Un islamiste libyen dont le faux témoignage sur Al Qaïda avait été utilisé par les Etats-Unis pour justifier leur intervention en Irak en 2003 s'est suicidé en prison, annonce lundi le journal libyen Oed sur son site internet.
Des organisations de défense des droits de l'homme à l'Ouest ont demandé l'ouverture immédiate d'une enquête sur la mort de cet homme de 46 ans, qui aurait commandé en Afghanistan un camp militaire pour activistes islamistes du monde arabe.
"Ali Mohamed Abdelaziz al Fakhiri, alias Ibn al Cheikh al Libi, a été retrouvé inanimé après s'être suicidé", précise le journal, qui fait état de l'ouverture par les autorités d'une enquête.
Fait prisonnier au Pakistan par les forces sous commandement américain dans les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, Fakhiri avait inventé par la suite une histoire sur de prétendus liens entre Al Qaïda et l'Irak pour échapper à la torture dans un pays tiers, selon un rapport datant de 2006 de la commission des services de renseignement du Sénat américain.
D'après des médias américains, Fakhiri aurait livré ces informations lors d'interrogatoires menés en Egypte où il avait été transféré par les Etats-Unis en janvier 2002.
L'islamiste a par la suite été incarcéré par les Américains et, selon le rapport du Congrès, il s'est rétracté en janvier 2002 à propos de liens supposés entre Al Qaïda et le régime de Saddam Husseïn.
La commission parlementaire américaine a conclu que lors des préparatifs de la guerre en Irak, les évaluations émanant de la communauté du renseignement sur d'éventuels camps d'entraînement d'Al Qaïda en Irak étaient en grande partie fondées sur le témoignage de Fakhiri.
Ce dernier fût par la suite envoyé au centre de détention de Guantanamo, sur l'île de Cuba, puis extradé par les Etats-Unis vers la Libye en 2006.
D'après Oed, Fakhiri a été condamné par la justice de son pays à la peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Le journal relève que les amis du défunt ont exprimé des doutes quant au suicide de Fakhiri en expliquant que cet ancien prédicateur de mosquée de la localité côtière d'Ajdabiya savait que l'islam interdit le suicide.
Heba Morayef, chercheuse à l'ONG Human Rights Watch (HRW) à Londres, avait pu très brièvement rencontrer le 27 avril le détenu dans la cour de la prison principale de Tripoli. Selon son témoignage, Fakhiri semblait en bonne santé mais avait refusé de parler à la délégation de HRW.
"Nous demandons l'ouverture rapide d'une enquête transparente sur les circonstances de sa mort", a ajouté Morayef.
"Reprieve", une association londonienne d'avocats défenseurs des droits de l'homme, a fait part de son inquiétude quant à la nouvelle de la mort de l'islamiste libyen. "Nous exigeons la vérité sur l'annonce de la mort d'Ibn Cheikh al Libi, 'l'indicateur' dont les aveux obtenus sous la torture ont servi à justifier la guerre en Irak", a déclaré "Reprieve".
Des organisations de défense des droits de l'homme à l'Ouest ont demandé l'ouverture immédiate d'une enquête sur la mort de cet homme de 46 ans, qui aurait commandé en Afghanistan un camp militaire pour activistes islamistes du monde arabe.
"Ali Mohamed Abdelaziz al Fakhiri, alias Ibn al Cheikh al Libi, a été retrouvé inanimé après s'être suicidé", précise le journal, qui fait état de l'ouverture par les autorités d'une enquête.
Fait prisonnier au Pakistan par les forces sous commandement américain dans les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, Fakhiri avait inventé par la suite une histoire sur de prétendus liens entre Al Qaïda et l'Irak pour échapper à la torture dans un pays tiers, selon un rapport datant de 2006 de la commission des services de renseignement du Sénat américain.
D'après des médias américains, Fakhiri aurait livré ces informations lors d'interrogatoires menés en Egypte où il avait été transféré par les Etats-Unis en janvier 2002.
L'islamiste a par la suite été incarcéré par les Américains et, selon le rapport du Congrès, il s'est rétracté en janvier 2002 à propos de liens supposés entre Al Qaïda et le régime de Saddam Husseïn.
La commission parlementaire américaine a conclu que lors des préparatifs de la guerre en Irak, les évaluations émanant de la communauté du renseignement sur d'éventuels camps d'entraînement d'Al Qaïda en Irak étaient en grande partie fondées sur le témoignage de Fakhiri.
Ce dernier fût par la suite envoyé au centre de détention de Guantanamo, sur l'île de Cuba, puis extradé par les Etats-Unis vers la Libye en 2006.
D'après Oed, Fakhiri a été condamné par la justice de son pays à la peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Le journal relève que les amis du défunt ont exprimé des doutes quant au suicide de Fakhiri en expliquant que cet ancien prédicateur de mosquée de la localité côtière d'Ajdabiya savait que l'islam interdit le suicide.
Heba Morayef, chercheuse à l'ONG Human Rights Watch (HRW) à Londres, avait pu très brièvement rencontrer le 27 avril le détenu dans la cour de la prison principale de Tripoli. Selon son témoignage, Fakhiri semblait en bonne santé mais avait refusé de parler à la délégation de HRW.
"Nous demandons l'ouverture rapide d'une enquête transparente sur les circonstances de sa mort", a ajouté Morayef.
"Reprieve", une association londonienne d'avocats défenseurs des droits de l'homme, a fait part de son inquiétude quant à la nouvelle de la mort de l'islamiste libyen. "Nous exigeons la vérité sur l'annonce de la mort d'Ibn Cheikh al Libi, 'l'indicateur' dont les aveux obtenus sous la torture ont servi à justifier la guerre en Irak", a déclaré "Reprieve".
Source : Reuters, 11/5/2009
Pour en savoir plus, lire Que sont les prisonniers de la CIA devenus?, 26/11/2007
Pour en savoir plus, lire Que sont les prisonniers de la CIA devenus?, 26/11/2007
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire