dimanche 25 mars 2007

Ils voudraient tous bien fermer Guantanamo, oui bien sûr, mais…Quelle bande d’hypocrites !

Cette dépêche de l’agence Reuters du 23 mars 2007 mérite de figurer dans une anthologie de l’hypocrisie des maîtres de l’Empire :
La prison de Guantanamo continuera probablement à fonctionner jusqu'à la fin de la présidence Bush, en raison principalement des longues procédures judiciaires engagées contre certains détenus, a déclaré vendredi la Maison blanche.
George Bush, qui terminera son second mandat en janvier 2009, s'est prononcé en faveur de la fermeture du camp mais, comme l'a souligné le porte-parole de la Maison blanche Tony Snow, "il est très improbable qu'on puisse épuiser tous ces dossiers (judiciaires)" avant le départ du président américain.
La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a par la suite assuré que "tout le monde" souhaitait la fermeture de Guantanamo, tout en doutant elle aussi que ce souhait puisse être exaucé avant la fin du mandat de George Bush.
"Le problème c'est qu'il y a un certain nombre d'individus dangereux qui, pour certains ne peuvent être détenus, ne peuvent être jugés ailleurs et qui sont trop dangereux pour être libérés. Il faut donc s'en charger d'une façon ou d'une autre", a-t-elle déclaré à la presse.
"Le président a été très clair, il aimerait fermer (Guantanamo), comme nous tous. Nous nous efforçons tous de faire en sorte que cela devienne une réalité", a-t-elle souligné.
Les Etats-Unis ont l'intention de traduire devant les tribunaux entre 60 et 80 détenus, sur les 385 que compte actuellement la prison.
"COMBATTANTS ENNEMIS"
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a proposé peu après son arrivée au Pentagone en décembre, de fermer le camp en raison des doutes probables de la communauté internationale sur l'impartialité d'éventuels procès organisés sur cette base américaine à Cuba, a rapporté jeudi le New York Times.
Gates défendait le principe de procès aux Etats-Unis afin d'asseoir la crédibilité des jugements éventuellement prononcés contre des "combattants ennemis" arrêtés dans le cadre de la guerre américaine contre le terrorisme.
Le vice-président Dick Cheney, l'Attorney General (ministre de la Justice) Alberto Gonzalez et d'autres responsables de l'administration américaine s'y sont opposés et le débat a pris fin lorsque le président George Bush a tranché en défaveur de Gates, poursuit le New York Times, citant des responsables américains anonymes.
Rice s'était pour sa part alignée sur la position de Gates.
Un responsable cité par le Times a déclaré que la discussion pourrait être relancée en cas de départ d'Alberto Gonzalez, en difficulté dans une affaire de limogeage de procureurs fédéraux.
Un seul des 385 détenus de Guantanamo a jusqu'à présent été inculpé dans le cadre d'une nouvelle procédure judiciaire autorisée en 2006 par le Congrès.
Les détentions prolongées et les accusations de mauvais traitements à Guantanamo ont terni l'image des Etats-Unis à l'étranger. De nombreux pays, y compris des alliés des Etats-Unis, ont réclamé la fermeture de ce centre de détention.

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