

« La CIA aurait maltraité des détenus » (pourquoi ce conditionnel ?)

Des terroristes présumés détenus dans des prisons secrètes de la CIA ont subi des conditions de détention et d'interrogatoire indignes, selon un rapport confidentiel du Comité international de la Croix Rouge, basé sur des entretiens avec des détenus qualifiés de "grande valeur" par les autorités américaines.
Selon la Croix Rouge, les 14 prisonniers interrogés ont fait état de techniques dégradantes telles que la privation de sommeil, l'obligation de rester debout et autres "positions stressantes", particulièrement dures à supporter lorsqu'elles étaient conjuguées.
Les prisonniers jusque-là sous contrôle de la CIA, ont été transférés en septembre dans une prison de la base navale américaine de Guantanamo Bay, à Cuba. La CIA utiliserait ce type de méthodes de détention pour mater les détenus et favoriser leurs confidences lors des interrogatoires.
Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, les conditions de détention extrêmes pratiquées par la CIA et les techniques d'interrogatoires sous la contrainte constituent des actes de torture.
Ce rapport est le premier compte-rendu indépendant des griefs exprimés par les détenus à l'égard de la CIA depuis le début de leur détention et du programme d'interrogatoires auquel ils sont soumis depuis 2002.
Des responsables américains proches du dossier, s'exprimant sous couvert d'anonymat car le document très sensible n'a pas été rendu public, ont affirmé que le rapport est basé sur des compte-rendus d'entretiens avec les détenus et n'a pas fait l'objet de vérifications. Les allégations de mauvais traitements sont le fait de terroristes présumés qui pourraient être accusés de la mort de civils innocents, a observé l'un d'eux (sic).
Selon le porte-parole de la Croix Rouge, Simon Schorno, les visites du comité aux 14 détenus avaient deux objectifs: évaluer leurs conditions de détention actuelles et leur donner l'opportunité de s'exprimer à propos de leur détention passée. "Nous ne souhaitons pas communiquer publiquement sur les conclusions de ce rapport. Il s'agit d'un document confidentiel", a déclaré lundi Schorno.
Source : Associated Presse, 21 mars 2007

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